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vendredi 2 juin 2017

Macron refuse toute baisse d'impôt et toute amélioration du pouvoir d'achat

Son premier ministre juge "pas raisonnable" de baisser les impôts "pour tout le monde très vite"

E. Philippe
(juppéiste, ex-LR) renie ses propres choix antérieurs

Philippe ne rase pas gratis :
il tond !
Mettre en place "un dispositif dans lequel on baisse les impôts pour tout le monde très vite, ce ne serait pas raisonnable", a affirmé vendredi le Premier ministre Edouard Philippe, tout en admettant que "la pression fiscale en France est importante".

"Je fais partie de ceux qui pensent que la pression fiscale en France est importante et donc il faut faire attention à ne pas décourager ceux qui travaillent, ceux qui ont des revenus modestes et même au-delà de modestes", a déclaré M. Philippe sur RTL.

Mais "je ne peux pas faire un dispositif dans lequel on baisse les impôts pour tout le monde très vite. Parce que ça ne correspond pas aux engagements pris par le président de la République et parce que ça ne correspond pas à la situation de notre pays", a-t-il ajouté, taclant implicitement la politique du président, quand Macron était conseiller de Hollande à l'Elysée, puis ministre de l'Economie du précédent quinquennat.

"J'aimerais pouvoir dire que l'on va baisser les impôts pour tout le monde. Mais ce ne serait pas raisonnable", a insisté l'ancien maire LR du Havre, plaidant pour avoir "le courage de dire que l'on ne peut pas dégrader" la "situation financière" du pays.

"Donc on va prendre des mesures pour relancer l'activité, nous allons baisser les cotisations sociales pour les actifs, nous allons corriger cette taxe d'habitation qui est un impôt devenu injuste et incompréhensible. Mais je ne peux pas, y compris en période électorale et même surtout en période électorale, expliquer à chaque catégorie de Français que c'est formidable et qu'on va raser gratis", a martelé le Premier ministre.

Interrogé sur l'augmentation de 1,7 points de la Contribution sociale généralisée (CSG) prévue par Emmanuel Macron, E. Philippe a rappelé que "toute une série de retraités, ceux qui bénéficient d'une petite pension, ne sont pas du tout affectés".

"Pour les autres, nous allons rythmer l'augmentation de la CSG avec les mesures prises sur la taxe d'habitation pour que les deux mesures se contrebalancent", a-t-il poursuivi, assurant qu'"une énorme majorité de retraités, de l'ordre de 80%, ne verront pas leur pouvoir d'achat affecté"
"Un très grand nombre d'actifs, eux, bénéficieront des mesures mises en oeuvre", a-t-il fait valoir. 

"On peut toujours jouer à se faire peur", a polémiqué E.Philippe à l'adresse de la droite parmi les détracteurs de ces réformes. "Même si je n'ai que 46 ans et pas l'expérience politique de toute une série de mes amis, je sais que les campagnes électorales servent aussi à ça", a-t-il attaqué.

En vérité, Hollande avait promis une baisse d'impôts
La baisse de l’impôt sur le revenu promise aux ménages pour 2017 devait s’appliquer dès le mois de janvier, et non en août – comme cela aurait dû être le cas –, suite au vote dans la soirée du jeudi 15 décembre 2016, par les députés, sur proposition du gouvernement, à l'approche des élections présidentielles et législatives.
Un amendement au projet de loi de finances avait été adopté par l’Assemblée nationale. Il s’agissait de redonner du "pouvoir d’achat aux Français", avait assuré plus tôt sur Twitter le secrétaire d’Etat au budget, Christian Eckert.


La mesure devait bénéficier à cinq millions de contribuables parmi les classes moyennes. Elle représentait au total un milliard d’euros. Adieu veaux, vaches, cochons... mais Macron est tellement merveilleux !
Les électeurs de la "République en marche  en recul" doivent savoir à quoi ils renoncent.
La mesure, qui devait entrer en vigueur avant l’élection présidentielle, concernait à taux plein
les couples gagnant jusqu’à 3.400 euros de salaire net mensuel et les personnes seules gagnant jusqu’à 1.700 euros. Ces limites sont majorées pour les familles, par exemple jusqu’à 4.800 euros pour un couple avec trois enfants.Les personnes ayant un revenu fiscal de référence inférieur à 18.500 euros auraient eu une réduction d’impôt de 20 %. Ceux qui ont un revenu fiscal compris entre 18.500 et 20.500 euros auraient pu espérer une réduction d’impôt inférieure à 20 %. "Pour ceux qui bénéficient de la réduction d’impôt de 20 %, chaque mensualité ou tiers serai diminuée automatiquement de 20 %", avait précisé Bercy. Et qui était en charge de Bercy ? Macron...
Pour Les Républicains, François Baroin a confirmé "un projet de baisse des impôts"
Invité d’Europe 1 le mardi 9 mai, François Baroin a présenté les grandes orientations de la campagne LR dans la perspective des élections législatives (11 et 18 juin prochain). Le sénateur-maire de Troyes a décrit un "projet qui sera non seulement sans augmentation d’impôts, mais qui sera un projet de baisse des impôts" : "Ce sera un projet pour le pouvoir d’achat."

C'est devenu une habitude de reconnaître les problèmes pour, au final, refuser d'y apporter des solutions. 
Le mardi 30 juin, à propos des combines de son ministre Richard Ferrand, le premier ministre, Edouard Philippe, avait déjà reconnu "l'exaspération des Français" quant à "cette espèce de choses [innommables] qui ne sont pas illégales, mais ne sont plus acceptables", avant de confirmer soir que Richard Ferrand resterait dans son gouvernement, malgré tout. 
La rhétorique a conservé son emprise sur la communication de l'exécutif, bien que le nouveau pouvoir promette un renouvellement des moeurs politiques.


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