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lundi 10 avril 2017

4 mois du quinquennat de Hollande "pèsent" plus lourd sur Hamon que 5 ans sur Macron

Les sondés sont-ils des inconscients de la responsabilité de l'ex-ministre Macron ?

Le "poison permanent" des défections au sein du PS pèsent plus lourds à Hamon que les soupçons hebdomadaires des media à  Fillon.

Fini de rire
"Ce n'est pas une campagne facile, je le reconnais (...)", explique le candidat officiel de la "Belle Alliance Populaire" à propos de ses mauvais scores dans les sondages pour la présidentielle. Le candidat socialiste est en effet relégué à la cinquième position dans les intentions de vote et esquisse un bilan anticipé de sa campagne.

Au détour de "son raisonnement", il a parlé du "poison permanent" des défections : "Après, il y a des défections nombreuses. Quand tous les jours vous avez le feuilleton de ceux qui s'en vont, c'est quand même pas facile à gérer", a expliqué l'ex-frondeur.
"Ce n'est pas tant que moi je le gère mal, c'est que ce sont nos électeurs qui se disent finalement à quoi bon" ?, a-t-il continué, amer,  avant de conclure : "On aurait pu rêver campagne plus facile à mener".

D'autant que ses soutiens n'imprègnent pas la campagne de leur détermination à le faire gagner. 
Plusieurs membres du gouvernement l'ont abandonné en rase campagne : outre Manuel Valls, ex-premier ministre et le traître parmi les traîtres, l'illustre Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense et troisième dans la hiérarchie gouvernementale a rallié Emmanuel Macron, après les secrétaires d’Etat Thierry Braillard (Parti radical de gauche, PRG) et Barbara Pompili (Parti écologiste). 
Outre Bernard Cazeneuve, par obligation, ou Matthias Fekl, restent Najat Vallaud-Belkacem ou Emmanuelle Cosse  qui lui portent plus tort qu'elles ne le servent. 
D'autres tardent à clarifier leur positionnement ou à militer au côté de Hamon. Ainsi, Michel Sapin, ministre de l’Economie et des finances, Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l’enfance et des droits des femmes, Thierry Mandon, secrétaire d’Etat, enseignement supérieur et de recherche, ou Pascale Boistard, secrétaire d’Etat chargée des personnes âgées.
Fans de Hamon

Son équipe de campagne s'est-elle dissoute ?
Le premier cercle est composé du premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, qui n'avait pas d'autre choix, la maire de Paris, Anne Hidalgo, une frondeuse, ou l’ancienne ministre de la Famille de Jean-Marc Ayrault, Dominique Bertinotti, grande déçue du quinquennat. Mais aucun autre poids lourd du PS, ni du gouvernement. Ayrault, actuel ministre des Affaires étrangères, qui ne sait pas faire mieux que d'expédier les affaires courantes, ne s'est d'ailleurs pas déterminé.

Le sénateur Luc Carvounas, né de parents turcs, ex-cadre territorial, partisan du mariage homosexuel et proche de Manuel Valls (un chat noir socialiste : il fut directeur de campagne  de Valls dans le cadre des primaires du Parti socialiste et de Claude Bartolone, tête de liste PS battu à l'élection régionale de 2015), qui avait hérité, quant à lui, de l’animation d’un 'conseil parlementaire', est très présent dans les media, tandis que son collègue David Assouline, soutien de Vincent Peillon, chargé de la 'riposte', n'est pas très audible. De son côté, le hollandais Rachid Temal avait  la charge stratégique de la mobilisation du parti (meetings, etc.) et on a vu ce que ça a donné. "Je ne leur ai pas demandé de venir avec leur étiquette Peillon, Montebourg, Valls ou Hollande", a tenté de faire valoir Benoît Hamon, qui s’est défendu d’avoir élaboré un casting respectant toutes les sensibilités radicales. "Ce n’est pas un congrès du PS", avait-il lancé. Il lui était en effet reproché de faire une campagne de congrès plutôt qu’une campagne présidentielle.

Parmi ses sept porte-parole figurent ainsi deux proches de François Hollande, la sénatrice Frédérique Espagnac (qui a eu du mal à faire le deuil de la candidature du président sortant) et le député Sébastien Denaja (qui avait intégré l’équipe de Vincent Peillon pendant la primaire). Mais aussi deux soutiens d’Arnaud Montebourg : son épouse, l’ex-ministre de la Culture contestée, Aurélie Filippetti , et le frondeur Jérôme Guedj, joueur de Scrabble en séance de l'Assemblée nationale.

Benoît Hamon a évoqué lundi le poids d'un quinquennat qui a "déçu"

Le siège de campagne de Benoît Hamon a été installé dans une ancienne manufacture située au cœur du 10e arrondissement de Paris – ici le 11 février 2017 lors de l’inauguration.Benoît Hamon a mis en cause les gouvernements successifs de Hollande, bien qu'il ait lui-même participé 4 mois à celui de Valls, expliquant sur RTL"parce qu'il y a le bilan d'un quinquennat".
"Cela vous plombe en tant que candidat socialiste ?", a interrogé la journaliste. "Incontestablement, ça pèse", a répondu le quinquagénaire.

Benoît Hamon a affirmé que l'électorat de gauche a été "déçu" par le quinquennat de François Hollande, évoquant la déchéance de nationalité, la loi Travail, et "l'échec sur le chômage", dont son soutien, Arnaud  Montebourg, ancien ministre du Redressement productif (2012-2014), porte pourtant une large part  de la responsabilité.

Coincé entre la dynamique Mélenchon et l'aspirateur Macron, il a mis en cause le réflexe de vote utile. "Il y a beaucoup d'électeurs qui sont dans le vote utile, le vote contre, mais il n'y a pas de raison d'essayer de se faire du bien, d'améliorer sa propre vie", a déclaré l'apparatchik, eurodéputé à la faveur d'un scrutin de liste.

Les derniers sondages donnent le candidat socialiste 
en dessous de 10% d'intentions de vote, à 9 %, à moins de deux semaines du premier tour, selon l'enquête Kantar Sodres-One Point, loin derrière le candidat de l'extrême gauche Jean-Luc Mélenchon (la France Insoumise) qui est crédité de 18 % des voix (+6 points, si on veut bien croire à la manipulation), deux fois plus, pour faire croire aux indécis-es et aux abstentionnistes qu'il disputerait la troisième place à François Fillon.


Benoît Hamon appellera à voter Jean-Luc Mélenchon s’il perd au premier tour
C'est l'annonce que le candidat du PS a faite samedi dans l’émission de divertissement politique 'On n’est pas couché'. Le candidat de la 'Belle Alliance Populaire' trahi par les siens a précisé :

"Parce que je considère qu’il y a, sur le fond, des proximités politiques. Sinon, nous n’aurions pas essayé de nous rassembler (…), c’est la proposition que je lui avais faite. Et pourquoi je la lui avais faite une deuxième fois. Quand il m’avait dit "Manuel Valls, c’est ce qui pose problème dans ton rassemblement", Manuel Valls est [depuis] parti, il a soutenu Emmanuel Macron, donc je me suis tourné à nouveau vers Jean-Luc, je lui ai dit : Manuel Valls n’est plus là, pourquoi ne viens-tu pas ?"

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