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mercredi 16 février 2011

Exode tunisien: les clandestins arrivent bientôt en France

Face à ce nouveau défi, l'opposition se réjouit

En cinq jours, quelque 5.000 Tunisiens, dont un millier dans la seule nuit du 12 au 13 février, ont débarqué à Lampedusa, petite île italienne proche des côtes tunisiennes.

Qui sont-ils ?

Considérant le tableau que la presse a dressé de la dictature de Ben Ali, nous étions en droit de penser que les 'migrants' Tunisiens avaient soif de libertés. Eh bien, non! Depuis les événements de la Révolution du Jasmin, ces clandestins viennent des villes du sud de la Tunisie où le taux de chômage est particulièrement important, notamment dans les stations balnéaires désertées par les touristes, tels les Alliot-Marie qui, en n'y remettant plus les pieds, sont maintenant responsables de l'exode tunisien... . Parmi les migrants, beaucoup travaillaient en effet dans le tourisme, qui représente 6,5% du PIB tunisien et plus de 350.000 emplois, mais qui a subi de plein fouet les effets négatifs de la démocratisation !

VOIR et ENTENDRE le reportage vertueux d'un BFMTV politiquement correct:



Que veulent-ils ?
Depuis la chute du président Ben Ali, la Tunisie est à la dérive et tous se disent incertains de l’avenir aussi bien économique que politique.
Selon le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR), certains de ces migrants « fuient la pauvreté et les grèves » (et inversement), d'autres « ont demandé l'asile politique», et enfin, quelques-uns « disent qu'ils veulent juste attendre et voir ce qui se passera en Tunisie ».
L’eldorado européen où ils espèrent trouver un emploi, un toit et une vie plus facile pourrait bien faire que le provisoire dure.

VOIR et ENTENDRE des Tunisiens exprimer leur rêve d'atteindre la France de Sarkozy depuis Lampedusa (Italie):


Les Français sont appelés à plus de solidarité, inter-générationelle et humanitaire.
Ils doivent se préparer à "accueillir toute la misère du monde", que le socialiste Michel Rocard ne pouvait assumer en 1990. Avec la crise économique et financière, la France de François Fillon devra pourtant faire mieux que le PS. Les 35 heures y suffiront-elles ?

Non seulement la recherche d'emploi va se compliquer, mais avec les regroupements familiaux, le trou de la Sécu va encore s'approfondir, les conditions de logement vont s'aggraver et l'OCDE va voir le niveau scolaire reculer.

La gauche - objective et saine - ne manquera pas d'accuser le gouvernement de n'avoir rien vu venir et de rester les 'bras ballants'.
Les associations d'aide aux migrants pourront recommander quelques points de chute à leurs réfugiés et demandeurs d'asile, en clair des sans papiers et en plus limpide, des clandestins : Lille, Nantes et le Poitou-Charentes...

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