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mercredi 16 mars 2016

Avec les étudiants, les lycéens tiennent à leurs manifestations du 17 mars

L'exécutif socialiste n'échappera pas à l'épreuve de force avec les lycéens. 

Les reculades de Valls sur son projet de réforme du droit du travail n'ont pas suffi aux organisations


"Ptit zizi" est-il acculé? 
Trois des principales organisations lycéennes ont exprimé leur insatisfaction de la nouvelle version du projet de loi et maintiennent l'appel à manifester le jeudi 17 mars, rejoignant ainsi la mobilisation des étudiants. 
"On appelle à la mobilisation tant qu'il n'y a pas de retrait de ce projet de loi", a déclaré Maayane Pralus, présidente du Syndicat Général des Lycéens (SGL), première organisation lycéenne. 
Ils sont issus du mouvement de contestation interne de l'UNL (1994), depuis le Conseil national de l'UNL de mai 2009 quand des membres du bureau national ont démissionné pour protester contre le manque de démocratie et d'indépendance de l'Union nationale lycéenne. Plusieurs anciens présidents de l'UNL ont intégré la LMDE, mutuelle santé étudiante née de la dissolution de la MNEF, condamnée en tant que pompe à fric du Parti socialiste: Michaël Delafosse, président de la LMDE et ex-adjoint au maire PS de Montpellier, Constance Blanchard, membre du conseil d'administration, comme Floréale Mangin qui a siégé au bureau national du Mouvement des jeunes socialistes (MJS), également ex-vice-président de la LMDE. 
Ils ont aussi rejoint l'UNEF: Karl Stoeckel, membre du bureau national ou Lucas Jourdain, président de la commission de contrôle, de même que Benjamin Vételé, ex-vice-président et aujourd'hui conseiller régional de la région Centre.
Hollande et Valls doivent revoir leur copie ! 
Certaines mesures "vont dans le bon sens, mais ce n'est pas suffisant" et, selon le SGL, plusieurs lycées mettront en place des barrages filtrants jeudi. D'après la responsable du syndicat, certaines facultés appellent les lycéens à se joindre aux étudiants pendant les assemblées générales qui se tiennent jusqu'à jeudi.

"Des mesurettes", aux dires de cette jeunesse assistée

Après sa rencontre avec Manuel Valls, la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes) a déclaré  que "la porte n'est pas fermée" et n'appelle donc pas à la mobilisation. Elle est ainsi sur la même ligne que la CFDT, mais se présente comme apartisane et indépendante des partis politiques, des syndicats de travailleurs et des mutuelles étudiantes.

"Nous ne sommes absolument pas satisfaits de ce projet de loi"
, a dit la présidente de la FIDL (Fédération indépendante et démocratique lycéenne), Zoïa Guschlbauer, qui a qualifié de "mesurettes" les évolutions du texte. "La Fidl appelle à une amplification de la mobilisation: on appelle tous les jeunes à descendre dans la rue jeudi", a-t-elle déclaré. "Valls méprise la jeunesse, alors qu'Hollande en avait fait sa priorité", a-t-elle nuancé, opposant les chefs de l'exécutif.

L'Union nationale lycéenne (UNL) a qualifié de "modifications à la marge, qui ne changent rien", la nouvelle version présentée par le gouvernement lundi. Comme les autres, elle soutient la mobilisation de jeudi.

L'UNI, Union nationale inter-universitaire, demande le retrait. 
En revanche, l'Union nationale inter-universitaire (Uni), syndicat étudiant situé dans l'opposition républicaine, a souligné que le premier ministre a fait "marche arrière (...) sous la dictée des syndicats" et a "(sabordé) les quelques avancées timides que comportait son projet de loi (plafonnement des dommages et intérêts accordés aux prud'hommes, astreintes et forfait-jour)". "Aujourd'hui, sous la pression de la rue et demain sous celle de l'aile gauche des députés socialistes, ce texte sera profondément dénaturé", a parié l'UNI dans un communiqué.
Il réclame donc "le retrait du texte avant qu'il ne soit trop tard et que celui-ci soit transformé en monstre juridique pénalisant encore plus nos entreprises et donc l'emploi des jeunes".

"En choisissant de ne recevoir que des mouvements étudiants de gauche, le gouvernement a choisi de fermer les portes à toutes les propositions et avancées innovantes permettant de faciliter l'insertion professionnelle des jeunes", a conclu le syndicat.

Les organisations de jeunesse opposées au texte tiendront une conférence de presse mardi matin à Paris.

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