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lundi 9 février 2015

Doubs: près de 50% des électeurs ont voté contre le candidat de la gauche

Courte victoire en trompe-l'oeil du PS

A 800 voix près, le PS conserve sa majorité


"Nous gagnons 2.600 voix par rapport au second tour de 2012, alors que le PS perd 6.000 voix", s'est félicitée la candidate frontiste. L'appel du PS à un "front républicain" a été peu entendu et Frédéric Barbier a remporté" son duel contre la candidate du Front National d'une courte tête. Test électoral national dans la perspective des élections départementales des 22 et 29 mars, la législative partielle de la quatrième circonscription du Doubs a conforté le Front National qui confirme sa poussée en séduisant quelques 6.000 nouveaux électeurs. Le candidat socialiste Frédéric Barbier a obtenu 51,43 % et Sophie Montel, sa rivale frontiste, seule contre tous, a atteint 48,57 % qui l'autorisent à se réjouir.
"Les résultats ce soir, ça se joue à pas grand chose, à peine quelque 500 voix d'écart. [...] C'est une voie royale pour 2017. Il nous reste deux ans et demi pour convaincre les électeurs, pour gagner 1%."
Sur i-télé, elle a ajouté :
"Ce soir, nous entrons dans une nouvelle ère, à savoir la fin du tripartisme, une bipolarisation de la politique française avec d'un côté le Front national (...), de l'autre côté le reste, incarné par l'UMPS, les centristes, les verts qui se montrent à l'évidence incapables de gagner seuls."
Seulement 863 voix séparent en effet les deux candidats.

"Les socialistes n’ont pas à fanfaronner, le grand vainqueur ce soir, c’est le Front national", a souligné la candidate frontiste, Sophie Montel. Le candidat victorieux ne pavoisait d'ailleurs pas dimanche soir. Il a reçu le message de défiance que les électeurs de cette région à l'industrie sinistrée a voulu envoyer au pouvoir socialiste responsable d'une politique désastreuse d'austérité. "Je ne me réjouis pas, je ne pavoise pas. Ce succès je le dois aux forces républicaines. A ce rythme, l’ascension du FN vers le pouvoir doit être prise très au sérieux".

L'élu socialiste a tenu à remercier les membres de l’opposition Juppé, NKM, Larcher, Bayrou qui ont pris position au second tour en faveur d'un exécutif dont ils dénoncent par ailleurs la politique. 

Il a aussi tenu des propos violents à l'encontre de l’UMP dont le candidat du 1er tour aurait, selon lui, été "lynché par la direction de son parti" qui avait laissé à ses électeurs la liberté de voter blanc ou de s’abstenir, dimanche 8 février (ni-ni).

Participation en forte hausse

 
L'effet Charlie avait déjà radicalisé le scrutin au premier tour, trois semaines après les attentats de Charlie Hebdo, envoyant les extrêmes au second et reproduisant ainsi le clivage de la société.

Dimanche dernier, la participation a bondi de près de dix points: 49,07 % contre 39,5 % lors du 1er tour. 

Le gouvernement socialiste a encore fait monter la pression dans le Doubs. Durant l’entre-deux-tours, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, est venu une fois et le Premier ministre, deux, Manuel Valls, usant ainsi de sa position pour faire gagner le candidat socialiste. Le Front National en restent donc à deux députés, Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard, élus en 2012 dans des triangulaires.

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