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mercredi 20 novembre 2013

Paris : un "tireur fou", mais un homme "calme" et "déterminé"...

La presse justifie le flottement des enquêteurs 

L'homme 
n'a toujours pas été retrouvé

Les enquêteurs disent disposer de son ADN, mais attendons-nous à ce qu'il ne soit pas exploitable... L'individu a fait irruption en arme à BFMTV vendredi 15 novembre, a blessé un photographe de "Libération" et tiré devant une banque, la Société générale, lundi 18, sous l'oeil de plusieurs caméras de vidéosurveillance, mais la police ne l'a toujours pas identifié.

L'homme isolé qui a attaqué Libération et à la banque reste introuvable.
Les enquêteurs, qui disent récolter les premiers résultats des analyses ADN, continuaient mercredi à le traquer, sans guère d'indices. Les enquêteurs auraient pu analyser les empreintes génétiques retrouvées au siège du quotidien, où un assistant photographe a été gravement blessé, à La Défense, ainsi que lors de la prise d'otage d'un automobiliste le même jour.

"L'ADN mis en évidence sur les douilles libérées à Libération et à la Société générale, ainsi que sur la portière passager du véhicule de l'otage, est le même. Avant cette confirmation par l'ADN, les enquêteurs étaient déjà persuadés d'avoir affaire au même homme. En revanche, il n'y a pas eu "d'identification  du tireur via le fichier national des empreintes génétiques (FNAEG)", créé en 1998 et qui compte aujourd'hui quelque 2.130.000 profils, a par ailleurs précisé le procureur de Nanterre. Si une interpellation intervient, l'ADN identifié permettra de vérifier s'il s'agit bien du tireur.
L'information est toutefois sujette à caution, si la précision fournie dans les premières heures est exacte qu'il portait des gants.

"L'hypothèse d'un auteur unique est confirmée"
, a déclaré mercredi matin le procureur de Nanterre, Robert Gelli. 
  
Le procureur de Nanterre a annoncé son dessaisissement des faits de La Défense et de l'enlèvement au profit du procureur de Paris, déjà saisi de l'attaque à Libération et de l'agression de vendredi à BFM TV.

700 appels de dénonciateurs reçus par les policiers

Les enquêteurs comptent toujours sur les témoignages suscités par la photo
, plus nette que les précédentes, diffusée mardi après avoir été extraite des images de vidéosurveillance de la RATP

"De type européen"
Le suspect, lunettes fines sur un visage rond, y apparaît le regard fixe et la bouche entrouverte. Sur cette image, il porte une veste rouge à col noir et un bonnet beige enfoncé sur le front, une tenue différente de celle qu'il portait un peu plus tôt lors de son irruption à Libération. Les enquêteurs en conclut finement que l'homme est un "malin" qui "connaît sans doute les codes de la bonne cavale", ou est un lecteur assidu des faits divers. 
Avec peu de cohérence, la police fait état de témoignages de ceux qui ont croisé la route du "tireur fou" et qui le décrivent comme "calme" et "déterminé". 
On ne connaît pas non plus  ses motivations. Des experts évoquent aussi un homme déterminé, solitaire et organisé, au comportement plus rationnel qu'il n'y paraît au premier abord.

Les enquêteurs comptabilisaient près de 700 appels reçus d'informateurs
mardi soir. 

Seule certitude: l'individu n'est pas de "type méditerranéen"...
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a de nouveau exhorté "les concitoyens à donner à la police toutes les informations utiles". De manière très inaccoutumée, le portrait robot comporte une information à caractère racial, : âgé de 35 à 45 ans, de "type européen" et mesurant entre 1,70 m et 1,80 m, l'homme a surgi lundi matin au siège de Libération, un des quotidiens socialistes, armé d'un fusil à pompe à crosse et canon sciés, de calibre 12, un calibre très courant qui peut recevoir indifféremment des munitions Brenneke (chasse au sanglier) et/ou des munitions contenant des chevrotines. 
Le jeune assistant photographe sur lequel il a tiré, le blessant au thorax et à l'abdomen, est désormais réveillé, mais les médecins l'ont maintenu sous une surveillance étroite, a précisé le journal mardi après-midi. 

Après l'attaque du journal, le suspect a tiré contre le siège d'une banque à La Défense, sans faire de blessé. 
Dans la foulée, un automobiliste a affirmé à la police qu'un "individu armé l'avait pris en otage" pendant près de 20 minutes, le contraignant à le déposer aux Champs-Élysées. L'automobiliste a expliqué que l'homme lui avait dit "sortir de prison, être prêt à tout et avoir une grenade" dans son sac. Libération écrit mercredi que c'est dans cette voiture que le tireur aurait changé de vêtements. 
Le quotidien met en cause l'automobiliste pris en otage, un homme de 65 ans, qui aurait, selon lui, mis le temps avant de prévenir les secours depuis son domicile: ce qui a fait perdre du temps aux enquêteurs, accuse-t-il, pour justifier l'inefficacité des enquêteurs. Les policiers ont engagé une chasse à l'homme dans Paris mais sans savoir dans quelle direction s'orienter, ni parvenir à lui mettre la main dessus.
Manuel Valls a fait de multiples apparitions à la télévision pour dire ce qu'il faut faire, ce qu'il va faire et afficher sa détermination, mais énoncer des banalités qui montrent dans quel désarroi un homme seul peut mettre la police.

En février 2010, Libération faisait campagne contre la videosurveillance 

L’Etat incitait les communes à s’équiper via le Fonds interministériel de prévention de la délinquance, mais
la gauche opposait un refus idéologique tout en s'équipant, comme à Lille. Le quotidien dénigrait alors le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, qui disait: "Si vous n’avez rien à vous reprocher, vous n’avez pas à avoir peur d’être filmé".
En décembre 2011, la préfecture de police de Paris a incité l'opposition de gauche par un "plan de vidéoprotection pour Paris" (PVPP). Au total, 1 105 caméras de voie publique devaient enfin être installées, par le biais d’un partenariat public-privé avec la société Iris PVPP, une filiale d’Inéo-Suez. Moins de 1 000 caméras étaient enfin opérationnelles au début de ...cette année, pour la protection des citoyens et des biens.

Dans un article de Sylvain Mouillard, Libération prétendait qu'il fallait "nuancer" une déclaration de Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP à la mairie de Paris, selon laquelle "le réseau de vidéosurveillance de la capitale est insuffisant: "A l’en croire, ce dispositif 'a minima, mille caméras en tout' compte de nombreuses 'zones d’ombre, non couvertes", ce qui n’aurait pas facilité la traque du tireur de Libération. La réalité est en fait plus nuancée," prétendait le journaliste militant. Lien Libération

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