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samedi 21 mars 2015

Départementales: condamnation du candidat PCF pour pédophilie dans l'Essonne de Valls et Guedj

Une révélation de Mediapart du Parisien jette la consternation

Le Parti communiste français de Draveil est sonné

Jean-Pierre Sauvage, l'un des candidats du PCF aux départementales, a été condamné pour des faits de pédophilie, révèle Le Parisien, alors que la loi du silence s'était abattue sur les media "indépendants". Ainsi, Le Monde en est-il resté à une vieille affaire de triple meurtre au couteau en août 2014. Alerté par les journalistes du quotidien, le Parti communiste de l'Essonne, département de de Jérôme Guedj, son président, et de Manuel Valls, premier ministre, a aussitôt retiré son investiture au candidat.

La condamnation remonte pourtant à mars 2014... Il y a un an, l'éducateur de 41 ans est condamné à deux ans de prison par le tribunal correctionnel d'Alençon, sans que l'affaire fuite sur les journaux et sites d'extrême gauche. Même s'il a fait appel de cette décision, le militant communiste a reconnu au cours de l'audience des faits d'attouchements sur des garçons âgés de 11 à 15 ans. Il est depuis inscrit au fichier des délinquants sexuels et a l'interdiction de travailler avec des mineurs.
L'information n'était pas totalement passée inaperçue,
mais le ministère de l'Intérieur est passé outre
et la politique de la ministre de la Justice le permet.

Le camarade Philippe Camo (FG) prétend qu'il ne savait pas

La presse socialiste avait instrumentalisé l'affaire Tron
Les media partisans mettent sur le même plan cette condamnation et l'accusation visant Georges Tron. Pour faire diversion en pleine affaire Dominique Strauss-Kahn, l'ancien ministre UMP fut soupçonné de "viols" et d'"agressions sexuelles aggravées" par des employées de mairie. Il a été renvoyé aux Assises en décembre dernier et son jugement attend la fin des élections...  
Il n'était sans doute pas possible que la justice renouvelle son coup politique en 2015. Lors des élections législatives de 2012, Thierry Mandon avait en effet pu ainsi le battre sur des soupçons au second tour des législatives, avec 43,25 % des suffrages.

Le département de l'Essonne court un risque sérieux  de basculement à droite et Valls  a détourné du temps dû aux affaires de l'Etat pour aller mener campagne dans son propre département. Lundi 16 mars, pour tenter de sauver les candidats socialistes et écologistes de son département, Manuel Valls est revenu à Evry (Essonne), ville qu'il a dirigée de 2001 à 2012. Cette interférence de Matignon est hautement symbolique de la volonté du premier ministre de peser de tout son poids sur les électeurs et éviter une défaite de son camp, quitte à passer l'éponge sur les divisions de la gauche. Ainsi, Valls partage l'affiche de ce meeting avec le 'frondeur'  Jérôme Guedjle président du Conseil général de l'Essonne. Candidat à sa réélection, il est extrêmement critique de la politique d'austérité menée par Valls, avec l'onction du président Hollande.

Ce meeting est aussi l'occasion pour Valls et le PS de renouer le contact avec les écologistes, qui ont claqué la porte du gouvernement l'an dernier, après la défaite des municipales. La patronne des Verts, Emmanuelle Cosse, s'était en effet rendu sur le chemin d'Evry, au côté du premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis. L'Essonne est le seul département, avec la Somme, où les deux partis sont parvenus à un accord dans tous les cantons.

Pas un mot du PCF local pour les petites victimes.
"Je suis abasourdi, choqué, et bouleversé par ce que je viens d'apprendre", a réagi, ce vendredi, l'élu communiste de l'Essonne, Philippe Camo, au Parisien. Il assure que "jamais" Jean-Pierre Sauvage (ci-contre) n'avait évoqué avec lui sa condamnation pour pédophilie. "Nous sommes en train de voir avec la préfecture s'il est techniquement possible de ne pas acheminer les bulletins de vote. Mais il est clair et net qu'il n'est absolument plus notre candidat. C'est moralement et politiquement impensable, même s'il a fait appel de sa condamnation", ajoute-t-il.

Suppléant de Manuel Valls aux élections législatives de 2002,
le député PS Carlos da Silva (PS) ne s'est pas exprimé.

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