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vendredi 12 avril 2013

Ayrault et Montebourg se disputent la tête du gouvernement

Jean-Marc Ayrault met en garde Montebourg

Plusieurs ministres demandent à François Hollande d'adoucir la politique d'austérité

Défiance de Montebourg  à l'endroit
du Premier ministre de Hollande
Les ministres Montebourg, Duflot et Hamon demandent au chef de l'Etat une "réponse politique et pas seulement éthique" après l'affaire Cahuzac...


Les frondeurs du gouvernement réclament une inflexion de la politique économique et sociale comme réponse supplémentaire à la crise politique déclenchée par l'affaire Cahuzac, mais l'Elysée affirmait mardi vouloir maintenir le cap.


Arnaud Montebourg (PS) et Cécile Duflot (EELV), dont les positions contre l'Europe de l'austérité étaient déjà connues, ont relancé mardi leur opposition à la politique de Ayrault, dans les mdia.
Le ministre du Redressement productif affirme, dans un entretien au Monde, que "le sérieux budgétaire, s'il tue la croissance, n'est plus sérieux. Il est absurde et dangereux".
Et il ajoute qu' "il est plus que temps d'ouvrir le débat sur cette politique [européenne] qui conduit l'Union à la débâcle". Traduction sur le plan intérieur, et dans le contexte de l'affaire Cahuzac.

Mêmes éléments de langage chez sa collègue du Logement Cécile Duflot
Dans un entretien à Mediapart, la ministre virtuelle du Logement juge que des mesures "uniquement éthiques" ou "techniques" contre la fraude fiscale ne suffiront pas à répondre à la crise politique.

"La crise politique que nous vivons a un déclencheur conjoncturel: la découverte du mensonge et des actions de Jérôme Cahuzac." Et de détourner l'attention du fraudeur fiscal: "Mais les racines de la crise sont plus profondes: une crise économique et sociale forte et une poussée réactionnaire importante", dit-elle. "On ne peut pas considérer que le coup de rabot général soit une bonne méthode politique".

"
Cahuzac représentait l'austérité, on ne peut plus demander aux gens de se serrer la ceinture et appliquer cette politique d'austérité", souligne-t-on dans l'entourage des contestataires.
Déjà, mercredi dernier en Conseil des ministres, au lendemain des aveux de l'ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac sur son compte à l'étranger, la ministre avait demandé à François Hollande une "réponse lourde" en matière d'éthique, mais aussi une inflexion de la politique économique et sociale.

"Aujourd'hui l'austérité en Europe n'est plus soutenable", dit Hamon
Même exigence du Benoît Hamon, sous-ministre  confidentiel de l'Economie sociale solidaire, qui, lundi, a estimé, sur RTL, qu'une loi sur la moralisation politique est "indispensable, mais pas suffisante". Selon ce socialiste de la gauche du PS, les Français attendent "qu'on soit exemplaire sur le plan social" aussi. Et de lancer: 3le changement après le redressement doit commencer très vite".
"Aujourd'hui l'austérité en Europe n'est plus soutenable, avec ses millions de chômeurs", observe Hamon dans Le Parisien/Aujourd'hui en France, mercredi.

"Ca m'étonnerait que François Hollande soit sur cette position"
"Non, il n'y pas de changement de ligne", a assuré  l'entourage du chef de l'Etat, qui minimise la "position, déjà connue de Montebourg". "Ca m'étonnerait que François Hollande soit sur cette position", a abondé un proche. "On mène depuis le début une politique cohérente, on est sur un cap qui est difficile mais c'est le chemin par lequel il faut passer pour s'en sortir", assurait également l'Elysée lundi, à la question de savoir s'il fallait changer de politique.

Depuis l'élection de François Hollande à l'Elysée, la ligne économique choisie par le président suscite  des désaccords récurrents au sein du gouvernement avec les tenants d'une ligne plus populiste.

Les plus vifs accrochages sont intervenus entre le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et Arnaud Montebourg, arrivé lors de la primaire PS pour la présidentielle, en 3e position à la surprise générale en se présentant comme le chantre de la démondialisation.

Le dernier en date et le plus retentissant avait opposé les deux hommes sur le dossier Florange. Mais ni l'un, ni l'autre n'a été en mesure d'assurer le redémarrage promis des hautx-fournaux (lien PaSiDupes) A Matignon, on relativise les tensions, sans pouvoir dissimuler que "le débat au sein du gouvernement est permanent"

Contre vents et marées, Hollande décrète "une lutte implacable" pour la moralisation politique


Le 11 avril 2013, sur le thème de la débacle de F. Hollande, le volumineux journaliste partisan Arnaud Ardoin a réuni ses invités de Ça Vous Regarde sur LCP : Gilles Finchelstein, Directeur général de la Fondation Jean-Jaurès et conseiller de Pierre Moscovici, François Patriat, autre socialiste, sénateur de la Côte-d’Or et président du Conseil Régional de Bourgogne, Jean-Sébastien Ferjou, ex-LCI, directeur de la publication d’Atlantico et du centriste Yves Jégo, député UDI de Seine-et-Marne. 

VOIR et ENTENDRE le débat :

VOIR et ENTENDRE Ayrault répondre à Montebourg: "Nous sommes vent de face", devant Jean-Michel Aphatie sur RTL, le 12 avril 2013, lui répétant ainsi  qu'il n'y a qu' "une ligne politique au gouvernement", celle du "redressement", et "pas deux":

Jean-Marc Ayrault : "Nous sommes vent de face" par rtl-fr

Ayrault ou Montebourg doit partir, estime Copé

Le président de l'UMP estime que tout le gouvernement est discrédité et que soit le Premier ministre soit Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif qui a critiqué la politique d'austérité, doit partir. " C'est à mon avis le syndrome le plus fort de la crise d'autorité que connaît François Hollande, une contestation massive sur une orientation politique qu'il a fixée ", selon le responsable du principal parti d'opposition.

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