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mercredi 4 octobre 2017

Vente de Rafale: proposition illégale de la France à la Belgique

La France avait tenté de contourner un appel d’offres

Jugé biaisé, Macron proposait un accord intergouvernemental à Bruxelles sur 34 Rafale


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Le ministre de la Défense belge assure que la France s’est ainsi mise hors-jeu. Pour vendre 34 Rafale à la Belgique, Macron avait en effet tenté de contourner un appel d’offres, en proposant un accord intergouvernemental à Bruxelles.
   
C’était la tentative de la dernière chance pour vendre le Rafale à la Belgique. 
Il semble bien que le coup de poker a foiré. Le ministre de la Défense belge Steven Vandeput a indiqué mercredi 4 octobre que la France n’a pas répondu dans les règles à l’appel d’offres lancé par le gouvernement belge pour l’achat de 34 avions de combat destinés à remplacer ses vieillissants F-16. "Aucune offre de prix, ni aucune réponse n’a été transmise par la France aux 164 questions posées aux candidats dans le RfGP (Request for Government Proposal) et qui aurait dû constituer la proposition gouvernementale attendue, a indiqué le ministre devant la commission de la Défense de la chambre des députés. Nous ne pouvons que constater que les Français ne souhaitent pas participer à la compétition telle que définie par la décision du Conseil des ministres du 17 mars (lançant l’appel d’offres)." Le message est clair : en tenant de la contourner, la France s’est mise hors-jeu sur cette compétition.

Jugeant l'appel d'offres calibré pour le F-35 américain,
 
le gouvernement français, avait tenté un coup de poker début septembre

Paris avait refusé de répondre à l’appel d’offres en tant que tel, et avait formulé, par une lettre de la ministre des armées Florence Parly, une proposition d’accord de gouvernement à gouvernement. 
Celui-ci porterait sur "la fourniture de l'avion de combat Rafale, mais aussi une coopération approfondie entre nos deux armées de l'air dans les domaines opérationnels, de formation et de soutien, ainsi qu'une coopération industrielle et technique impliquant des entreprises des deux pays".

F-35 contre Eurofighter


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La sortie du ministre de la Défense belge montre que ce pari osé semble bel et bien perdu. Certes, Steven Vendeput laisse une – petite - porte ouverte, soulignant qu’il revient au gouvernement belge de se prononcer sur la proposition de la ministre des Armées de Macron, Florence Parly. Mais Steven Vandeput a souligné que cette offre n’est pas recevable juridiquement, si l’on se base sur l’appel d’offres de mars 2017. En clair, si le Rafale n’est pas officiellement hors course, il n’est pas loin de l’être. "Je ne vois aucun élément qui n’aurait pas permis à la France de remettre une proposition gouvernementale détaillée, conformément à ce qui était demandé", a martelé Steven Vandeput. 

La mise à l’écart du chasseur français ne laisserait que deux concurrents en lice sur les cinq contactés par la Belgique en mars dernier : le F-35 américain, ultra-favori, et l’Eurofighter Typhoon proposé par Airbus, BAE et Leonardo. 

Boeing, qui proposait le F-18, avait jeté l'éponge en avril, un mois seulement après le lancement de la compétition, jugeant la compétition inéquitable. "Nous regrettons qu'après avoir examiné la demande, nous ne voyions pas l'opportunité de concourir avec des règles du jeu véritablement équitables avec le Super Hornet F/A-18", indiquait le groupe dans un communiqué. 

Quelques semaines plus tard, c'était au tour du
suédois Saab, candidat avec son Gripen, de renoncer à concourir. 

Appel d'offres biaisé ? 

Dassault avait aussi émis des doutes sur l’impartialité de la compétition belge. "Il y a des demandes très particulières pour des avions OTAN, que seuls les Américains peuvent faire, expliquait le PDG de Dassault Aviation Eric Trappier au journal l'Echo en juin dernier. Est-ce que c'est éliminatoire? Rédhibitoire ? Nous avons posé la question depuis longtemps aux autorités belges. Nous n'avons pas eu de réponse."  
Le PDG de Dassault s’interrogeait aussi ouvertement sur l’abandon surprise de Boeing. "La question que l'on se pose tous, c'est : est-ce que les jeux sont faits ? Est-ce que Boeing s'est retiré avec son F-18 parce qu'il y a eu un choix entre la Belgique et les Etats-Unis pour acheter du F-35 et qu'ils l'ont l'appris ? Ce qui serait bizarre alors que l'appel d'offres est en cours." 

Le choix du F-35 par la Belgique serait un nouveau signal négatif pour l'Europe de la défense, après la demande d'informations adressée par l'Allemagne à Lockheed Martin pour son F-35, et à Boeing pour ses F-18 et F-15. Sur le Vieux continent, le F-35 a déjà été commandé par le Royaume-Uni, l'Italie, les Pays-Bas, le Danemark et la Norvège.

L'autocrate Macron a voulu jouer au plus malin en s'affranchissant des règles de bonne conduite et semble bien avoir perdu

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