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vendredi 27 novembre 2015

Le prix des carburants montera malgré les promesses gouvernementales

Le prix de l'essence ne baissera pas en 2016, en dépit des promesses

Les députés sont tombés sur une surprise à l'ouverture du projet de loi de Finances
 


Le texte gouvernemental prévoit désormais de supprimer une partie de la baisse prévue des taxes sur l'essence.

En clair, le pouvoir socialiste va nous pomper notre argent à la pompe !

La taxation sur l'essence et le gazole devrait continuer à augmenter en 2016.

"En matière de fiscalité, il est parfois difficile de suivre à la lettre [et au centimes près] les promesses," commente L'Expansion (groupe L'Express), propriété de l'homme d'affaires à crédit, Patrick Drahi, également co-propriétaire de Libération et de SFR-Numéricable, outre quelques filiales diverses dans des paradis fiscaux comme le Luxembourg, la Suisse ou le Panama, mais qui continue à lorgner sur d'autres sans troubler les consciences socialistes de l'Etat-PS. Et surtout pas celles de Joffrin et bientôt Alain Weill (NextRadioTV, groupe actionnaire majoritaire de RMC, BFM Business, BFM TV).

Son petit journaliste indépendant "ovalise les angles"
En octobre dernier, se souvient Sébastien Pommier, le gouvernement avait décidé de commencer dès 2016 à supprimer une partie de l'avantage fiscal dont bénéficie historiquement le gazole pour rapprocher à terme son prix de celui de l'essence: rapprocher le prix de l'essence de celui du gazole n'a pas effleuré l'esprit unique sous les crânes d'oeufs de Bercy ? Il doit y avoir une raison hautement éthique à cela...

Mais, pépin, le Pommier omet de revenir aux racines de l'entourloupe 
Annoncée par Ségolène Royal, la ministre de l’Ecologie qui parle plus vite qu'elle ne pense, la baisse des taxes sur l’essence n’aura pas lieu en 2016. Contrairement à ce qui avait été prévu, la taxe sur le litre de sans-plomb 95 (SP95) devrait même augmenter de 2 centimes l’an prochain, tandis que la taxe sur le litre de gazole subira une hausse de 3,5 centimes. Seul le SP-E10, un carburant qui contient entre 5 % et 10 % de bioéthanol, devrait baisser  voir sa taxation rester... stable en 2016.
La mémoire de la presse indépendante est librement sélective

Mais passons sur ces trous de mémoire de la presse décrypteuse et donneuse de leçons, puisque seuls les blogueurs et réseaux sociaux ne sont pas fiables...

Donc, dans le projet de loi de Finances rectificative dont les députés viennent de commencer la lecture silencieuse et bienveillante,
le texte prévoit de revenir en partie sur la baisse de 1 centime des taxes sur l'essence. En clair, à nouveau, Sapin a ajouter dans le réservoir du sucre fiscal que ses services vont distiller...

Voyons donc quel éthique sociale y voit le Pommier de L'Expansion.

On a entendu S. Royal, pour combler l'écart entre les deux énergies, le gouvernement souhaitait "jouer" sur la fiscalité. La promesse du moment était de taxer un peu moins l'essence, un peu plus le gazole afin de parvenir "à un rapprochement en cinq ans." Manuel Valls avait validé les propos de sa ministre de l'Ecologie et de l'Energie: le premier ministre donnait des garanties que Royal ne divaguait pas et les vigilants pouvaient dormir tranquilles sur la banquette arrière et derrière leurs vitres encore teintées ! 
Au lieu de cela, à partir du 1er janvier prochain, ce sera +3,5 centimes par litre sur le gazole et +2 centimes par litre sur le SP95, "selon les calculs [au plus justes] du ministère des Finances. On rapproche certes les deux prix, mais plutôt vers le haut... C'est socialiste, donc c'est social, et même que c'est juste et équitable, surtout pour les chercheurs actifs d'emploi en nombre d'ailleurs bondissant dès octobre dernier. Pour ça, Hollande et el Khomri n'ont pas attendu.

La "taxe carbone" atteint son rythme de croisière: elle plafonne !

