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mardi 15 août 2017

Propriété intellectuelle : Challenges accuse Trump de s'attaquer à Pékin

Le parti-pris anti-Trump de la gauche internationale nuit à l'Occident

Au moment où la Chine lance une application identique à 'Moments' de Facebook, en France la presse accuse Trump de "s'attaquer de nouveau à Pékin"...
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Le pillage intellectuel crée du chômage
La plate-forme de Facebook est bloquée en Chine, alors l'entrepreneur américain a autorisé une société locale à lancer une application de partage de photos en mai, a rapporté vendredi le New York Times, citant une source proche du groupe Facebook. Lancée en Chine par une société appelée Youge Internet Technology et baptisée Colorful Balloons, ce clone de Moments fonctionne à l'identique du réseau social, mais ne porte pas le nom de Facebook, a précisé le quotidien. Les exemples sont multiples de concurrence déloyale. Les réseaux sociaux occidentaux comme Facebook ou Twitter sont bloqués par les autorités chinoises, ce qui a contribué à l'essor des plates-formes locales comme la messagerie WeChat, propriété de Tencent, ou le site de microblogging Weibo, sur le modèle de leurs grandes soeurs.

Les initiatives de Trump pour protéger la propriété intellectuelle sont pourtant systématiquement dénigrées.
"Donald Trump va planter une nouvelle banderille dans le dossier des relations commerciales avec la Chine," n'hésite pas à écrire Challenges, du seul fait que le président américain a annoncé lundi une enquête sur le dossier de la propriété intellectuelle, sur fond de relations déjà tendues par les lancers de missiles nord-coréen à longue portée menaçant la paix en Extrême Orient. 
Le président américain doit signer vers 11h00 GMT un "mémorandum", donnant instruction à son représentant au Commerce, Robert Lighthizer, de mener une enquête visant à déterminer si la politique commerciale chinoise nuit aux entreprises américaines dans le domaine de la propriété intellectuelle. 

La presse française pro-chinoise sert-elle les intérêts français ?

Leur hostilité foncière envers l'administration républicaine incite les media de gauche à contester la légitimité de la contre-offensive menée par Trump.  Il est ainsi reproché aux responsables de l'administration américaine d'avoir anonymement (sic) accusé samedi la Chine de "voler" les secrets technologiques américains. C'est un secret de polichinelle mais la pratique chinoise étendue à la planète est l'équivalence intellectuelle de ce que la gauche internationaliste qualifie de pillage, s'agissant des ressources minières africaines.  

La Chine pille impunément l'Occident et rachète ses entreprises ou ses infrastructures, notamment en France,
mais La Voix du Nord emboîte le pas de 
Challenges, tandis que Ouest France se situe sur la ligne chinoise, celle de la menace, titrant "Etats-Unis: la Chine met en garde contre une "guerre commerciale".  Une dramatisation de l'AFP reprise par Challenges, Ouest France et Le Point dans des articles recomposés identiques à partir d'une dépêche commune de l'AFP, agence qui mâche le travail des journalistes harassés😲de travail et copieurs-colleurs serviles, plus qu'enquêteurs objectifs.
"La politique commerciale de la Chine a pour but principal d'acquérir et d'absorber la propriété intellectuelle des Etats-Unis et d'autres pays autour du monde," soulignent les responsables de l'administration américaine. "La Chine force les entreprises américaines qui ont des activités en Chine à transférer cette propriété intellectuelle", expliquait-on de même source. Une réalité niée par une certaine presse partisane française.
Le déficit commercial des États-Unis vis-à-vis de la Chine a pourtant approché 350 milliards de dollars en 2016, sous la présidence du Démocrate Obama et Trump n'a de cesse de dénoncer les conséquences des importations chinoises sur l'emploi dans des secteurs comme l'acier," commente, à charge Le Point. Quoi qu'en dise la presse hexagonale, les États-Unis se sont gardés jusqu'ici de sanctions substantielles, se limitant à des mesures préliminaires de sauvegarde de leurs intérêts économiques prises la semaine dernière contre les importations chinoises de feuilles d'aluminium.
Le pilleur chinois a vivement réagi lundi en mettant en garde les Etats-Unis.
Avant même la signature effective du mémorandum, "il n'y a pas d'avenir possible dans le déclenchement d'une guerre commerciale," ose Pékin. "Personne n'en sortirait vainqueur; elle ne ferait que des perdants", a souligné la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hua Chunying, que le statu quo de laisser-faire arrangerait.

