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mercredi 1 avril 2015

Départementales: Manuel Valls en campagne a-t-il desservi ses protégés ?

Valls a déserté Matignon pendant quatre semaines, mais pour quel bilan ?

Les défunts PS se mordent les doigts du passage du croque-mort
Le premier ministre était passé par Palaja, Aude, dès le jeudi 26 février.
"Manuel, l'Aude ne va pas vaciller: le rural, ici, va bien tenir, mais le gros enjeu, ce sont les deux grandes villes, Carcassonne et Narbonne, où la situation est plus difficile," assurait André Viola, le président PS sortant du Conseil général. Bilan après le passage du premier ministre: le PS n'obtient pas la majorité absolue. A second tour, le binôme du Parti Socialiste obtient 44,59 % et le Front national 39,05 %...

Le premier ministre
 était à 
Betton, Ille-et-Vilaine, le vendredi 27 février:
Accompagné de la ministre de l'Éducation Najat Vallaud-Belkacem et du ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, Manuel Valls était venu galvaniser ses troupes en faveur de Jean-Luc Chenut, maire du Rheu qui l’a emporté largement (61,67 %) grâce à de bons reports de voix venant de sa gauche et des écologistes, alors que le scrutin était dit incertain pour le Parti socialiste en place depuis 2004 et avait manifesté son angoisse : "Ne vous dérobez pas, venez voter pour la République, pour la démocratie, toutes les élections sont importantes !" Valls n'a pu éviter une perte de trois cantons.

Le premier ministre était jeudi 5 mars à Limoges (Boisseuil), Haute-Vienne.
La perte de Limoges aux municipales était un véritable coup de massue avec 4 cantons de la ville conquis par la droite (Limoges-1, 6, 7 et 8). Dans la future assemblée départementale, le PS ne détiendra qu'un seul siège d'avance (22 sur 42).

Le premier ministre
 était lundi 9 mars à Bresles (Oise)
Valls est venu et après plus d’une décennie à gauche, l’Oise a basculé à droite. L’UMP et le député Edouard Courtial, son chef de file, sortent grands vainqueurs de ce scrutin. Unis aux centristes de l’UDI et aux divers droite, ils raflent 15 des 21 cantons du département.Le Front national qui, avec 35,11 % des voix, avait réalisé une impressionnante percée au premier tour, arrivant largement devant les autres partis, ne l’emporte pour finir que dans 2 des 15 cantons où il figurait au second tour: celui de Crepy-en-Valois et celui de Noyon. L’extrême droite talonne l’union de la droite (41,48 % contre 42,42 %), sans pour autant transformer l’essai.
En pleine déconfiture, ne totalisant qu’à peine plus de 16 % des voix, la gauche, majoritaire depuis 2004, ne conserve que 4 cantons (Creil, Méru, Montataire et Thourotte). A Mouy, le président sortant du Conseil, Yves Rome, associé à la maire du chef-lieu, Anne-Claire Delafontaine, sont largement battus. Arrivé en troisième position lors du premier tour, le binôme de la majorité sortante reste derrière le FN, n’améliorant son score que de 420 voix, preuve que tout le Front de gauche n’a pas voté socialiste. Au bout du compte, c’est le binôme de la droite (Olivier Paccaud et Anne Fumery) qui s’impose de justesse avec 245 voix d’avance sur le FN. 
Dans l’autre triangulaire, sur Clermont, Edouard Courtial, en binôme avec Ophélie Van-Elsuwe, remplit largement son contrat avec 41,15 % des voix. Le tandem socialiste, dont le premier vice-président sortant du département, qui avait tenu à se maintenir, a récupéré à peine plus de la moitié des voix du Front de gauche, se voit distancé de deux voix par le FN

Le premier ministre était vendredi 13 mars à Yffiniac (Côtes-d'Armor)
Le match a été serré, mais, comme le laissaient supposer les résultats du premier tour, le département des Côtes-d’Armor, dirigé par la gauche depuis 1976 et présidé par Claudy Lebreton (PS), bascule à droite, malgré la venue ou à cause de Manuel Valls. La droite a emporté 17 cantons sur 27, contre 10 pour la gauche, qui avait eu deux élus le 22 mars. Le Parti communiste conserve deux élus, à Lannion, au lieu de trois. Il y avait une seule triangulaire dans le canton de Broons, qui a vu l’élection d’un binôme de droite (44,33 %), le Front national, qui avait obtenu 26,03 % le 22 mars, arrivant troisième. Dans les quatorze cantons où le FN avait fait entre 16 % et 21 %, la droite a obtenu dix victoires, contre quatre à la gauche.

