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samedi 25 août 2012

Pub à la TV: la concertation ne fonctionne pas entre ministres

Les ministres s'étripent mais  la "mesure emblématique" de l'ère Sarkozy perdure


Le changement, c'est l'immobilisme

Le Premier ministre a renvoyé dans leurs coins respectifs les ministres de la Culture et du Budget samedi après leur empoignade sur un retour à la publicité après 20 heures sur les chaînes publiques.


Invité de Jean-Jacques Bourdin jeudi sur BFMTV et RMC, le ministre-délégué au Budget, Jérôme Cahuzac, n'avait pas exclu un retour de la publicité après 20 heures sur les chaînes publiques.

VOIR et ENTENDRE l'initiative de Cahuzac:



Pour Zayrault, rien ne bouge !
"La question du retour de la publicité n'est pas à l'ordre du jour". "Donc il ne faut pas s'énerver, il faut rester calme, garder son sang-froid", a-t-il déclaré, minorant l'affrontement à son arrivée à l'Université d'été du PS à la Rochelle.

Historique d'un couac 

Ca castagne au gouvernement Zayrault
Tout avait commencé jeudi avec des déclarations du ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac, qui avait lancé l'idée d'un retour de la publicité télévisée sur France Télévisions après 20 heures, supprimés par Nicolas Sarkozy en 2009. Motif: une interdiction probable par Bruxelles des taxes imposées aux opérateurs privés pour compenser le manque à gagner du service public.

Le lendemain, sa collègue de la Culture, Aurélie Filippetti le taclait sèchement sur les ondes de France Inter, rappelant que c'était elle la patronne du secteur et que, forte du soutien du président et du Premier ministre, elle n'autoriserait pas de retour de la publicité en soirée sur le service public.  "Le ministre délégué au Budget peut avoir des idées personnelles, il fait la démonstration de la preuve de son 'imaginativité', avait-elle ironisé

J. Cahuzac se couche
Bien qu'il ait estimé  avoir été "vitriolé en direct", rapporte  samedi matin France Inter, à son arrivée à la Rochelle, J. Cahuzac a préféré déclarer la question enterrée.

Le "trou de la télé"

France Télévisions est une usine à gaz


Les gaspillages et les effectifs plétho-riques mettent le financement de France Télévisions est en péril, malgré d'importants revenus dus aux services de production et au marketing. Une bonne affaire, comme le monopole de la diffusion des Jeux Olympiques de Londres s'avère non rentable: France Télévisions s'est livrée à une pub insolente sur la base d'un audimat nécessairement à la hausse, du fait plus de son exclusivité que de la qualité de retransmissions onéreuses, avec le renfort d'une multitude de consultants très peu motivés par le bénévolat. 

France Télévisions crie aujourd'hui misère

L'arrivée de la gauche au pouvoir est une opportunité à saisir
Les personnels ne veulent pas manquer le coche et brandissent la menace par la justice européenne sur la taxe sur les opérateurs télécoms censée compenser les recettes publicitaires perduesEn juillet, Filippetti ne s'était -elle pas dite "très ouverte" et "sans tabou" sur cette question ?...

Pourquoi la cacophonie gouvernementale ?

Les deux socialistes ont un contentieux: la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, avait évoqué l'idée de taxer les écrans d'ordinateurs pour les foyers qui n'ont pas de téléviseurs. Une proposition que Jérôme Cahuzac, ministre délégué au budget, avait refusée. 

"Le gouvernement, en tout cas le ministre du Budget, n'était pas informé. Cette suggestion n'est pas reprise par le gouvernement". Un discours repris par Pierre Moscovici, interrogé sur BMFTV/RMC, qui indique que la position de Jérôme Cahuzac était "proche de la (s)ienne" mais a souhaité qu'on "laisse les arbitrages budgétaires se dérouler". "C'est une question de méthode", a-t-il ainsi précisé.
Jérôme Cahuzac cherche des rentrées d'argent et à combler les déficits, sans provoquer la colère des syndicats, dont le SNJ tout-puissant à France Télévisions toujours prompte à imposer un écran noir  à ceux qui les entretiennent comme des danseuses. Le sous-ministre a donc joué la carte  de l'hypothèse - fort probable - où la France serait condamnée. Il se disait  prêt à proposer au Premier ministre et au président de la République le rétablissement de la publicité sur les antennes publiques, pour éviter  "une nouvelle taxe". 

Rapports tendus entre Bercy et la Culture


Sans concurrents, le groupe audiovisuel public France Télévisions a réalisé pendant les JO de Londres une part d'audience de 42,6% en moyenne, un niveau exceptionnel pour cette période, selon les chiffres Médiamétrie diffusés par le groupe.



Le manque à gagner pour France Télévisions, est estimé à entre 450 et 500 millions d'euros

Pour le pallier, l'Etat avait mis en place deux taxes sur les opérateurs télécomset les télévisions concurrentes du secteur privé. La Commission européenne souhaite que la France supprime ces deux taxes au nom d'une distorsion de concurrence entre acteurs privés et publics.
La France a contesté cette position auprès de la justice européenne. 
Le Premier ministre a rappelé que la suppression de la publicité faisait donc l'objet d'un contentieux qui n'est pour l'instant pas jugé "et qui ne le sera pas avant l'année prochaine". "Il n'y a pas besoin de faire des spéculations", a-t-il souligné.

Cette mise au point du chef de l'exécutif était jugée d'autant plus nécessaire que les relations entre la ministre de la Culture et Bercy sont tendues depuis les premières semaines du gouvernement Ayrault.
Si Mme Filippetti a remporté un arbitrage sur les avantages fiscaux liés au mécénat d'entreprise envisagés par le ministère de l'Economie, elle ne décolère cependant pas contre les réductions d'effectifs demandés au ministère de la Culture, affirme une source gouvernementale.
L'effort imposé à la culture dans la "lettre plafond" adressée par Matignon début août est l'un des plus importants au sein du gouvernement. Alors qu'une baisse moyenne des effectifs de 2,5% par an entre 2013 et 2015 a été demandée à l'ensemble des ministères (hors missions prioritaires, enseignement, police, gendarmerie et justice), la Culture devrait porter cette réduction à 8%, selon la source gouvernementale.


Gare à l'élargissement de l'assiette de la redevance


Fin juillet, la session extraordinaire du Parlement et l’adoption du premier texte fiscal et budgétaire du quinquennat de François Hollande, s'était lancée dans la première phase de "détricotage" des mesures phares adoptées sous Nicolas Sarkozy. Elle a aussi validé une hausse de la fiscalité pour récolter 7,2 milliards d’euros.

Or, "ce n'est pas uniquement avec des objectifs budgétaires qu'on peut imposer des restructurations profondes du paysage audiovisuel", estime aujourd'hui A. Filippetti, soulignant, sans les préciser, qu'il existait "d'autres axes de réflexion". 


Il échappe visiblement à l'apprentie-ministre que la question  demeure de la (co-)gestion  "normale" de France Télévisions, en bon père de famille.
René Dosière a déjà tellement à faire avec les comptes de l'Elysée... 
Dont ses dépenses de bouche !

1 commentaire:

  1. ce vieux beau est pris pour un clown par toute la bande........cela depuis la campagne et la question en direct à la tv à propos 75% .............Cahuzac n'était pas au courant................he bien c'est la continuité............bien fait........s'ils pouvaient tout perdre de leur superbe et leur suffisance...........

    mais ça vient ils commencent tous à se marcher sur les pieds.....

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