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jeudi 3 février 2011

Jacques Chirac, cible de la presse odieuse

Rue89 et Yahoo suspectent une « opération »

Il était devenu le président préféré des Français, selon la presse et les sondages. Personne ne s'y était trompé: les vertueux ne cherchaient qu'à être désagréables avec son successeur et les mauvais sentiments des malfaisants apparaissent aujourd'hui au grand jour. Simple coïncidence ou connivence ?

En vérité, les coupeurs de têtes de l'opposition ouvrent, au mieux une campagne médiatico-judiciaire de déstabilisation et, au pire, une chasse à l'homme.


Rue89 - Lundi 31 janvier, 11h18

Y a-t-il une "opération Jacques Chirac" avant son procès ? (mis à jour)

Voici le verbatim de l'article de Daniel Schneidermann (Arrêt sur images) pour le site de Libération, sans doute aux ordres du pouvoir:

« Vous savez quoi ? C'est Bernadette Chirac qui aurait prononcé, à propos de son mari, le gros mot « Alzheimer ». Ce n'est pas un diagnostic, encore moins un bulletin de santé, c'est une rumeur rapportée par on ne sait qui, et qui s'est retrouvée dans le JDD.
Sachant que Bernadette est bouleversée de voir son mari prochainement traduit en justice, qu'elle l'a encore répété ce matin chez Elkabbach, certains esprits suspicieux (je sais qu'il en traîne quelques -uns par ici) pourraient supposer que « l'opération JDD-Alzheimer » (une double page sur les « absences » du septuagénaire) vise à excuser par avance Chirac de sécher son procès, si ce devait être le cas. Un billet d'absence tamponné et re-tamponné par Lagardère.
Il faut lire, dans le même journal, le reportage de Bruno Jeudy, transfuge sarkophile du Figaro, sur l'inauguration par Chirac, ce week-end, d'un mémorial de la Shoah à Orléans. Il faut lire l'envoyé spécial rapportant comment l'ancien Président lance à Simone Veil :
« Simone, tu connais Serge Klarsfeld ? »
Ce n'est pas un reportage, c'est un bulletin de santé.
L'info et son démenti, le doublé Lagardère
Mais voilà. D'autres chiraquiens, paraît-il, sont outrés de ces spéculations sur la santé du prestigieux prévenu, qui va très bien, est dans une forme olympique, n'a jamais été aussi en forme, et reprend de la choucroute, qu'on se le dise. A partir de là, on est perdus.
Quelle est la juste ligne chiraquienne dans l'avant-procès ? Faut-il installer l'idée de ses défaillances ? Ou bien faut-il, classiquement, répéter que le chef est en grande forme ? Faut-il s'indigner de l'article du JDD comme le faisait aussi, étrangement, Bernadette Chirac ce lundi matin sur Europe 1, radio appartenant au même groupe que le journal sacrilège ?
Information du dimanche, démenti du lundi : joli doublé, Lagardère. Et confidences en prime ! Hors antenne, l'ex-première dame a même confié qu'elle avait caché le journal à son mari.
« Chirac est maintenant une personne privée », a estimé Alain Minc, autre indigné de l'opération JDD. Personne privée, certes, mais aussi un excellent sujet. L'opération Chirac est sans doute moins une opération politique, qu'une mine de beaux titres, de belles photos, et de bonnes affaires. »

Yahoo ! Actualités - 01.02.11 13h08

Ce que Yahoo! Actualités ose qualifier de 'décryptage'...


Cette rumeur d'alzheimer qui tombe à pic


Telle est l'exploitation que fait Yahoo! Actualités d'un article de Le Monde intitulé:

Secret médical

« Commençons par observer la séquence. Acte premier : dimanche matin. En dépit des graves événements qui secouent l'Egypte, Le Journal du dimanche choisit de consacrer la plus grande partie de sa "une" à "La grande épreuve" de Jacques Chirac. Deux pleines pages à l'intérieur, où l'on apprend que, "devant un proche", Bernadette Chirac "a prononcé le mot d'Alzheimer". Le mot est lâché, la question de la participation de l'ancien président la République à son procès, qui doit débuter le 7 mars, est posée. Dans ce même JDD, Jean-Luc Barré, qui assiste Jacques Chirac dans l'écriture du deuxième tome de ses Mémoires, précise que l'ouvrage paraîtra en mai ou en juin. Il assure n'avoir jamais "pris en défaut sa lucidité et l'acuité de son jugement".

Acte II
: lundi matin. Sur Europe 1, au micro de Jean-Pierre Elkabbach, Bernadette Chirac se dit "scandalisée" par l'enquête du JDD. "Les médecins lui ont dit qu'il n'a pas la maladie d'Alzheimer, déclare-t-elle. Je les crois. Si mon mari souffrait de cette maladie, je n'hésiterais pas à le dire." Cela dit, ajoute-t-elle, "il a des difficultés de marche, de temps en temps, et d'audition. Il a parfois des troubles de mémoire, et, à certains moments, il peut faire la preuve d'une forme d'impatience, même si, à mon égard, cela ne présente pas, hélas, un caractère de nouveauté". Quasiment au même moment, Me Jean Veil, l'un des avocats de Jacques Chirac, demande au tribunal un "sursis à statuer". En clair, d'attendre pour juger Jacques Chirac que le tribunal administratif se soit prononcé sur la requête d'une association de lutte contre la corruption qui a décidé de se constituer partie civile dans le procès. La réponse du tribunal correctionnel ne tarde pas : l'audience débutera bien à la date prévue.
Acte III : lundi à la mi-journée. Des reporters de BFM TV abordent l'ancien président devant son domicile parisien. Fort courtoisement, ce dernier s'approche de la caméra : "Je vous donne l'impression de ne pas aller bien ? Je me porte très bien, je vous remercie. Je vous souhaite de vous porter aussi bien." Il fait mine de s'éloigner : "Rien d'autre de particulier ? Bonne après-midi, bonne journée. Restez pas dehors, il fait froid, vous avez peut-être remarqué..." Du pur Chirac...

Qu'en conclure ?
Primo, qu'on ne sait rien, précisément, de l'état de santé de l'ancien président de la République. Un jour, le JDD (groupe Lagardère) insinue qu'il pourrait être atteint d'une maladie d'Alzheimer, le lendemain, Europe 1 (groupe Lagardère) affirme, par la voix de Bernadette Chirac, qu'il n'en est rien. Nous voilà bien avancés. Comme tout justiciable, Jacques Chirac a évidemment droit au respect de sa vie privée. Mais, allez savoir pourquoi, il y a quelque chose qui cloche dans cette séquence. Une manière de sous-texte qui en dit long, une fois de plus, sur la manière dont, en France, s'agissant des personnages publics, on use et abuse du secret médical.
[c'est ainsi que -sur du rien- naissent les rumeurs et les complots; et si, de surcroît, on peut se créer une occasion de stigmatiser des confrères, on ne va pas se gêner, n'est-ce pas ?...]
Franck Nouchi (Chronique) »

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