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vendredi 10 décembre 2010

Neige parisienne: Royal veut des excuses de Fillon

Une polémique cousue de fil blanc

Les congères de la presse militante

Voilà deux jours que la presse recouvre l'actualité d'un blanc manteau de neige
Il était déjà passé sur le Nord, l'Ouest et la vallée du Rhône, mais il aura fallu que l'hiver s'abatte sur la région parisienne pour que les organes de presse se dégèlent et déstockent leurs commentaires militants. Comme d'habitude, il peut bien neiger, geler et verglasser partout en province, Paris reste impavide, mais l'inverse ne les laisse pas de glace. Il semble bien que le réchauffement climatique affectant le PS avec ses primaires magouillées (lien PaSiDupes) et Europe-Ecologie/Les Verts avec ses clashes (lien PaSiDupes) auraient pu être dommageables à la gauche, sans une arrivée aussi opportune que soudaine de la neige. La presse a fait de cette couche francilienne de 7 à 20 cm le rideau de fumée idéal sur les divisions de l'opposition.

Ainsi, par l'action du vent de ses bulletins d'information en rafale, France Info, la radio nationale militante d'information continue travailla, toutes les sept minutes, à accumuler des éléments jusqu'à former un amas de neige. D'heure en heure, nous avons vu monter la polémique. Alors que les centimètres de neige s'ajoutaient, plutôt que de jouer son rôle de service public, les chaînes de radio et de télévision accomplirent leur mission politique d'opposition. De la presse radio-télévisée, les payeurs français de la redevance audiovisuelle attendaient légitimement des informations constructives et des conseils, mais elle ne leur apporta que critiques négatives des services de l'Etat.

Les media nous donnèrent ensuite à entendre les coups de gueule des automobilistes bloqués, puis les attaques des syndicats CGT et FO. On en était ce matin à vanter le travail des municipalités, en contrepoint des critiques adressées au gouvernement. On assiste en fait à une action médiatique concertée de dénigrement politicien, avec mise en oeuvre de moyens de comparaison internationale destinés à accabler les responsables français, sélectivement. Le rôle admirable des maires réactifs est valorisé, mais la passivité du Conseil régional d'Ile-de-France occultée.

Les acteurs politiques s'indignèrent de cet accablement de la DDE

Le Premier ministre, François Fillon, fit le constat jeudi, comme tout un chacun, que Météo France n'avait pas prévu l'intensité du phénomène qui bloquait la capitale. Les syndicats concernés contestèrent. C'en était trop pour eux d'être battus maintenant par un froid plus performant qu'eux en matière de blocage depuis les faibles performances des manifestations contre la réforme de la retraite.
Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, avait critiqué les attaques concertées de la presse et récusé, comme excessif, le terme de "pagaille" repris en coeur par l'ensemble de la presse, dès que les transports et la circulation commençèrent à se paralysér sur la capitale et sa région.

Les syndicats CGT de Météo France et FO des services de l'Equipement (DDE) qui depuis l'épisode neigeux de Lyon au début du mois, se tenaient prêts à la polémique, tardèrent moins à monter au créneau qu'à sabler les routes d'accès à la capitale, puis à saler les commentaires. Avec une ardeur que les automobilistes auraient aimé leur voir déployer plutôt sur les routes, ils dénonçèrent les " attaques scandaleuses " et " mensongères " du Premier ministre, soulignant qu'une " alerte orange " précise avait été lancée la veille du phénomène.
Vu la suite rapprochée des alertes canicule ou sécheresse, au grand vent, aux fortes pluies, à la neige abondante et au reste, les Français ne savent plus faire le partage entre les alertes justifiées et l'usage abusif du principe de précaution par Météo France.
" Nous sommes choqués de la violente attaque du Premier ministre contre Météo France et ses agents, attaque injuste, mensongère, reflétant le mépris du Premier ministre ", se défendit Spasmet-Solidaires (désaffilié de la CFDT en octobre 2003), premier syndicat de Météo France, membre de l'Union syndicale Solidaires, dont fait partie SUD.

En vérité et pour tout dire, une responsable CGT de la météo admettait au JT de France 2 que la météo n'est pas une science exacte...
On ne peut pas, au rythme des cycles de la lune, tantôt se parer de l'aura de la science et tantôt se déclarer faillible. C'est une question de crédibilité et de responsabilité. On est en effet tenté parfois de consulter plutôt le paysan le plus proche.


Les acteurs politiques à l'affût

Loin de faire des propositions et bien que spécialiste du gel depuis son séjour au frigo (
lire PaSiDupes), la candidate sauvage à la primaire socialiste, Désirdavenir Royal a demandé ce matin au premier ministre de présenter « des excuses publiques », pour avoir « négligé sa responsabilité» dans la pagaille provoquée par la neige en Île-de-France, et «avoir fait porter la responsabilité de son incompétence à des services publics », selon le râle d'eau du marais poitevin.

Espèce solitaire, très discrète, le Râle d’eau vit caché au sein des roselières denses et dans les marais touffus.

« Si j’étais présidente (…) [ce qu'à dieu ne plaise], je demanderais par ailleurs au ministre des Transports d’aller s’occuper d’autre chose », a-t-elle ajouté sur BFM TV, sous-entendant que si elle était à la place de Nicolas Sarkozy, elle aurait demandé à Thierry Mariani de démissionner. Mais l'amère Royal n'est pas même à la place de la maire de Lille...
En revanche, Sa Cynique Majesté Royal est standardiste du CR de région ! Lien PaSiDupes

La Ch'tite Aubry demandera-t-elle pardon pour sa camarade ?
Lien PaSiDupes: Ségol'haine refuse désormais de rentrer dans son frigo

"Ségolène Royal ne sait rien faire d'autre que demander des excuses", a pris la peine de relever le porte-parole adjoint de l'UMP.

"Exiger des excuses, c'est une constante chez Mme Royal.
Elle ne sait rien faire d'autre que demander aux autres des excuses, qu'elle n'est même pas capable de formuler lorsqu'elle doit le faire", s'insurge Dominique Paillé.

"C'est trop facile d'avoir une stratégie du bouc-émissaire.
C'est trop facile de demander aux autres d'assumer des responsabilités, qu'ils n'ont pas à endosser", ajoute le porte-parole adjoint de l'UMP.

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