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samedi 26 juillet 2014

Voilà que Cazeneuve interdit la nouvelle manif pro-palestinienne du jour

Cazeneuve appelle cette fois les mêmes organisateurs "à renoncer"

Comprenne qui peut : Valls autorise le mercredi ce qu'il interdit le samedi suivant
Paris-plage ? Non!
Le Hamas organise l'été des camps militaires de jeunesse à Gaza 
Le ministre de l'Intérieur a appelé vendredi les organisateurs pro-Hamas à "renoncer" à leur manifestation prévue samedi à Paris, a déclaré son ministère. La préfecture de police de Paris (PP) a interdit vendredi la manifestation pro-palestienne du 26 juillet ans la capitale.
La semaine dernière, le gouvernement avait autorisé une  manifestation prévue mercredi 23, alors que les mêmes organisateurs qui s'était vu opposer une interdiction le samedi 19 précédent avaient maintenu un rassemblement qui avait tourné à l'émeute. A Barbès, au coeur de Paris, des activistes avaient provoqué des affrontements avec les forces de l'ordre.
 
Ce samedi 26, le rassemblement devait se tenir à 15 heures sur la place de la République, à Paris. "J'appelle les organisateurs à renoncer à la manifestation de samedi", a déclaré le ministre de l'Intérieur en marge d'un déplacement à Mont-de-Marsan oà il a fait une escapade cycliste. "On sait à quels débordements a conduit la manifestation de samedi dernier", a rappelé le ministre de l'Intérieur en personne - occultant celle sans heurts du 23 - prétextant un "trajet à haut risque" proposé par les organisateurs.

Le tribunal administratif a rejeté le recours déposé par les organisateurs du rassemblement

Les organisateurs de la manifestation non-autorisée - le Front de gauche, le NPA et l'Association France-Palestine Solidarité - avaient déposé un recours devant le tribunal administratif pour que soit levée cette interdiction. "J'introduis un mémoire en référé-liberté auprès du tribunal administratif de Paris", avait indiqué Me Hosni Maati, avocat des organisateurs. "On épuisera tous les recours juridiques", avait ajouté Omar Alsoumi, membre du Palestinian Youth movement, l'un des organisateurs de cette manifestation aux côtés notamment du NPA et du Parti des Indigènes de la République (PIR).




Recours rejeté, la bataille se poursuit au Conseil d’État. 

Vendredi soir, le tribunal administratif de Paris a rejeté ce recours en procédure d'urgence. "Requête rejetée: direction conseil d'Etat", a annoncé sur Twitter Me Hosni Maati, confirmant son intention de faire appel en urgence samedi devant la plus haute juridiction administrative du pays contre la décision de la préfecture, qui a argué de la nécessité de prévenir d'éventuels débordements.


"Les organisateurs "devaient négocier aujourd'hui"
 
Omar Alsoumi a jugé cette interdiction "extrêmement grave". "Le gouvernement est en train d'interdire un droit fondamental", "il crée une division entre des citoyens qui seraient légitimes à s'exprimer et d'autres non", a-t-il estimé. 
Alain Pojolat, du NPA, s'est, pour sa part, dit "stupéfait", alors que les organisateurs "devaient négocier aujourd'hui un parcours de manifestation". "Les arguments, c'est qu'il y aurait beaucoup de monde et qu'on serait incapables d'encadrer la manif". Or "on aurait pu avoir 200 personnes pour le service d'ordre", a-t-il affirmé.


"Un trajet a haut risque", craint le pouvoir.

Face à cette interdiction, les organisateurs semblent  déterminés à manifester. "Le cas de figure est le même : on ira manifester" même si le rassemblement est interdit, avait indiqué dimanche Alain Pojolat, membre du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), qui figure aux côtés des organisations pro-palestiniennes. 

Revirement depuis mercredi. 
Il y seulement trois jours, une manifestation pro-palestinienne a été autorisée. Les organisateurs s'étaient en effet montrés coopératifs avec les autorités, acceptant par exemple d'en assurer en partie la sécurité et de changer le parcours.
Cette autorisation a donc radicalisé le mouvement.


L'interdiction s'explique pour des raisons non invoquées

D'une part, le chassé-croisé des vacanciers mobilise un maximum de forces de l'ordre. Les Français comprendraient-ils que leur sécurité sur les routes soient sacrifiée à la cause palestinienne?
D'autre part, à Paris le même jour, 
le ministre des Affaires étrangères de Hollande accueille une réunion diplomatique pour un cessez-le-feu durable dans le conflit israélo-palestinien. Il reçoit le secrétaire d'Etat américain John Kerry, ainsi que ses homologues britannique, allemand, italien, qatari, turc et de l'Union européenne. Pas question de courir le risque de nouvelles émeutes...

A noter enfin que l'annonce que Pépère renonce à son séjour à La Réunion pour cause de drame aéronautique au-dessus du Mali résonne comme
un foutage de gueule particulièrement cynique au vu des véritables motifs de cette annulation.  

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