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dimanche 30 janvier 2011

Le Soudan, contaminé à son tour par l'activisme islamiste

Des manifestants réclament le départ du gouvernement

Il devient irresponsable et dangereux d'occulter le danger islamiste
quand on reste soumis à la pensée unique.

Mercredi 26 janvier 2010, les forces de sécurité ont dispersé par la force des centaines d'activistes soudanais manifestant à Khartoum pour la libération du chef de l'opposition islamiste Hassan al-Tourabi (ci-contre en 2007), arrêté mardi après des déclarations favorables à un soulèvement populaire.

Dimanche 30 janvier, des étudiants se sont soulevés contre le gouvernement soudanais en divers endroits de Khartoum.

La police anti-émeutes a utilisé des grenades lacrymogènes et encerclé des étudiants dans au moins deux universités de la capitale.
«Des dizaines de policiers se sont mis à tabasser les étudiants à coups de matraques sur la place Jackson», a déclaré l'un de ces manifestants, Mohamed Salah, à une agence de presse.

La police a procédé à des arrestations d'étudiants dans le centre de la capitale du Soudan, selon des informateurs.

La manifestation a commencé au QG du parti de M. Tourabi

Des représentants des principaux mouvements de l'opposition s'étaient rassemblés pour réclamer le changement du gouvernement du président Omar el-Béchir.
H. Tourabi, 78 ans, ancien mentor d'O. Béchir, devenu aujourd'hui son plus farouche opposant
, a été arrêté pour incitation "à la sédition dans la rue", a annoncé l'assistant du chef de l'Etat, Nafie Ali Nafie.

Quelques heures avant son arrestation, H. Tourabi avait fait une déclaration à la presse
Il avait jugé "probable" un soulèvement populaire au Soudan.
"Ce qui s'est passé en Tunisie est un rappel. Il est probable que cela se produise au Soudan. Si cela ne se produit pas, il y aura un bain de sang, car le pays entier est armé".

L'arrestation de H. Tourabi et de neuf cadres de son parti intervient alors que l'opposition islamiste plaide pour la "fin du régime totalitaire" à Khartoum et appelle à un soulèvement populaire similaire à celui ayant chassé du pouvoir le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali.

Quelque 300 manifestants sont descendus dans la rue pour réclamer liberté et justice. A noter donc, avant que la presse marxisante ne réécrive l'Histoire, que les manifestants ne réclament pas un emploi, l'égalité sociale ou de meilleures conditions de vie.

Ils ont marché jusqu'à la résidence du leader islamiste.
Mais les forces de sécurité sont intervenues, tirant des gaz lacrymogènes et pourchassant les protestataires avec des matraques. De brèves bagarres ont éclaté, mais aucune arrestation n'a eu lieu mercredi.


Al-Tourabi (1932) est un islamiste, membre des Frères musulmans

Diplômé l'Université de la Sorbonne (1959-1964), il prêche un panarabisme islamique en symbiose militante avec tous les mouvements islamistes du monde arabe, mais aussi non arabe. Pour Tourabi, le nationalisme arabe est « révolutionnaire islamique ».

Aux élections législatives d'avril 1986, le parti d'al-Tourabi, le Front islamique national avait obtenu 51 sièges. En 1989, Tourabi porte le général Omar el-Béchir au pouvoir par un coup d'État. Elu président du parlement soudanais en 1995, Tourabi essaie en décembre 1999 d'évincer le général Omar el-Béchir, mais sa tentative échoue et le parlement est dissout. En mars 2004, el-Béchir emprisonne al-Tourabi pour une tentative de coup d'État datant de septembre 2003.
Avec une arrière pensée prosélyte, En 2006, al-Tourabi écrit que les femmes musulmanes devraient avoir le droit de se marier avec des chrétiens ou des juifs. Il est alors accusé d'apostasie.

Al-Tourabi est l'un des principaux soutiens d'al-Qaeda et de Oussama Ben Laden en Afrique, selon le rapport de la Commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis.

Al-Tourabi nie toute implication dans l'activité des milices islamistes du Mouvement pour la justice et l'égalité (MJE), des rebelles qui sévissent dans le Darfour.

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