Quelle valeur donner à la notion de "partenariat commercial" avec la Chine ?
Les Etats-Unis constituent le deuxième "partenaire commercial" de la Chine après l'Union européenne (UE), mais les frictions se multiplient entre les deux puissances. "Je crois que Chine et Etats-Unis doivent continuer de travailler ensemble pour le développement stable et solide des relations économiques et commerciales bilatérales (...), sur la base du respect mutuel", a insisté Hua Chunying, ajoutant que les conflits commerciaux devaient se régler dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). La Chine connaît les instances internationales quand elle y trouve son intérêt.

Cette nouvelle procédure vient s'ajouter aux nombreuses enquêtes déjà ouvertes par Washington contre la Chine dans le domaine commercial.
Les motifs de frictions sont multiples, notamment sur l'acier, mais seulement "depuis l'arrivée de Donald Trump au pouvoir," selon Challenges. Est-ce à dire que l'administration Obama est restée les bras ballants ?

Mais elle n'équivaut toutefois pas au déclenchement d'un conflit immédiat, nuance finalement Challenges. Il appartiendra à R. Lighthizer d'établir les preuves des abus chinois, puis  de demander ensuite l'ouverture d'une enquête formelle, un processus qui peut prendre jusqu'à un an, ont prévenu les responsables de l'administration américaine. 

Challenges instrumentalise la fermeté américaine contre le président et l'Occident

"Lors de sa campagne et depuis son arrivée à la Maison Blanche, Donald Trump et son administration ont multiplié les mises en garde contre ce qu'ils affirment [sic] être la politique commerciale déloyale de Pékin [expression de Challenges qui n'est pas dupes, mais étale sa mauvaise foi]. Le déficit commercial des Etats-Unis vis-à-vis de la Chine a approché 350 milliards de dollars en 2016 et "Trump n'a de cesse" de dénoncer les conséquences des importations chinoises sur l'emploi dans des secteurs comme l'acier. 

"Les Etats-Unis se sont toutefois gardés jusqu'ici de sanctions substantielles"
Cette concession imposée par les faits à Challenges ne modère pas le groupe Perdriel (sanisettes), propriétaire du Nouvel Observateur, marqué à gauche. qui doit pourtant relativiser au passage l'impact de mesures préliminaires prises la semaine dernière contre les importations chinoises de feuilles d'aluminium.

Donald Trump a une  "approche différente"
Il a rappelé jeudi dernier que "si la Chine nous aide (sur la Corée du nord), j'aurais une approche différente sur le commerce." Pourtant, les responsables de l'administration américaine n'accordent pas plus d'importance que n'a ce dernier avatar commercial dans la crise nord-coréenne. "Les deux événements ne sont pas liés. Le commerce, c'est le commerce, et la sécurité nationale, c'est la sécurité nationale", ont-ils affirmé samedi.  

Challenges, qui commente "une approche qui semble partagée par Pékin", exprime beaucoup d'hostilité anti-Trump sur une base plutôt faible. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères déclarant lundi que "le problème de la péninsule coréenne et le commerce sino-américain n'ont absolument rien à voir, et il ne serait pas approprié d'utiliser l'un de ces sujets pour exercer une pression sur le second". 

Le 5 août, Challenges finit par rappeler que Pékin a voté une résolution présentée au Conseil de sécurité des Nations Unies par Washington renforçant les sanctions déjà imposées contre Pyongyang et a suspendu lundi toutes ses importations de fer, de plomb, de minerais de ces deux métaux et de produits de la mer en provenance de Corée du Nord, en application de cette résolution.
En signant le mémorandum lundi, Donald Trump ne manifeste donc pas l'agressivité qu'on lui prête, ni l'intention de mettre en oeuvre ses menaces de sanctions commerciales contre la Chine : la mise en garde est venue de Pékin qui craint de voir son marché se réduire. 

Le président américain vise notamment le système des "co-entreprises" (joint-venture) auquel les autorités chinoises soumettent les entreprises étrangères qui veulent vendre leurs produits en Chine. Washington tente de faire comprendre que par ce biais, elles sont obligées de partager une partie de leur savoir-faire technologique avec leurs partenaires chinoises. Mieux dit, leurs partenaires chinoises en profitent pour rattraper leur retard en pompant la substantifique moelle intellectuelle et entrepreneuriale américaines. 
Mais éventuellement aussi les entreprises françaises, pareillement obligées de partager avec leurs "partenaires" chinois une partie de leur savoir-faire technologique.

Les transferts de technologies sont-ils équitables ?

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Réussir sur le marché chinois,
sans rien céder
"Contourner les lois et les règles, c’est un sport national ! Des agents apportent leur expertise juridique aux exploitants agricoles [chinois] qui veulent devenir plus gros que leur voisin, qu’ils soient français ou étrangers", dénonce Régis Lemitre, président de la Safer du Centre. Dans l’Indre, une société chinoise a acquis cinq exploitations agricoles [les terres de La Tournancière — des terre situées à Vendœuvres] totalisant 1.700 hectares de terres. Profitant d’une faille juridique, elle a contourné les instances chargées du contrôle du foncier agricole et contribue au développement d’une agriculture sans paysan.

