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jeudi 14 février 2013

Tessa Worley, l'or comme une évidence aux Mondiaux de ski

Tessa Worley remporte le slalom géant


Vingt ans après Carole Merle, la skieuse du Grand-Bornand se couvre d'or dans le slalom géant. 

La quatrième médaille française dans les Mondiaux de Schladming.
Canon, cette championne,
le jour de la Saint Valentin !
Tessa Worley, puce (1,57 m ; 60 kg) fidèle au rendez-vous des championnats du monde de Schladming. Pour une journée en or (devant la Slovène Tina Maze et l'Autrichienne Anna Fenninger) qui complète la belle campagne bleue après l'argent de Gauthier de Teissières (Super G), le bronze de David Poisson (descente) et l'or de Marion Rolland (descente). Il y a deux ans, lors des Mondiaux de Garmisch-Partenkirchen, la Française avait, dix-neuvième de la première manche, enflammé la seconde pour décrocher le bronze sous les vivats. Pas de demi-mesure cette fois.

Dossard n°1, Tessa Worley (23 ans) a livré une première manche parfaite, propre, engagée sur une piste glacée pour faire le ménage parmi les favorites, reléguant les Autrichiennes Kathrin Zettel et Anna Fenninger à +52 et +85 centièmes. Le grand écart. La Slovène Tina Maze, déjà deux médailles lors de ces Mondiaux (or du Super G et argent du Combiné), visage déchiré par la déception pointait à plus d'une seconde (+1''09).



Worley ponctuelle, habitée par son projet. 
Satisfaite sans s'enflammer après le premier passage. «Je suis super contente de mon ski parce que c'est exactement ce que je voulais faire, un ski propre, engagé, calme et sur ce genre de piste, ça a bien payé.» La skieuse du Grand-Bornand, trois podiums cet hiver en coupe du monde (3e des slaloms géants de Semmering, Courchevel et Saint-Moritz) courait après le succès. Sans s'affoler. Sûre de son potentiel. Dans le deuxième volet de son défi, sans se reposer sur son avance, elle récite son ski. Sereine, légère, aérienne. Hermétique à la pression. Pour glisser vers la plus belle de ses victoires. En dominant les deux manches. Tout simplement.

Tessa Worley a dominé les deux manches
Worley un nom qui a surgi dans l'hiver français à Aspen au Colorado quand un jour de novembre 2008 elle s'adjugeait le slalom géant de la coupe du monde, neuf ans après le dernier succès bleu dans la discipline signé par la regrettée Régine Cavagnoud. Incrédule, sourire espiègle, joues rondes et regard pétillant, elle racontait son histoire, née à Annemasse d'un père Australien et d'une mère Française, tous deux moniteurs de ski, les années d'enfance sans étés avec des hivers en Nouvelle-Zélande et en France. Elle partageait ensuite avec une fraîcheur que les années passées sur le circuit n'ont pas éteinte sa surprise, son plaisir et son émotion : «C'est énorme. Je ne pensais pas y arriver si tôt. Régine (décédée à la suite d'une collision avec un entraîneur lors d'une séance d'entraînement en 2001) venait de chez moi, cela veut dire beaucoup.»

A Schladming, Tessa Worley (7 victoires en coupe du monde) comme Marion Rolland dimanche dernier (sacrée reine de la descente 47 ans après Marielle Goitschel) a épousseté l'histoire du ski alpin français en succédant à Carole Merle qui fut titrée championne du monde du slalom géant en 1993. La consécration. La France trône au sommet du tableau des médailles.

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