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mardi 26 avril 2011

N. Hulot, nouvel imprécateur anti-nucléaire


La sortie du nucléaire, « un objectif prioritaire »: et comment, SVP ?

Hulot: « Sortir du nucléaire est un objectif prioritaire »

Le candidat écologiste à la présidentielle Nicolas Hulot a déclaré lundi que la catastrophe de Fukushima avait achevé de le convaincre.
Le 15 avril, Le Monde clamait encore que « Hulot peine à sortir du flou », un mois après le tremblement de terre, au large du Japon, qui est à l'origine du tsunami, à son tour responsable de la catastrophe nucléaire, le 11 mars 2011. Actuellement, les victimes de drame japonais ne sont pas nucléaires.
Mais les Verts ont l'esprit en escalier. Il aura fallu dix jours de plus, pour que l'incident arrive au cerveau de Nicolas Hulot, le 25 avril, soit six semaines après l'accident.
Il faut bien avouer aussi que l'ex-animateur d'émissions de télévision (sur TF1, qui plus est !) est critiqué pour ses liens avec l’industrie française du nucléaire (la Fondation Hulot compte EDF parmi ses sponsors), ce qui expliquerait qu'il n'avait pas évoqué le nucléaire dans sa déclaration de candidature à l’élection présidentielle.
Ainsi le candidat à la primaire n'apparaît-il pas impulsif. Mais est-il assez réactif pour la fonction ?




Animation assurée
par les animateurs des arts du spectacle de rue




Bien que les causes de la catastrophe soient naturelles et non pas nucléaires
, le nouvel avatar écolo s'est finalement aligné sur la vulgate politico-compatible: irradié à l'idéologie dominante, le candidat frais émoulu annonce ce qu'il ne peut accepter, mais reste incapable d'énoncer une seule proposition réaliste qui puisse satisfaire, convaincre et, mieux, compenser.
« Fukushima est une démonstration qui achève de me convaincre que le nucléaire ne peut plus être la réponse à l'avenir énergétique de la planète », a donc déclaré Monsieur Hulot, au moment de participer à Strasbourg à une manifestation pour réclamer la fermeture de la centrale de Fessenheim.

Le candidat en charge de la planète ouvre son parcours sur un aveu de faiblesse
D'entrée de jeu, il fait son auto-critique. « C'est un changement d'état d'esprit ». « Je faisais partie de ceux qui accordaient une certaine confiance aux arguments des ingénieurs pronucléaires. Leurs arguments s'émoussent aujourd'hui à l'épreuve des faits», a-t-il estimé. Tout sauf pressé, il avoue: « Je chemine. Je ne suis pas un dogmatique. Je suis horrifié par ce qui se passe à Fukushima et horrifié par le désarroi immense des acteurs politiques et scientifiques» face à cette catastrophe, insiste le candidat sensible, seul de son espèce, dans la course à l'Elysée.

M. Hulot est sur la défensive
Il assure qu'il ne prend pas position pour faire plaisir à son camp. Pourtant, dans sa déclaration de candidature, sa rivale d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV),Joly Eva n'avait pas manqué de lui reprocher son indécision sur la question du nucléaire.
« Je n'affûte pas mes convictions à l'aune de ce que les militants écologistes ont envie d'entendre (...) La réalité a fait une démonstration implacable qu'on s'est trompés», a-t-il riposté.

Un calendrier flou pour une action indéterminée
Il a estimé « envisageable » de sortir du nucléaire en « quelques décennies », tout en mettant en garde contre toute « précipitation » et en plaidant pour le « pragmatisme ». Une affaire rondement menée: il y a urgence à ne rien faire.

« Il faut faire jaillir un mix énergétique digne de ce nom, orienter les investissements en terme de recherche et de développement des énergies renouvelables, favoriser l'efficacité énergétique», a-t-il esquissé, en fait de jaillissement.

La solitude du coureur présidentiel

L'heure est à la tragédie.
Un peu triste, Nicolas Hulot a en outre regretté d'aller seul à la bataille et souhaité entrer dans le cadre d'Europe Ecologie-Les Verts, sans quoi ce serait « tragique pour tout le monde ». Ainsi a-t-il plaidé pour une « primaire ouverte » qui le légitimerait.

Le candidat écologiste civil et les stratèges "militaire" de la direction d'EELV sont d'ailleurs engagés dans des pourparlers portant principalement sur le corps électoral appelé à voter à la primaire.
« Il faut que l'on s'ouvre. On va avoir besoin du socle EELV, mais ensuite, il faut convaincre ceux qui sont dans le doute, ce sont eux qui m'intéressent», a déclaré M. Hulot.
« Il faut que l'on dise clairement aux gens qui vont participer à ces primaires, que participer, ce n'est pas une adhésion à EELV. Il ne faut pas les piéger », a-t-il expliqué, plaidant pour une baisse de la cotisation (pour le moment fixée à 20 euros) qui sera demandée aux électeurs. L'écologie n'est que souffrance et sacrifice. Et tragédie, bien sûr...

Etre écolo, c'est vouloir sortir du nucléaire et c'est aussi trouver l'énergie dans l'argent ...

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