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mardi 19 février 2013

Ayrault tend à Copé le bâton pour se faire battre

La politique économique d'Ayrault serait victime  d'un torpillage de Copé, selon Le Parisien...

Un parti-pris flagrant

"Discret depuis la rentrée", Jean-François Copé, le président de l'UMP, revient sur le devant de la scène. Après deux interviews dans la presse, il est réapparu ce lundi sur les ondes, avec un mot d'ordre : évoquer les "débats de fond", une expression revenue plusieurs fois au micro d'Europe 1

Comme s'il voulait ôter l'étiquette d'homme politique avant tout soucieux de sa carrière de politique, qui lui colle à la peau depuis le psychodrame à l'UMP fin 2012. Cette incroyable guerre des chefs avec François Fillon avait fait plonger le député-maire de Meaux dans les sondages. D'où ces longues semaines de cure médiatique, pour redorer son blason mais aussi réorganiser le parti d'opposition." Pouvait-on faire plus copieux dans l'accablement militant ? Mais comme si le ton n'avait pas été donné et le mal fait, Le Parisien repart à la charge.
"Quatre jours après un entretien "côté coeur" accordé à Paris Match, dans lequel il dévoile son intimité, son amour pour sa femme Nadia -photos tout sourire à l'appui- et sa manière d'éduquer ses enfants, le patron de l'UMP attaque le gouvernement sur sa politique économique." Rendez-vous compte ! 

Une opposition constructive est visiblement mal vécue par le pouvoir socialo-écolo aux abois.  Evoquant le cap des 3% de déficit qui ne sera finalement pas tenu en 2013, sorte de " bulletin scolaire " de l'équipe d'Ayrault, son constat est sans appel : "le résultat, c'est que les choix qui ont été faits ne permettent pas d'atteindre les engagements qu'avait pris François Hollande devant les Français." Une telle observation objective devient-t-elle politiquement incorrecte ?

"Une motion de censure pour avoir un débat de fond"

"Et Copé de revenir sur les hausses des prélèvements," reproche Le Parisien. "En neuf mois, il a plus augmenté les impôts que nous en cinq ans. Comment voulez-vous qu'une économie encaisse le choc ?" ose-t-il observer... "Le patron de l'UMP fustige "l'erreur de diagnostic" de la gauche. Selon lui [les Français et l'Europe entière], "le modèle économique doit reposer sur la production et non la consommation. Le mot-clé, c'est produire plus et produire mieux." 

Jean-François Copé en appelle à un 'Big Bang économique"
Interrogé sur le fait de savoir si stabiliser le chômage fin 2013 et arriver à un déficit nul en 2017 est réalisable, il répond : " Je le souhaite, mais j’en doute. C’est la raison pour laquelle on va déposer une motion de censure pour avoir un débat de fond." Comme il l'avait déjà indiqué il y a une semaine aux Echos. "Je souhaite que Jean-Marc Ayrault assume qu'il faut baisser les dépenses inutiles, plutôt que d'augmenter les impôts des Français."

VOIR et ENTENDRE Jean-François Copé exhorter la majorité:


Le président de l'UMP pointe du doigt "les deux nouvelles panacées, geler les pensions des retraités et fiscaliser les allocations familiales"
Copé met en garde la "gauche sociale" contre des mesures de court terme, pour trouver un, deux-trois milliards au détriment des Français. C'est l'énième goutte d'eau qu'on va enlever de la mer en faisant croire qu'on va réduire les déficits." 

Municipale à Paris : Copé ne prend pas parti

Lors de son interview sur Europe 1, Jean-François Copé a brièvement parlé de ses relations avec François Fillon, qui organise de son côté son retour médiatique le 26 février avec une réunion publique à la Mutualité. Il a juste indiqué que ses relations avec les différents barons de l'UMP "se sont améliorées", après "la crise épouvantable du mois de décembre". Le Parisien y revient pour s'y vautrer. 
La non-candidature à la mairie de Paris de l'ancien Premier ministre a été furtivement abordée. Quant au terrain glissant de la prochaine élection à l'UMP, il a vite éludé : "C'est de la politique qui n'intéresse pas les Français. On est là pour parler des sujets de fonds."

En revanche, il est revenu sur la rumeur selon laquelle il aurait poussé Jean-Louis Borloo, président de l'UDI, à se présenter à Paris, avant que ce dernier n'annonce finalement son retrait [ou son recul] "En tant que président de l’UMP, mon rôle était de savoir s’il souhaitait être candidat ou pas." 

Une neutralité scrupuleuse que Le Parisien ne salue pas
"Soucieux de ne pas prendre parti dans le duel qui va opposer Rachida Dati à Nathalie Kosciusko-Morizet, il s'est réjoui que la primaire à droite à Paris, "soit l'occasion d'un débat de fond." Son leitmotiv désormais."

Que le débat devienne un "leitmotiv désormais" dans la majorité serait en revanche une avancée...



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