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mercredi 27 février 2013

Italie: la presse occulte les 29,1% de Berlusconi

La coalition de gauche remporte 29,5 % des voix et la droite 29,18%

Total mépris des media pour le second, de peu
Pier-Luigi Bersani, à droite,
a raté ses législatives

Pier-Luigi Bersani, à gauche,
a raté ses législatives

Motus sur Silvio Berlusconi qui, parti en novembre 2011 et malgré des procès, a opéré une remontée spectaculaire en s'attaquant aux impôts. "C'est un résultat extraordinaire" qui montre que "ceux qui croyaient que Berlusconi était fini devront y repenser", s'est félicité Angelino Alfano, secrétaire général du parti du Cavaliere, le PDL. 
De part et d'autre des Alpes, la gauche a oublié un peu vite que des socialistes du PSI fidèles à Bettino Craxi ont fondé le Nouveau Parti socialiste italien qui s'est allié à Silvio Berlusconi.

Chambre des députés à gauche 
La coalition de gauche emmenée par Pier-Luigi Bersani, le secrétaire du Parti démocrate (PD), s'adjuge 345 sièges avec 29,5 % des voix et la majorité des sièges à la Chambre, grâce à un système qui accorde 54 % des fauteuils à la formation arrivant en tête. 

La droite, qui obtien t29,18% des voix, n'obtient  pourtant que 125 sièges. Le populiste de gauche, Beppe Grillo, et son Mouvement 5 Etoiles (M5S) ont su séduire en surfant sur le rejet de la classe politique, la colère contre l'austérité, la défiance à l'égard de l'Europe. Il obtient 108 députés avec 25,55% des voix, tandis que les centristes de Mario Monti, arrivés 4e, obtiennent 45 sièges avec 10,56% des voix.

Mais Sénat sans majorité
Au Sénat, où la prime de majorité est accordée par région, les résultats donnent la gauche très loin de la majorité absolue des 158 sièges. Elle totalise seulement 123 sièges sur les 315 que compte la Chambre, contre 117 sièges à la coalition de droite. 
En termes de voix, la gauche en remporte 31,63 % (27,43% au PD et 2,97% à SEL) et la droite 30,72 %, (22,30% pour le PDL et 4,33% pour son principal allié, la Ligue du Nord). 
Le Mouvement cinq étoiles (M5S) de Beppe Grillo a 54 sièges avec 23,79% des voix, tandis que la coalition centriste de Mario Monti, avec 9,13% des voix, obtient 18 sièges auxquels s'ajoute un sénateur représentant les Italiens de l'étranger.

Un pays ingouvernable

Dans la journée, la perspective de majorités opposées à la Chambre et au Sénat a fait tomber la Bourse dans le rouge (– 0,1 %)  et remonter l'écart des taux obligataires avec l'Allemagne. Les marchés redoutent plus que tout une instabilité gouvernementale en Italie, pays en récession, avec une dette colossale (plus de 120 % du PIB).
"Nous entendons faire sortir Beppe Grillo de sa grotte, le contraindre à prendre ses responsabilités. L'heure est venue pour lui de dire ce qu'il veut faire pour ce pays.
Miguel Gotor, conseiller politique du leader de la gauche Pier Luigi Bersani, explique ainsi au Figaro la ligne qu'entend suivre son parti. "Grillo a dit: tous à la maison. Mais il s'y trouve lui aussi, dans la maison des Italiens", ajoute ce conseiller.


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