Les bénéficiaires ne rempliraient pas le Bataclan. La seule baisse prévue actuellement dans le collectif budgétaire ne concerne que quelques bobos nantis car, bien que progressivement distribué dans les stations-service depuis le 1er avril 2009, la part de marché du SP-E10, l'essence contenant près de 10% de bioéthanol, a augmenté de 3 points à 32 % (à partir de 0...) des essences (elles-mêmes minoritaires sur le diesel). 
Moins cher que le SP95 -mais cela varie selon les stations - ce carburant vert ne devrait pas voir sa taxation relevée comme les deux autres. L'écart de prix devrait donc se creuser davantage avec le gazole et le SP95, qui sont appelés à disparaître. Si le gap   la différence (Pommier a vraiment tout pour plaire, mais peut-être produit-il des "grannies", vous savez, ces pommes vertes acidulées?) s'annonce importante, c'est 'en partie', avoue-t-il, à cause de la mise sur orbite de la "contribution climat énergie" (autre nom de la "taxe carbone" et caution éthique des nouveaux socialistes écolos), "introduite à partir de 2014", précise le ver du fruit, peu soucieux, parfois, de remonter dans le temps jusqu'avant 2012. En 2009, des pays nordiques appliquaient déjà une forme de taxe carbone et à cette date le gouvernement français avait prévu de la mettre en œuvre en 2010, mais les exonérations, sous forme de crédits d’impôts aux entreprises les plus polluantes qui auraient participé à l'effort, avaient été jugées non conforme à la Constitution, et le projet fut enterré. A L'Expansion, cette décision à l'encontre du réformisme d'avant garde de la droite a dû en faire tomber quelques-uns dans les pommes.
On ré-écoute les Royal et Sapin ?... 


L'application de la "contribution climat énergie" est "évolutive dans le temps et devait augmenter chaque année jusqu'en 2016."  "On y est, le rythme de croisière va être atteint", assure Pommier, homme de foi. Entre 2013 et 2016, la "taxe intérieure de consommation" (TIC) devait donc augmenter de 9,3% sur le gazole et de 5,7% sur l'essence. Où en est-on, monsieur l'économiste ? Toutes les régions ont opté pour la fiscalité maximale, sauf la Corse et la région Poitou-Charente, où S. Royal reste inaudible), qui ont renoncé à la part régionale et à la majoration. Finalement, en 2014 la TICPE totale s'établit donc à 41,69 centimes par litre pour le gazole et 58,92 centimes par litre pour l'essence dans ces deux régions, et à 44,19 et 61,42 centimes par litre dans les autres régions.

Le carburant E10 (ou SP95-E10) est une absurdité économique
Composé à 90% d'essence et à 10% d'éthanol de betterave ou de blé, il va bel et bien nous être imposé dans les stations-service à la place du SP 95, au grand bonheur muet des producteurs de betterave. 
C'est très préjudiciable, pour deux raisons. La première, c'est que 40 % du parc automobile roulant à l'essence risque d'être endommagé par l'utilisation de cet agrocarburant, notamment les véhicules produits avant 2009 qui vont devoir passer au SP 98, un carburant plus onéreux qui s'apparente d'ailleurs à une spécificité franco-française: on ne le trouve guère hors des frontières. Quant à l'E10, s'il est vendu au prix du SP 95 à ses débuts, le coût de revient d'un carburant produit à partir de betterave ou de blé est nettement supérieur à celui de l'essence: il faudra bien relever le prix à la pompe.
Et comme un malheur socialiste peut en cacher un autre,
l'automobiliste qui au départ paiera ce carburant un peu plus cher à la pompe, à l'arrivée, aura parcouru un peu moins de kilomètres avec un plein, du fait que son pouvoir de combustion est inférieur à celui de l'essence. Quant à l'intérêt environnemental de l'opération, il reste évidemment à démontrer, la polémique sur l'impact des agrocarburants étant toujours aussi vive. Conclusion : tant qu'il restera des pompes SP 95, mieux vaut éviter de faire son plein en E10.

Ainsi, en avril 2015, les prix à la pompe avaient déjà augmenté de 2,9 centimes par litre sur le gazole et de 2,6 centimes par litre sur l'essence. Mais, si "globalement l'automobiliste ne sent pas trop la différence à la caisse", dixit L'Expansion en faveur de l'éthanol de betterave, n'en déplaise à Pommier. c'est parce que le cours du baril de pétrole s'est effondré depuis juin 2014, passant de plus de 100 dollars à 43 dollars ce jeudi matin. Après avoir longtemps fleureté avec la barre de 1,5 euro, l'essence tourne aujourd'hui autour de 1,20 et 1,40 euro/litre et le gazole oscille entre 1,0 et 1,20 euro/litre. Alors, que les taxes continuent d'augmenter, les prix eux ne baissent pas autant qu'ils devraient.

Et ne sont pas près de baisser:
après avoir voulu sanctionner Poutine sur la Crimée, Hollande est partisan du boycottage du pétrole brut syrien qui remplit les caisses des islamistes de l'Etat islamique. Le chef de guerre n'a-t-il pas trouvé d'autre moyen de pression que d'ajouter de l'austérité à l'austérité des Français ?

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