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jeudi 7 juillet 2011

Polémique: le premier président métis américain en singe


La création iconoclaste dérange parfois les plus progressistes...
Campagne 2008: en Californie un T-shirt parodie Obama en singe
" Georges Le Petit Curieux " ne fait plus rire les bobos
Le propriétaire américain d'un bar en Géorgie a eu l'idée de réaliser et de commercialiser un tee-shirt à l'effigie du singe "Curious George" mangeant une banane, le tout sous-titré "Obama in 08".
Ce personnage de dessin animé, connu en France sous le nom de "Georges Le Petit Curieux" ( voir une vidéo ), l'un des plus populaires de la télévision publique américaine, a été créé par deux Américains de la région de Boston.

Mike Norman, à l'origine de la caricature, se défend d'être raciste.
Plaidant sa bonne foi, il met en avant la ressemblance entre Barack Obama et le petit singe du dessin animé. "Nous ne vivons plus dans les années 1940, argumente-t-il. Regardez-le. La coupe de cheveux, les oreilles... Il ressemble exactement à Curious George."

Sens de l''humour vs "stéréotype choquant et rabaissant"
Stéphane Guillon ou Didier Porte ne se seraient-il pas permis ?
Le 20 mai 2010, dans une de ses chroniques de France Inter, radio publique, Didier Porte avait courageusement prêté à D. de Villepin des propos insultants : " J’encule Sarkozy! j’encule Sarkozy, j’encule Sarkozy, il a pas de couilles ce connard !…", ce qui n'a évidemment rien de "choquant ni abaissant".
Seul l'homme blanc descend du singe...
"Représenter le président des Etats-Unis autrement que comme un être humain ne peut qu'être considéré comme raciste", déclare-t-elle dans un communiqué.
Et la liberté d'expression est à sens unique.
Le pastiche américain a déclenché un tollé et le spectre du racisme avait été une nouvelle fois instrumentalisé dans la campagne des primaires. Des manifestations avaient aussitôt été organisées devant le bar du fabricant pour dénoncer le caractère raciste de cette opération et exiger que le tee-shirt soit retiré de la vente. Pour Bill Nigut, directeur de la région sud-est de la Ligue anti-diffamation, il s'agit d'un "stéréotype choquant et rabaissant, utilisé pour insulter les Afro-Américains". Ce dernier a aussi appelé les citoyens américains à ne pas acheter le vêtement et à boycotter le bar.

La caricature a suscité la colère de l'éditeur des livres pour enfants mettant en scène le petit singe. "L'utilisation du personnage est offensante et absolument en dehors des valeurs représentées par Curious George", a déclaré le porte-parole de la maison d'édition. "Nous surveillons la situation de près et nous allons prendre en compte toutes les options possibles, y compris celle d'une action en justice", a poursuivi ce dernier.

L'animal politique n'est pourtant pas nouveau non plus aux Etats-Unis
La caricature de Barack Obama n'est pas sans rappeler en effet la compilation de montages photographiques du site Internet "Bush or Chimp", présentant George W. Bush sous toutes les coutures en singe.

La caricature d'Obama en singe provoque pourtant un scandale
Déjà le 21 juillet 2008, le dessin à la Une du New Yorker, spécialisé dans les caricatures, était limite: il représentait le couple Obama dans le salon oval avec la photo de Ben Laden au mur, le candidat Barack Hussein Obama, en islamiste en djellabah et sa femme Michelle "al-Qaïda", en terroriste, la kalachnikov à l'épaule, tandis que dans la cheminée brûle le drapeau américain.
Un autre dessin publié en Une du New York Post montre deux policiers qui ont abattu un chimpanzé. L'un d'eux déclare en regardant le cadavre de l'animal: "Ils vont devoir trouver quelqu'un d'autre pour écrire le prochaine plan de relance". Le singe incarne le Parti démocrate et singulièrement Barack Obama, initiateur du plan incriminé.
Plusieurs associations avaient appelé au boycott du journal américain. D'autant que le caricaturiste s'est fait un nom en attaquant l'homosexualité, notamment. Or, son dessin fait référence à l'actualité d'un chimpanzé violent qui avait dû être supprimé dans le Connecticut cette semaine-là. Une autre interprétation est tout aussi plausible: le plan de relance est si bête que même un singe aurait pu l'écrire.

La présence d'un métis à la Maison Blanche interdit-elle la caricature ?
Bien que le président élu soit pour moitié blanc et noir, toute critique est désormais interdite, car susceptible de devenir 100 pour cent raciale, voire raciste.
Le New York Times a publié le mardi 15 juillet 2008, un article de Bill Carter qui pose la question " Peut-on rire de Barack Obama ? " (source : Le Figaro). D'après le journaliste, il est difficile de plaisanter et de faire rire sur la personnalité de Barack Obama. Une barrière que Le Figaro analyse comme la crainte d'être taxé de racisme. "Si on ne peut pas être ironique en une du New Yorker, où peut-on l'être ?", estime Bill Maher qui officie sur HBO. Et Mike Sweeney (auteur de "Late Night") d'ajouter : "Nous faisons des blagues sur les gens de son entourage, mais pas vraiment sur lui" (Source : Le Figaro).

Dans leur inconscience, les récupérateurs socialistes français seraient, quant à eux, mal inspirés d'enfourcher le cheval du racisme sur des caricatures et montages dont ils ont la pratique vertueuse, sans en avoir eu l'idée.

La censure "politiquement correcte" pointe son museau
The New Yorker a tenté de faire comprendre que la caricature n'est pas "une satire des Obama mais des rumeurs et des mensonges à leur encontre". Le magazine explique dans un communiqué que cette caricature entendait dénoncer la "campagne de peur et de désinformation" menée par l'extrême droite contre le sénateur de l'Illinois.
Le rédacteur en chef du New Yorker, David Remnick, explique son choix éditorial : "Notre idée était de nous en prendre aux mensonges, aux idées erronées et aux distorsions concernant le couple Obama". "Nous avons tous entendu ces contre-vérités sur leur prétendu manque de patriotisme, leur faiblesse face au terrorisme... et nous avons tenté de mettre toutes ces images sur une couverture".

De nombreuses voix se sont également élevées en Californie pour exiger la démission d'une responsable républicaine qui a fait circuler un photomontage, dans lequel le visage du président Obama est surimposé sur la photo d'un bébé chimpanzé.
Alice Huffman, présidente de la NAACP, la principale organisation de défense des droits civiques des Noirs américains, a condamné la photo et demandé la démission de son auteur, Marilyn Davenport, membre du comité du parti républicain du comté d'Orange (sud de Los Angeles) et membre du courant ultra-conservateur "Tea Party".
Trois ans plus tard, les agences américaines de notation ne sont d'ailleurs pas loin de penser la même chose cette semaine pour le déficit inquiétant de la dette publique américaine.

Après l'agence de notation Standard & Poor's qui en avril 2011 plaçait l'administration Obama sous surveillance: lien Arrêt sur images
,
le 2 juin dernier, Moody's lança un avertissement au gouvernement Obama: lien Le Monde
L'Europe qui est toujours dépendante de la bonne santé de l'économie américaine est en droit de s'interroger sur la capacité d'Obama à contrôler ses dépenses pubiques.

Lien PaSiDupes associé

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