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vendredi 18 novembre 2011

Chaos à gauche: de Hollande à Mélenchon, en passant par Duflot et Joly

La virulence de Mélenchon ferait peur aux communistes

Blessé par le refus de François Hollande de débattre, le candidat du Front de gauche a repris ses attaques virulentes à l'encontre du candidat socialiste.
Certains communistes s'inquiètent. "Jusqu'où peut aller Jean-Luc Mélenchon ?"


De leur côté,
les comploteurs du PS trahissent leurs partenaires d'Europe Ecologie-les Verts
en falsifiant leur accord sur le nucléaire après signature et Gro Eva Joly va bouder dans son coin, refusant de participer à sa ratification -ou non- par les fédérations samedi.
Eva Joly, la candidate sexagénaire d'EELV à la présidentielle, a commencé par décliner l'invitation de France 2 mercredi soir. "Elle a décidé de prendre de la hauteur", a tenter justifier son entourage. Une défection qui a évidemment fait réagir l'UMP. L'entourage de Jean-François Copé a ironisé sur "la dérobade" de l'ancienne juge d'instruction. "C'était pourtant l'occasion de parler du fond. Ils ont manifestement plus de temps à passer à faire des marchandages qu'à venir débattre du fond, a-t-on observé.

Retranscrits dans le Journal du Dimanche , les propos du candidat du Front de gauche à l'égard de François Hollande sont durs. "Capitaine de pédalo" dans "une saison de tempête" , "la même analyse de la crise" que Nicolas Sarkozy, tous les deux "des hommes d'un autre temps"...
Mélenchon assume sa stratégie de différenciation - "nous sommes en compétition avec eux"- mais sa fuite en avant inquiète ses "camarades" alliés du Parti communiste.

Soucieux pour l'avenir de ses élus locaux, le PC est tenu au respect de ses accords avec le PS, son allié historique.

Dans une lettre envoyée à Pierre Laurent et à Marie-Georges Buffet et révélée par lemonde.fr, Jean-Claude Mairal, ancien président du conseil général de l'Allier, met en garde: " Cette attitude fait fuir un certain nombre d'électeurs communistes et renforce le vote utile en faveur du candidat socialiste ". Patrick Le Hyaric, député européen, va plus loin: cette attitude " peut accréditer qu'on préfère que la droite reste au pouvoir ".
Il y a quelques mois, ses alliés communistes avaient déjà fait part de leurs réticences face à la verve populiste de l'ancien socialiste. A la fin 2010, ils lui avaient même demandé de revenir à plus de sérénité.

"Jean-Luc Mélenchon est agacé"

Ian Brossat, président du groupe communiste au Conseil de Paris, ne semble pas inquiet, selon l'express.fr : " J'approuve totalement les propos de Jean-Luc Mélenchon. Ce positionnement me convient. François Hollande joue la vierge effarouchée alors qu'il a fait toute sa carrière politique sur de petites phrases."
Gilles Garnier, conseiller général PCF de Seine-Saint-Denis, minore lui aussi les attaques: " C'est le système de l'élection présidentielle qui veut ça, c'est un combat direct entre individus. Jean-Luc Mélenchon est agacé de ne pas avoir obtenu de réponse de François Hollande sur son offre publique de débat, à la différence de Jean-François Copé. Le PS nous traite par le mépris... Mais ils savent compter et auront besoin de nous dans certaines circonscriptions, donc tout ceci n'aura pas de conséquences. Et Jean-Luc sait qu'il n'est pas seul au sein du Front de gauche. S'il va trop loin, Pierre Laurent ne restera pas neutre."
Pour l'instant la direction du PCF minimise
Dans Le Monde, Marie-George Buffet se veut rassurante: " L'objectif du Front de gauche est de battre Sarkozy et de faire réussir la gauche. Je pense que c'est le souci de Jean-Luc ". Pierre Laurent parle "d'épiphénomène" et précise dans l'Humanité ce jeudi "nous n'avons qu'un seul adversaire: la droite".
Le pire ennemi est pourtant souvent en soi...
Secrétaire national du Parti de gauche, Eric Coquerel n'entend pas que son candidat baisse la garde: " Si François Hollande refuse de débattre, les choses vont continuer à se tendre. Les socialistes sont dans les sondages, ils doivent redescendre sur terre et venir se coltiner la réalité. La primaire, c'est fini."

Face hier soir à Jean-François Copé dans l'émission 'Des paroles et des actes', présentée par David Pujadas sur France 2, Jean-Luc Mélenchon était concentré sur ses notes et ses propos, attentif à ne pas déraper et aggraver son cas, mais toujours aussi remonté contre le camarade Hollande.

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