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lundi 1 novembre 2010

Toussaint: Al-Qaïda massacre 52 chrétiens à Bagdad, Irak


Des musulmans font un carnage dans une église catholique


Dernier bilan: 52 morts et 67 blessés

Au moins 52 personnes ont été tuées, dont un prêtre, lors d'une prise d'otage de près de quatre heures dans une église catholique dimanche soir dans le centre de Bagdad, suivie de l'assaut des forces de sécurités irakiennes, ont annoncé lundi matin les autorités irakiennes.

Certains ouvrent une polémique

Ils s'interrogent de savoir si les victimes ont été tuées par les assaillants ou par les forces d'intervention de la police, tard dans la nuit de dimanche, dans un quartier très peuplé de la capitale irakienne. D'autres déplorent qu'au moins un prêtre et dix policiers ont été tués, selon la police et des sources hospitalières.
Selon l'évêque chaldéen de Bagdad, Shlimoune Wardouni, ce sont en fait deux prêtres de l'égilise qui ont été tués et un troisième a reçu une balle dans les reins. «C'est un immense sentiment de tristesse qui m'envahit. Que peut-on dire? C'est inhumain. Même les animaux ne se comportent pas ainsi entre eux», a-t-il déclaré.

Une soixantaine de fidèles ont été blessés, principalement des femmes.
Après avoir affronté les forces de sécurité près de la Bourse de Bagdad, les assaillants armés de grenade et de gilets d'explosifs se sont réfugiés dans l'église Notre-Dame du Perpétuel secours, cathédrale syriaque catholique, en plein coeur de la capitale irakienne, située à proximité, où ils ont pris environ 120 personnes en otages.
Ils ont fait irruption en pleine messe. «Des hommes, portant des habits militaires, ont pénétré dans l'église avec leurs armes et ont immédiatement tué un prêtre. Je me suis réfugié dans une petite salle où se trouvaient quatre autres fidèles», a raconté un otage, âgé de 18 ans, qui n'a pas voulu donner son nom. «Peu après, deux des hommes armés sont entrés dans la pièce, ont tiré en l'air et sur le sol, blessant trois personnes, puis nous ont poussés dans la nef. Il y a eu ensuite des échanges de tirs et nous avons entendu des bruits d'explosions. Des vitres sont tombées sur les gens», a-t-il ajouté.

Les forces de sécurité irakiennes ont donné l'assaut vers 21h (20h à Paris), avec les troupes américaines -qui malgré la fin de leur mission de combat fin août, peuvent toujours utiliser la force, si elles sont attaquées ou si l'Irak sollicite leur aide.

Le nombre d'assaillants est contesté
Un porte-parole de l'armée, le général Qassim al-Moussaoui, a affirmé que les forces de sécurité irakiennes ont abattu huit militants, alors que l'armée américaine en dénombre cinq ou sept. D'après des policiers sur place, trois assaillants ont été tués et sept autres interpellés.

Une "opération préparée de longue date"
La cathédrale ressemble à un champ de bataille. Le sol et les murs sont maculés de sang et criblés de balles. Des morceaux de chair sont visibles dans ce lieu saint. Les pupitres sont détruits ou renversés, et il y a partout du verre brisé. Pour le père Yousif Thomas Mirkis, responsable de l'ordre des Dominicains, «l'opération a été préparée de longue date, au vu des armes et des munitions qui ont été retrouvées dans la cathédrale. Cela prend du temps pour les introduire».

Al-Qaïda, maître chanteur, met ses menaces à exécution

Dans un message posté tard sur le net dimanche sur un site de militants islamistes, l'Etat islamiste d'Irak, lié à Al-Qaïda, revendique l'attaque: ce groupe affirme en effet qu'"il exterminera les Chrétiens irakiens" si les femmes musulmanes en Irak ne sont pas libérées".

Le vicaire épiscopal des syriaques catholiques, Mgr Pios Kasha, qui s'est rendu dans la cathédrale dévastée, a déploré «un vrai carnage».

«Ce qui est certain, c'est que les membres de ma communauté vont tous quitter l'Irak», a-t-il dit. «C'est une situation très triste qui confirme la situation difficile dans laquelle vivent les chrétiens dans ce pays», a affirmé le porte-parole du Vatican Federico Lombardi.

Le pape Benoît XVI a dénoncé lundi une attaque "violente" et demandé un effort uni pour la paix dans la région.
«Je prie pour les victimes de cette violence absurde, d'autant plus féroce qu'elle a frappé des personnes sans défense, réunies dans la maison de Dieu, qui est un lieu d'amour et de réconciliation», a-t-il déclaré. «J'exprime ma solidarité affectueuse à la communauté chrétienne (irakienne), de nouveau frappée. Face aux atroces épisodes de violence qui continuent à déchirer les populations du Moyen-Orient, je voudrais renouveler mon appel pour la paix», a-t-il affirmé.

Persécution des chrétiens d'Irak

Le 12 octobre, lors du synode sur le Moyen-Orient au Vatican, l'archevêque de Kirkouk (nord) s'était inquiété de l'«exode mortel» des chrétiens d'Irak, affirmant que ceux-ci veulent «vivre en paix et en liberté au lieu de survivre». Selon les chiffres de l'Eglise, les catholiques en Irak sont passés de 2,89% de la population en 1980 (378.000) à 0,94% en 2008 (301.000).

A Tibhirine, avant le masacre de ses moines en 1996, le monastère trappiste fondé en 1938 était le dernier signe visible de la présence des Chrétiens en Algérie.
Très intégrés et proches de la population à laquelle ils apportaient une aide médicale notamment, les moines se consacraient à la prière et vivaient du travail de la terre.
Dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, à 1 h 15, une vingtaine de personnes pénètrèrent de force dans l'enceinte du monastère, où ils enlevèrent sept moines. Deux membres de la communauté, qui dormaient dans une autre partie du monastère, échappèrent aux ravisseurs.


Rien qu'en Algérie, les groupes islamistes armés sont très actifs dans ces montagnes et les religieux connaissaient le danger.
Entre le printemps 1994 et l'été 1996, dix-neuf religieux catholiques ont été assassinés en Algérie, parmi lesquels les sept moines de Tibhirine, près d'Alger, et l'évêque d'Oran, Mgr Pierre Claverie, tué le 1er août, de l'année 1996, également.

Devoir de mémoire
Rappelons l'assassinat de Michel Germaneau, par les mêmes.
Il avait décidé de consacrer la dernière partie de sa vie à l'Afrique, à travers des projets humanitaires. Enlevé le 19 avril 2010 au Niger, puis détenu au Mali, le retraité français a été exécuté à l'âge de 78 ans par Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI).
Lien PaSiDupes

Horrible coïncidence





La Toussaint

est la fête de

«tous les martyrs

et de tous les saints
»








Le massacre de Bagdad intervient précisément le jour de la Toussaint.

C'est l'une des plus meurtrières attaques commises contre les chrétiens en Irak.

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