Le premier ministre était lundi 16 mars à Evry, Essonne
Les socialistes espéraient perdre l’Essonne "avec les honneurs". La claque électorale a finalement été très violente. Dans ce département où Manuel Valls a dirigé la mairie d’Evry pendant onze ans, la gauche n’a réussi à conserver que 6 cantons sur les 21 malgré le nouveau découpage électoral sur mesures. 
Le président sortant du Conseil général et "frondeur" PS, Jérôme Guedj, s'est fait sortir, la rage au coeur et les larmes aux yeux, tout en conservant de justesse son canton de Massy (51,54 %). Car la droite, qui n’avait plus dirigé ce département depuis 1998, va disposer d’une très large majorité avec 14 cantons acquis aux candidats UMP-UDI et 1 pour Debout la France, le parti de Nicolas Dupont-Aignan, dans le canton d’Yerres. 
La gauche avait axé sa campagne sur les affaires judiciaires, notamment le renvoi aux Assises de George Tron, maire UMP de Draveil, pour viol et agressions sexuelles présumés, et la mise en examen de Jean-Pierre Bechter, maire UMP de Corbeil-Essonnes, pour achat présumé de votes. Or, les deux UMP ont été largement élus, avec 61,74 % des voix pour le premier et 62,96 % pour le second, dans un duel face au FN. Les candidats frontistes avaient réussi à se maintenir dans 8 cantons, mais, malgré une forte progression en nombre de voix, aucun n’a été élu. 
Dimanche soir, G. Tron a réaffirmé sa volonté d'être candidat à la présidence du conseil départemental, ce qui  met la droite en grand péril, notamment François Durovray, maire UMP de Montgeron et élu sur le canton de Vigneux-sur-Seine, qui a déjà annoncé qu’il ne votera pas pour le maire de Draveil. Les nouveaux élus de droite devaient se réunir lundi matin pour départager les éventuels prétendants.

Le premier ministre était mardi 17 mars à Dombasle-sur-Meurthe (Meurthe-et-Moselle)
En gagnant 14 cantons sur 23, contre 9 pour la droite, la gauche parvient à conserver une majorité confortable en Meurthe-et-Moselle. Le président sortant du conseil général Mathieu Klein (PS) l’a emporté sans difficulté dans son fief de Nancy-2, avec près de 57 %. Il devrait sans surprise conserver la présidence du conseil départemental. La Meurthe-et-Moselle sera donc le seul département de gauche dans la future grande région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne.

Le premier ministre était mercredi 18 mars à Lille, (Carvin), Pas-de-Calais
Avec les nombreuses affaires qui minent sa fédération (le favoritisme de D. Percheron, les malversations de G. Dalongeville ou de J.-P. Kucheida, notamment), le PS a favorisé la montée du parti de Marine Le Pen qui confirme son implantation sur ce territoire ouvrier avec 6 cantons raflés à la gauche (Harnes, Hénin-Beaumont-1 et 2, Lens, Lillers et Wingles). La gauche réussit de justesse à conserver le Pas-de-Calais avec 20 cantons sur 39 et le Front national, qui a réalisé une véritable poussée sur les terres du bassin minier, rendra la gestion du département difficile. Et il s’en est d'ailleurs fallu de peu que ne basculent avec Calais-3, remporté par l’Union de la droite avec 50,55 % et 109 voix d’avance sur le FN, et Douvrin, remporté par l’union de la gauche avec 50,1 % et 31 voix d’écart avec le FN. 
La victoire du FN sur le canton de Lens, terre historiquement socialiste, est lourde de sens. D’autant que le candidat frontiste, patron d’un bar lillois, n’est pas implanté sur le secteur. A Hénin-Beaumont, ville frontiste, le FN poursuit son ascension et s’empare des deux cantons avec 51,84 % et 53,78 %. Dans tous les six cantons récupérés par le FN, on note une hausse de la participation et une progression du FN en nombre de voix entre les deux tours (à Wingles, par exemple, les voix du FN sont passées de 6 603 à 7 516). 
Dans le Calaisis qui reste en souffrance du fait de la présence de migrants errants, la droite remporte les cantons de Calais-1, Calais-3, et Marck (défaite du conseiller général sortant PS). Mais le PS résiste bien dans le Boulonnais, terre de l’ancien ministre Frédéric Cuvillier, en conservant les deux cantons de Boulogne-sur-Mer, Outreau et Desvres. 
Sur les 9 triangulaires, la droite en remporte 6 (Arras-1 et 2, Auxi-le-Château, Fruges, Longuenesse, Marck), le PS 2 (Arras-3 et Desvres) et le FN 1 (Lillers). Au total, on enregistre 41,48 % des voix pour le FN, 23,09 % pour le PS et 14,22 % pour l’union de la droite. On note une hausse de la participation avec 51,99 %, contre 47,30 % en 2011. 

