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mardi 15 juin 2010

Retraites: les réactionnaires ont le choix entre deux journées d'action syndicale

FO commence le 15 juin, les autres continuent le 24 juin

Chacun sait que l'opposition attend le gouvernement au tournant de la rentrée de septembre: lien PaSiDupes. Mais les syndicats cherchent à redorer leur image dès juin.

FO, louve solitaire

L'unité syndicale "n'est pas une fin en soi" s'il n'y a pas de "revendications claires et communes", affirme Force ouvrière, qui appelle mardi 15 juin à la grève et à une manifestation à Paris, juste avant l'annonce de la réforme des retraites.

Force ouvrière refuse tout en bloc
La troisième confédération française (15,81% aux élections prud'homales de 2008) fait des blocages:
- sur le report de l'âge légal de départ à la retraite après 60 ans,
- mais aussi sur tout nouvel allongement de la durée de cotisation
- ou encore toute remise en cause du Code des pensions de la Fonction publique.
Quel pays peut se vanter d'avoir un syndicat plus conservateur ?

FO fait cavalier seul
Les autres syndicats ont appelé à une journée de mobilisation le 24 juin.
FO avait déjà défilé seule, le 1er mai. Une démarche "pragmatique", selon son secrétaire général, Jean-Claude Mailly. "En 2003, on avait été ensemble sur des déclarations ambiguës, ça n'avait pas marché. Et l'année dernière, on avait fait toute une série de manifestations à répétition avec le risque d'user les salariés".
Depuis la fin du printemps 2009, lorsque les protestations massives dans la rue ont commencé à s'étioler, FO a quasiment boudé (« déserté », selon la CGT) toutes les réunions de l'intersyndicale.

La CFDT est passée jeudi au feu orange

Malgré de vives résistances minoritaires, le Congrès de la confédération a dit
- oui à un éventuel allongement de la durée de cotisation pour la retraite,
- mais non à la fin de la retraite à soixante ans.

Le gouvernement a reçu "un ferme soutien de la CFDT dont les congressistes, par 58,9% des voix, viennent d'accepter l'augmentation du nombre d'annuités de cotisations", a d'ailleurs critiqué vendredi la fédération FO Communication Ile-de-France, avec la non moins ferme volonté de stigmatiser la CFDT.

Les accrocs appellent à la grève le 24 juin

Après une première journée de grève et de manifestations moyennement suivie, le 27 mai, la CGT et la FSU, la CFDT et l'Unsa, Solidaires dont SUD, ainsi que la CFTC ont appelé lundi à faire grève et à manifester le 24 juin pour protester contre le projet gouvernemental. Lire PaSiDupes sur le fiasco de la grève du 27 mai

La journée du 24 juin ne devait porter que sur la défense du droit à la retraite à 60 ans. Selon une déclaration commune du 31 mai, "la remise en cause de l'âge légal à 60 ans est inacceptable et injuste". "En particulier, elle fait porter les efforts sur les salariés qui ont commencé à travailler tôt et les travailleurs et travailleuses les plus précaires", argumentait l'intersyndicale CGT, CFDT, FSU, Unsa et Solidaires, rejointe par la CFTC depuis.

Le gouvernement doit présenter mercredi son avant-projet de réforme des retraites.

Le Premier ministre François Fillon a réaffirmé samedi son intention de toucher au "symbole" de l'âge légal de départ à 60 ans, tout en trouvant de nouveaux financements. Fixé à 60 ans depuis 1983, l'âge légal serait ainsi repoussé à 62 ou 63 ans.

Le ministre du Travail Eric Woerth a confirmé lundi sur Radio Classique qu'il y aurait des "ressources supplémentaires" pour financer les retraites venant "des entreprises" et "des ménages les plus aisés". Le gouvernement aurait en outre renoncé à l'idée, un temps envisagée, de taxer les revenus supérieurs à 11.000 euros.

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