En avril 2016, Challenges qui participe au harcèlement du président américain, titrait un article d'Anne-Marie Rocco "La France, principale cible des investisseurs chinois" et dénonçait "la feuille de route de Pékin, qui cherche à réorienter la croissance du pays vers la consommation, précisant que "les investisseurs chinois multiplient les rachats de marques européennes. En particulier dans l’Hexagone." Et de citer le rachat de 80 % du groupe de mode français SMCP (marques Sandro, Maje et Claudie Pierlot) par le géant du textile chinois Shandong Ruyi. Voilà pourquoi Paris est une destination privilégiée des touristes chinois...
SOURCE : BAKER & MCKENZIE
Challenges, qui condamne Trump, déblatère en toute connaissance de l'agressivité économique de la Chine. D'après une étude récente du cabinet américain Baker & McKenzie, l'Europe est devenue en 2015 la principale cible des investissements chinois, en particulier la France (voir graphique ci-dessus), et les montants engagés depuis le début de 2016 représentent déjà le double du total de l'année précédente.
En 2015, le
Club Med a été racheté par Fosun, l'aéroport de Toulouse par un consortium chinois, et Louvre Hotels par le géant du tourisme Jin Jiang. Le mouvement se poursuit.
Le 30 mars, Pierre & Vacances a réalisé une augmentation de capital de près de 25 millions d'euros réservée à HNA, maison mère de Hainan Airlines. Avec 10 % du capital de l'entreprise, fondée et toujours dirigée par Gérard Brémond, HNA aura deux représentants au conseil d'administration du spécialiste des résidences de vacances, également propriétaire de Center Parcs.
Le commerce avec la Chine pose la question de la maîtrise de sa propriété intellectuelle et des transferts de savoir-faire des entreprises occidentales.
Entre 2005 et 2007, le soupçon d'espionnage industriel d'une étudiante au détriment de Valeo a alerté la France. En 2011, Renault a accusé à tort trois de ses cadres ainsi que la Chine d'espionnage industriel. Mais la psychose s'est ensuite justifiée.
Cette peur est fondée sur des arguments. D'une part, les entreprises chinoises pourraient ne plus acheter leurs produits ou services une fois les technologies acquises : un problème pour l'emploi ; d'autre part, les entreprises chinoises pourraient devenir leurs concurrents non seulement en Chine, mais aussi dans le reste du monde.
L'ex-Chine de Mao a besoin de rattraper rapidement son retard et d'apprendre auprès des Occidentaux. Mais comment le monde occidental doit-il préserver ses intérêts ? Tout faire pour l'empêcher d'apprendre et cacher au maximum ses technologies et son savoir-faire, ou l'aider à grandir pour avoir accès au marché chinois tout en gardant un pas d'avance sur l'innovation, et peut-être explorer ensemble le marché international ?
Prenons un exemple typique : la Chine est déjà le deuxième marché de l'aviation civile et le premier contributeur du chiffre d'affaires du groupe Airbus. 
Jusqu'en mars 2014, la joint-venture d'Airbus sur la chaîne d'assemblage d'A320 à Tianjin, inaugurée officiellement en 2008, a déjà assemblé plus de cent soixante A320, ce qui a permis au constructeur d'augmenter sa part de la flotte d'avions de plus de cent places en Chine, soit de 17% de part de marché en 2006 à 50% en 2013.
Selon l'accord initial, cette joint-venture devait s'achever début 2016, mais elle a été prolongée de dix ans supplémentaires. Airbus compte par ailleurs confier au site de Tianjin l'A320Neo, la version remotorisée de son moyen-courrier.La Chine possède de très riches ressources humaines et financières et affiche depuis 1990 une croissance rapide des dépenses de la R&D dégagée par les entreprises chinoises. En 2012, l'intensité de la R&D de la Chine (1,98 %) a dépassé pour la première fois celle de l'Union européenne (1,97 %), après avoir dépassé le Royaume-Uni et le Canada en 2011, selon l'OCDE. Le plan quinquennal actuel de la Chine visait à atteindre 2,2 % en 2015.
En outre,
le nombre de brevets déposés par des inventeurs chinois a crû significativement. En termes de familles triadiques de brevets, la Chine est devenue septième en 2011.
La France et les Etats-Unis ont des intérêts communs contre lesquels notre presse se dresse, pour des raisons politiques.

Pour commercer, il faut un échange, y compris avec la Chine, mais cet échange, contre la technologie et le savoir-faire supposerait une relation donnant-donnant.

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