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jeudi 8 juin 2017

Affaire Ferrand : le ministre n'avait pas dit que Mutuelles de Bretagne a bénéficié de subventions publiques

La Haute autorité pour la transparence de la vie publique n'avait-elle rien soupçonné ou a-t-elle couvert ?

Et Griveaux banalise u
ne pratique "courante"

Griveaux - Ferrand,
les deux font la paire
L’achat et la rénovation d'un local brestois par Mutuelles de Bretagne  au profit de la compagne de Richard Ferrand ont été subventionnés par de l’argent publicà hauteur de 55.000 euros révèle jeudi 8 juin, BFMTV. 

Selon BFMTV, qui présente des documents à l’appui, "le conseil municipal de Brest (PS) et le conseil général (PS) du Finistère ont versé de l’argent public à Mutuelles de Bretagne pour financer – au moins en partie – l’installation des Mutuelles dans les locaux appartenant à la compagne du ministre".

Outrecuidance du porte-parole de La République en marche (LRM), Benjamin Griveaux

Le cynique a qualifié ces pratiques d'"extrêmement courantes" relativisant le favoritisme et le détournement d'argent public , ainsi que l'enrichissement personnel du couple, a défendu par la voix de l''impudent Benjamin Griveaux, lui-même ex-vice-président de Conseil départemental, en Saône-et-Loire. La police va devoir se pencher sur les comptes de ce conseil territorial...
"C’est le président des Mutuelles de Bretagne qui a sollicité la ville de Brest, le conseil départemental. Je rappelle que Richard Ferrand n’a jamais été élu à la ville de Brest [mais nous lui rappelons que Ferrand était directeur général de cette mutuelle au moment des faits]
Au conseil départemental, la subvention a été votée à l’unanimité par la commission permanente à la fin de l’année 2011 et Richard Ferrand n’était plus membre du conseil départemental", a développé Griveaux, qui fait l'impasse sur las liens continus du député Ferrand avec l'établissement mutualiste, en tant que chargé de missions à partir de 2012...

Selon l'obscène avocat du ministre de Macron, les financements ont servi à acheter de l’équipement [sic]. 
"Les informations dont je dispose : c’est de la bureautique, des blouses, du matériel informatique", des gommes et des crayons pour un montant de 55.000 euros. Un porte-parole peut-il dire n'importe quoi et se moquer de ses concitoyens ?

Pratiques "parfaitement [ironie du terme] encadrées"
"Les Mutuelles de Bretagne sont un organisme privé (…) qui gère des services d’accès aux soins, d’aides à domicile et des établissements de santé. C’est dans ce cadre qu’elles sollicitent et perçoivent des subventions" [publiques] ajoute l’organisme dans un communiqué. "C’est strictement dans ce cadre que les Mutuelles de Bretagne ont sollicité des subventions", affirme ce porte parole du parti du président Macron, précisant que "toutes les subventions accordées et leur utilisation sont parfaitement encadrées ". Ce qui ne veut rien dire ! Sinon que, par son parti-pris grossier,  Griveaux aggrave le cas du système mutualiste. 

Richard Ferrand, ministre de la Cohésion des territoires (Aménagement) et secrétaire général de LRM, est piégé depuis que Le Canard enchaîné a révélé que les Mutuelles de Bretagne, dont il fut directeur général, avaient décidé en 2011 de louer, à Brest, des locaux commerciaux qui n'appartenaient pas encore à sa compagne - puisque sa SCI n'était même pas constituée - pour ouvrir un centre de soins. Toutes les apparences d'un investissement utile et louable ! L’association anti-corruption Anticor a toutefois adressé une plainte contre X au Parquet de Brest, sur le fondement du délit d’abus de confiance. Mais, dépendant du ministre de la Justice, le chevalier blanc Bayrou, le procureur de Brest a préféré se faire tirer l'oreille et gagner du temps à la veille des législatives avant d'ouvrir une enquête préliminaire. Bien que ministre, Ferrand reste candidat à sa propre succession dans le Finistère et a exclu de démissionner du gouvernement.

Griveaux avait décidé le 24 mai que cette affaire n’a "rien à voir avec la moralisation de la vie publique", chantier devenu sensible du quinquennat, du fait également d'une autre plainte visant cette fois la ministre des Affaires européennes, Marielle de Sarnez (MoDem), proche de Bayrou, puisqu’il s’agit "d’argent privé", affirmait-il éhontément. "[Si] vous voulez des gens qui viennent et qui ont eu une expérience dans le secteur privé, (…) vous pouvez leur faire tous les procès que vous voulez sur leurs vingt-cinq années et donc vous n’aurez jamais ni de députés ni de ministres qui viennent du secteur privé ", avait-il polémiqué, à contre-courant de l'exécutif qui se faisait fort de moraliser la vie publique...

Griveaux est lui aussi investi par La République en marche ! aux élections législatives de dimanche dans la cinquième circonscription de Paris, contre la socialiste sortante, Seybah Dagoma. 
Les électeurs feront-ils le ménage, puisque la HAPVP - concernées par les questions de déontologie et de conflit d'intérêts relatifs à l’exercice des fonctions des parlementaires et des ministres - est défaillante ?

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