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lundi 20 juin 2011

France: c'est à celui qui sera le plus indigné


Tous plus indignés les uns que les autres !

Les intermittents du spectacle révolutionnaire

Le 29 mai 2011 à Paris, des "indignés" parisiens vouluent reprendre la Bastille !
Inspirés par la révolte des "15-M" espagnols, des centaines de jeunes Parisiens se sont rassemblés place de la Bastille pour faire de ce lieu hautement symbolique la "Puerta del Sol française".

C'est la 'responsable attitude' du moment

Ivan Rioufol ironise sur le sujet dans Le Figaro du 10 juin 2011:

Les vrais Indignés, nouveaux acteurs en politique

La jeunesse ne suivra pas ceux qui l'ont méprisée. La gauche veut se rassurer sur son aura en se croyant en phase avec les Indignés, cette génération sacrifiée qui proteste ici et là en Europe. En réalité ces insurrections, qui pour l'instant s'essoufflent en Espagne comme en France, s'inscrivent dans le prolongement de la montée des populismes, que dénigrent cette même gauche et ses progressistes en chambre. Les Indignés, ainsi nommés en référence au superbe titre du livre, insipide et puéril, de Stéphane Hessel (Indignez-vous !), sont un des symptômes de la crise de confiance avec le monde politique. Les socialistes viennent d'ailleurs d'être balayés en Espagne et au Portugal.

Cette jeunesse a toutes les raisons, singulièrement en France, de critiquer l'État-providence et la société multiculturelle, ces fondamentaux que défendent Hessel, accroché à son passé, et le camp du Bien. Elle n'en récolte, en effet, que la précarité, les dettes et un sentiment d'inexistence dans une nation où le "jeune" désigne d'abord celui des cités. Ceux qui défendent la pérennité de ce monde dépassé ne doivent pas faire oublier tous les autres : dans les enquêtes d'opinion, les jeunes sont majoritairement réactifs face à un système construit sur leur dos et qui ne fonctionne plus.

En fait, les vrais Indignés pourraient devenir le premier parti de France. L’ensemble de la société civile peut se reconnaître dans leur rejet d’un État sacralisé et leur exigence d’une démocratie à l’écoute de l’opinion. Ceux qui laissent à Marine Le Pen le soin de répondre à ces demandes, au prétexte qu’elles font litière du politiquement correct, ne font que perpétuer une idéologie à bout de souffle. Les citoyens excédés le sont notamment par ceux qui confisquent les sujets complexes, comme les centristes mous savent le faire. Au passage, il est permis de douter de l’utilité du boy scoutisme que Jean-Louis Borloo veut promouvoir, en s’associant à quelques autres aigris en quête de destins personnels.

Le désir d’alternance est moins entre la droite et la gauche qu’entre les faillis doctrinaires et les nouveaux pragmatiques. La sidération d’une partie des Français tient au vide que représentent les notions d’État, de nation, de nationalité, de peuple, de citoyen, etc. ( voir mon blog). Celles-ci sont devenues des valeurs insignifiantes, sous la pression d’un universalisme mis au service des minorités, mais vécu comme une brutalité permanente. De ce point de vue, Dominique Strauss-Kahn, symbole de la mondialisation utilitaire et interchangeable, ne correspondait pas à l’attente des Indignés. Les nouveaux candidats PS corrigeront-ils la trajectoire ? DSK et l’abus de pouvoir

DSK, parlons-en : en plaidant «non coupable», lundi à New York, il a pris le parti, risqué, d’accabler une plaignante, jeune femme pauvre, noire, musulmane, soutenue par des mouvements féministes. Pour l’instant invisible, elle a été présentée par son avocat noir Kenneth P. Thomson comme le symbole des minorités face aux puissants. L’ancien leader socialiste va donc devoir la combattre en dépit des valeurs de son propre camp, dans une contradiction qui ne semble pas tenable sur la durée. La défense de Strauss-Kahn fait valoir qu’il n’y a pas eu de «contrainte» dans ses rapports sexuels effectifs avec la femme de chambre, tandis que le viol reste soutenu par la partie adverse. Ces premiers éléments permettent à l’avocat de la victime présumée de suggérer un abus de pouvoir ou de domination de l’accusé. À peine ouvert, le procès a pris une dimension politique.
Ce n’est déjà plus seulement un fait divers qui sera jugé. Ce qui va s’écrire ces prochains mois, devant le monde entier, est l’incroyable conte moderne opposant un homme riche, puissant et planétaire et une femme pauvre, seule et déracinée qui l’a déjà fait tomber une première fois en brisant sa carrière politique. Mais c’est aussi le procès d’une conception désinvolte du pouvoir enivré de lui-même, cette dérive que rejettent justement les Indignés, qui pourrait également être instruit. L’affaire DSK, dans ce qu’elle montre de surcroît du train de vie d’un candidat de gauche, pourrait être l’occasion pour le monde politique d’accélérer son vital rapprochement avec un électorat lassé de ne plus se reconnaître dans ses représentants. Suivre les attentes du peuple

Est-ce l’amorce d’une stratégie de reconquête, à la veille de la présidentielle ? La majorité semble avoir enfin compris qu’il était plus utile de suivre les attentes du peuple, ce «spectateur impartial» dépositaire du bon sens, que les avis intéressés des minorités, des experts ou des groupes de pression. C’est ainsi que la lutte contre l’assistanat a été remise sur le tapis cette semaine avec le dossier du revenu de solidarité active, assorti d’obligations nouvelles. Le recours aux peines effectives de prison veut également corriger une politique absurde qui avait abouti en 2009 à aménager les peines des condamnés à deux ans. En revanche, en refusant, mercredi, de revenir sur la binationalité, éventualité en discussion à l’UMP, Jean-François Copé va à rebours d’une nécessaire réflexion sur le contenu de la nationalité, vidée de sa substance par un relativisme qui est passé de mode. « Dieu se rit… »

Et comment ne pas citer Bossuet ( « Dieu se rit de ceux qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes » ) en écoutant le maire Génération écologie de Sevran (Seine-Saint-Denis), Stéphane Gatignon ? Il réclame des Casques bleus pour sa commune, alors que la gauche refuse de faire le lien entre l’immigration et la libanisation de certains quartiers…

(source Le Figaro du 10 juin 2011)

2 commentaires:

  1. 19 Indignés et motivés

    Désolée mais certains matins, je me lève sans la moindre envie de respirer l’air frais… juste d’un café sans sucre et d’une bouffée de fumée !
    Indignez-vous ! Indignez-vous !
    S’indigner oui, mais à un moment ou à un autre il faut frapper… frapper vite… frapper fort… frapper juste…
    et à la bonne porte même s’il n’y a rien derrière…

    http://www.lejournaldepersonne.com/2011/06/indignes-et-motives/

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  2. Alain Dignayjuin 28, 2011

    Il faut consulter !
    Vous avez besoin d'un anti-dépresseur...

    Vous êtes la démonstration que les Français assistés ne sont pas très volontaires.

    Votre place est en Grèce où les syndicats combattent un pouvoir socialiste qui les a mis dans la m**** mais pour être plus sûrs d'y rester !

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