Un tel bilan justifiait-il les absences du premier ministre de Matignon ?

L'impact de son "investissement" dans la campagne est-il à la hauteur des promesses dont il se disait porteur?
La réponse est aussitôt venu avec le comportement d'une majorité présidentielle - mais virtuelle - agressive à l'instar du premier ministre qui s'est encore fâché tout rouge dans ses réponses aux questions du gouvernement, à la place de plusieurs ministres et postillonnant en direction de la minorité victorieuse mais effarée par ses vociférations, tandis que la chaîne parlementaire le cadrait de loin pour dissimuler ses mains encore saisies par la "tremblante du mouton". Face cramoisie, Valls pousse ainsi des cris à chaque fois qu'il est en situation de faiblesse, mais le coeur tiendra-t-il ?

 

4 commentaires:

  1. Valls a une nouvelle fois perdu ses nerfs cette semaine a l'assemblée nationale!

    Regardez le visage d'angelot de Libé et mettez en comparaison le visage de haine qu'il affichait suite à une question de l'ump ..................il se sent fort avec ses porte- flingue assis derrière lui qui affichent des têtes d'employés de la morgue et opinent du chef!
    Vous avez vu le regard noir de la sinistre à l'éducation, le micron blanc comme un linge.......j'étais prête à lui apporter des sels.............Quand à la justice.............

    Le petit franco ne cesse de demander du respect pour lui même et ses sbires qui l'enfoncent à la moindre interview..............Et lui qui respecte t il, rien ni personne et surtout pas les manifestants pacifiques accompagnés de leurs enfants...............il préfère entre autre les casseurs du psg.......les assassins les violeurs etc.........comme sa grande copine

    Vous l'avez vu et entendu remonter les députés de gauche à l'endroit des l'opposition. Il attise la haine..............ce type ne répond pas aux questions et se drapent de toutes les vertus.............parce que les responsables de ce qui ne marchent pas ......"C'est vous" ........


    Je le redis une nouvelle fois, il ne manque 'à ce type qu'un petit carré noir sous le nez.....................Donnez le pouvoir à un type à l'humeur aussi changeante d'un jour à l'autre, d'une heure à l'autre, un type qui ne sait se maitriser? Cette demi-portion cache ses complexes par des colères incontrôlables. Il doit dans la vie être un violent dans le verbe et peut être plus encore!



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    1. Non mais !avril 03, 2015

      Parfaitement exact: après avoir prétendu incarner le pouvoir tout seul aux départementales, il a conduit le PS à la défaite, battu mais pas content et humilié. Mintenant,le petit "Mussolini catalan" a appelé ses godillots de députés au secours les incitant en effet à agresser la droite démocratiquement victorieuse. Attention, ce type est dangereux !

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  2. J'ajoute pour conclure que ce type n'en a rien à faire des dificultés des français............IL ne pense qu'a assouvir son délire electoral d'être président de la république, son ambition l'étouffe ......
    il ne cesse comme le gros de parler de justice sociale..................
    La justice sociale pour les gauchos, c'est bloquer les retraites, diminuer les droits des chômeurs avec les partenaires sociaux qui ne représentent qu'eux même, cadenasser la sécurité sociale, mettre en avant les droits des communautés...........naturaliser et régulariser à tout va ...............nos retraites sont bloquées depuis quand.................

    La justice sociale des gauchos, c'est l'égalitarisme.............le nivellement par le bas.

    Ne sont pas concernés les hautes sphères qui savent ce qui est bon pour nous en commençant pas la perte de la liberté d'expression!

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    1. Les blogs sans cesse pointés pour mauvais esprit ou parti-pris sont menacés.

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