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jeudi 26 décembre 2013

Montebourg échoue à redresser LFoundry

LFoundry placée en liquidation judiciaire

Le 
tribunal refuse le délai supplémentaire réclamé par Montebourg pour trouver un repreneur 

Le tribunal de Commerce de Paris a prononcé jeudi la liquidation judiciaire de l'entreprise aixoise de semi-conducteurs LFoundry"sans maintien d'activité" et a indiqué que Me Stéphane Gorrias était nommé liquidateur judiciaire. Il n'a donc pas accédé à la demande d'un délai supplémentaire de trois mois du ministère du Redressement productif, Arnaud Montebourg. 
Nono Montebourg avait indiqué lundi, après avoir reçu une délégation syndicale de l'entreprise, qu'il allait demander un délai de trois mois au liquidateur, pour que l'outil industriel soit maintenu dans l'attente d'un éventuel repreneur.

La société LFoundry, qui emploie 613 personnes à Rousset, près d'Aix-en-Provence, avait été placée en redressement judiciaire fin juin pour une période de six mois. 
"Il n'y aura donc pas de poursuite d'activité, qui doit être arrêtée ce jour. Cette situation rend difficile l'arrivée d'un repreneur car il n'y a de fait plus d'activité à reprendre. Les licenciements devraient être prononcés très vite, sous quinze jours ou trois semaines", a indiqué une source judiciaire. 
Dans un courrier adressé au procureur de la République, en date du 24 décembre, le commissaire au redressement productif de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Patrick Maddalone, demandait ainsi que soit accordée "une période temporaire, qui pourrait être fixée à trois mois" pour "permettre de réaliser la cession des actifs dans les meilleures conditions". Il se prononçait pour la mise en place d'une "cellule, sous la conduite du liquidateur judiciaire, afin de préserver, de façon temporaire, le site et l'ensemble des capacités industrielles", et qui permettrait également "au candidat repreneur de formuler une offre de reprise".

Le délégué syndical CFDT, Jean-Yves Guerrini, entend  obtenir des réponses du gouvernement

Coup de grâce avec la non éligibilité de leur entreprise aux fonds de résistance économique.
"Il nous manquait une trésorerie de 6 mois pour mettre au point notre nouvelle technologie. On aurait eu les clients, on aurait eu un repreneur de façon certaine, et le gouvernement n'a pas investi, c'est incompréhensible. Je n'appelle pas ça un échec mais un drame social, un sabotage industriel. La microélectronique, c'est l'avenir et ils ne l'ont pas compris !" déclare-t-il.

Les syndicalistes de LFoundry Rousset ont pourtant plaidé leur cause auprès de Montebourg en début de semaine. Il a fallu une heure, lundi 23 décembre en fin d'après-midi, aux représentants CFDT (majoritaire) de LFoundry pour exposer au ministre du Redressement productif qui les avaient convoqués, tout ce que ce dernier ne savait pas encore de la situation dramatique de la société. "Il avait l'air plutôt au fait, mais on lui a expliqué des aspects de cette catastrophe qu'il méconnaissait", détaillait dès la sortie de la réunion, Jean-Yves Guerrini, le délégué d'un syndicat proche du pouvoir.

Dès 5 heures du matin, lundi 23, plusieurs centaines de salariés de l'entreprise LFoundry bloquaient les accès à la zone d'activité de Rousset.
 
Leur objectif était d'obtenir un financement de 25 M€ afin de reprendre l'activité. Cela aurait pu se faire par un impôt crédit recherche ou l'acquisition l'équipement par la caisse de dépôt et consignation.

Une entreprise californienne intéressée

Une "manifestation d'intérêt crédible" avait en effet été portée à la connaissance du tribunal de Commerce de Paris, par le commissaire au redressement productif de la région PACA qui estimait qu'elle pourrait "être suivie d'effets à très court terme"

Cette marque d'intérêt provient d'une entreprise californienne de micro-électronique
, s
elon les syndicats. Elle est assortie d'une demande de poursuite de l'activité de trois mois. Les syndicats demandaient notamment à l'ancien propriétaire, Atmel, de passer des commandes supplémentaires pour faire la jonction avec les nouveaux produits, prévus courant 2014, car l'unité de fabrication a toujours des clients et possède de précieuses licences. 
La société avait été rachetée en 2010 au groupe américain Atmel par l'entreprise allemande LFoundry pour un euro symbolique.

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