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dimanche 11 septembre 2016

Hollande a livré des documents "secret défense" à des journalistes

Et c'est Le Monde que François Hollande missionne 

La divulgation des documents classés "secret-défense" est  avérée
Hommage national aux 130 victimes des attentats islamistes de Paris aux Invalides
en présence du président Hollande, distributeur de documents 'secret défense'
Des journalistes du "Monde" révèlent dans un livre comment ils ont eu accès à des documents représentant un plan des frappes aériennes en Syrie. 
Le chef de l'État aurait permis à des journalistes du Monde d'accéder à des documents classés confidentiel défense. Il s'agit notamment des frappes françaises en Syrie. Personne n'explique la fuite de ce document. 

Scoop, fuite ou violation, selon le bord d'où le regard se porte.
Sachant que seul le président, le premier ministre et les plus hautes autorités militaires y ont accès. Le document en question publié par Le Monde porte le tampon "confidentiel défense", c''est-à-dire que c'est le plus bas niveau dans la classification des documents secrets: au-dessus sont classés le "secret défense" et le "très secret défense". 
Le Point estime que la violation ne serait pas qualifiée si la droite ne s'en était pas mêlée...

L'hebdomadaire accuse l'opposition "Problème: le scoop devient une affaire politique quand la droite s'en mêle," s'étonne Emmanuel Berretta, le 07 septembre 2016. Éric Ciotti, député LR, président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes, aujourd'hui l'un des porte-parole de Nicolas Sarkozy, "s'insurge" (sic) contre cette fuite. "Il prend la plume dès le 26 août et demande des comptes au ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian," s'agace Berretta. 

Dans ce courrier, le porte-parole LR dit en revanche sa "stupeur" et son "effroi de voir ainsi divulgués et reproduits des documents secrets dont les informations sont de nature à porter atteinte à la défense et à la sécurité nationales".

Ciotti demande aussi au ministre cumulard (il est aussi président de Région !) de saisir la justice conformément à l'article 40, qui oblige toute autorité qui a connaissance d'une infraction à saisir le procureur de la République. La compromission d'un secret de la défense nationale est définie et réprimée par l'article 413-11 du Code pénal. Elle est sanctionnée de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende.

Mutisme tardif de Le Drian et de l'Élysée

Il est de notoriété publique que les journalistes "indépendants" du Monde sont des courroies de transmission privilégiées du chef de l'État. C'est donc François Hollande soi-même qui est soupçonné d'avoir divulgué les fameux documents. Mais Éric Ciotti prend la précaution de circonvolutions quasi-diplomatiques. "Je m'interroge sur les complicités qui ont pu permettre à des journalistes de quitter l'Élysée avec des copies de documents classés confidentiel défense", écrit-il à Le Drian.

"Il y a tous les éléments d'une affaire d'État", souligne Éric Ciotti 

Le 24 août dernier, Le Monde publiait un article révélant, document à l'appui, le plan d'intervention des forces françaises en Syrie si, en 2013, François Hollande et Barack Obama s'étaient mis d'accord sur des frappes. Les journalistes du Monde Gérard Davet (les carnets Rondot dans l'affaire Clearstream) et François Lhomme ont été faits dépositaires du calendrier du raid envisagé. 

Un document auquel n'ont accès que le chef de l'État et un cercle très restreint de militaires de haut rang. Bénéficiaire, comme eux, du "secret des sources" journalistiques, le zélé Berretta, en confrère solidaire, applaudit à la  violation du secret défense assurant que c'est un "très beau scoop de nos confrères qui, pour les besoins d'un livre, ont rencontré François Hollande pas moins de 60 fois (!) entre le 3 avril 2012 et le 25 juillet 2016.
Or, au moment de la campagne présidentielle de 2012, ensemble les deux journalistes du Monde s'attachaient à enquêter "sur les victimes du sarkozysme"... 
Pour mémoire, en octobre 2014, l'hebdomadaire Valeurs actuelles a publié un article décrivant les rendez-vous de Gérard Davet (ci-dessus à gauche) et révélant ses compromissions avec le pouvoir socialiste, à la suite de ses soupçons sur les affaires Bygmalion, Balkany et Kazakhgate. Gérard Davet et Fabrice Lhomme (ci-dessus à droite) auteur des vaines révélations du dossier Bettencourt et du dossier financier de la vente des sous-marins français au Pakistan) ont déposé deux plaintes visant Valeurs Actuelles, dont l'une pour... espionnage, à propos du dîner de cons entre Jouyet, bras droit de Hollande à l'Elysée, et... François Fillon. Sur Gérard Davet et Fabrice Lhomme, les duettistes du Monde, Jean-Pierre Versini-Campinchi, avocat de François Fillon, dira sur Europe 1 : "Je ne suis pas convaincu que ces deux journalistes soient des journalistes enquêteurs normaux. […] Ils ont un comportement d’auxiliaires ou de supplétifs d’une police politique." François Fillon, Monsieur Propre, est accusé d'avoir exercé des pressions sur l’Élysée à propos des "affaires" de Nicolas Sarkozy. Un "lobbying" qui pourrait intéresser le Parquet, au même titre que le supposé trafic d'influence de l'ancien président sur Monaco.Lien PaSiDupes "Affaire Jouyet: après avoir nié, le bras droit de Hollande crache le morceau: le secrétaire général de l'Elysée admet avoir menti"
Le Canard enchaîné a également évoqué la connivence de ces journalistes dit d'investigation avec le locataire PS de l'Elysée, en novembre 2014.

En parallèle avec leur travail au Monde, Gérard Davet et Fabrice Lhomme préparent pour 2017 une pseudo-enquête sur le quinquennat de François Hollande, pour laquelle le président de la République a accepté de les recevoir une fois par mois en moyenne.

L'exécutif s'inquiète en haut lieu. 
Jean-Yves Le Drian n'a pour l'heure pas répondu au courrier du député Ciotti et le cabinet du ministre bat en retraite. Du côté de l'Élysée, on redécouvre les charmes du 'secret défense'. 
Éric Ciotti n'a pas l'intention d'en rester là, même si les journalistes n'écrivent pas clairement que François Hollande, soi-même, a laissé les journalistes quitter l'Élysée avec des copies. 
Et il  est bien peu vraisemblable que le président de la République en activité soit poursuivi pour violation du secret défense à la suite d'une plainte... déposée par son propre ministre de la Défense. Certes, les journalistes il n'écrivent pas clairement que François Hollande, lui-même, a laissé les journalistes quitter l'Élysée avec des copies.

Mais en mai prochain, Hollande ne sera plus protégé: c'est alors que la question resurgira...

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