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mercredi 17 mars 2010

Régionales: les ministres qui sont allés à la conquête des régions

Le baromètre des ministres en campagne

Ils sont huit membres du gouvernement Fillon à briguer une présidence de région, le 14 et encore le 21 mars prochain. France-Soir a passé les chances au crible de ceux qui ne sont pas restés les bras ballants.

Ceux qui peuvent créer la surprise

Alain Joyandet
Le secrétaire d’Etat à la Coopération a creusé son sillon en Franche-Comté, où son ambition régionale rencontre un écho favorable. Soutenu par Nicolas Sarkozy, qui est venu lui rendre visite mardi dans le Doubs, il a bénéficié d’un petit coup de pouce en décembre pour lancer sa campagne en trombe : la grâce accordée aux deux Franc-Comtoises accusées de trafic de drogue en République dominicaine. A Noël, c’est Alain Joyandet qui est allé les chercher pour les ramener dans leurs familles.

Hervé Novelli
Pour avoir travaillé le terrain pendant plus d'un an, le secrétaire d’Etat au Commerce dit avoir tiré parti d’une campagne longue dans la région Centre. Il a d’abord dressé un état des lieux et nourri ses réflexions dans un blog, avant de mobiliser ses amis et de ratisser le terrain. Il a développé un style et créé une dynamique. Au point de ramasser la mise initiale, le 21 mars.

Ceux qui ont fort à faire
Valérie Pécresse
Le message de sa campagne a été parasité par la mise au jour du casier judiciaire chargé d’Ali Soumaré, chef de file du PS et que certains de ses colistiers (Karoutchi, Poniatowski et Delattre) ont exploité sans son aval. Révélant de légitimes initiatives que l'opposition a habilement détournées du fond du problème -le passé judiciaire des candidats qui -sauf en régime de démocratie bananière- ne peut être voilé, au point d'occulter les projets, cette affaire a contraint le chef de l’Etat à sortir de sa réserve pour conforter l'action de la ministre de l’Université. Une marque de confiance qu’il pourrait réitérer lors du prochain remaniement. Rama Yade est porte parole de campagne en Ide-de-France

Xavier Darcos
Incité par l’Elysée à briguer la présidence en Aquitaine qui lui avait échappé en 2004, le ministre du Travail ne décolle pas dans les sondages. D’après l’un d’eux, mené fin février pour Sud-Ouest, il serait devancé de 7 points au premier tour et largement battu au second (39 % des voix, contre 61 % au socialiste Alain Rousset), si tant est qu'on sache sur qui les abstantionnistes vont se décider à exercer leur droit de vote. Le soutien affiché du maire de Bordeaux, Alain Juppé, et du Premier ministre, François Fillon, lors de la présentation des listes pourrait permettre d’inverser la tendance.

Dominique Bussereau
Le secrétaire d’Etat aux Transports n’a accepté de porter la liste UMP en Poitou-Charentes que dans un esprit de mission. Eloigné par ses responsabilités et face à une rivale sortante, certes battue en 2007 et en 2009, mais fortement médiatisée, il a été contraint d'écourter sa campagne du fait de la tempête Xynthia qui a frappé la région, fin février, pour se concentrer à la tête du Conseil Général de Charente-Maritime à l'organisation du sauvetage et à l'assistance des sinistrés. Lui en sauront-ils gré ? Raffarin juge l'amère Royal prenable.

Alain Marleix
Brice Hortefeux ne lui a pas forcément fait un cadeau. En renonçant, l’automne dernier, à conduire la liste UMP en Auvergne, le ministre de l’Intérieur a propulsé le secrétaire d’Etat aux Collectivités locales dans une région où on le connaît peu, mais où il a abattu un travail considérable qui n'est pas passé inaperçu. Alain Marleix, qui n’a jamais perdu une élection, pourrait bien confirmer.

Valérie Létard
La secrétaire d’Etat au Développement durable a dû batailler pour obtenir l’investiture de l’UMP en Nord-Pas-de-Calais, une région où la gauche est traditionnellement forte et où Marine Le Pen (FN) tente de se faire une place depuis plusieurs élections. Selon un sondage mené fin février pour la très socialiste Voix du Nord, cette ex-UDF ne serait pas récompensée de ses efforts : elle n’arriverait qu’en deuxième position au premier tour, distancée de 7 points par la liste socialiste. Mais ce n'est pas prendre en compte de la triangulaire et des abstentionnistes: moins d’un électeur sur deux a voté.

Bruno Le Maire s'est révélé
Implanté dans l’Eure depuis les législatives de 2007 afin de pallier le retrait de Jean-Louis Debré, le ministre de l’Agriculture tente de s’enraciner en Haute-Normandie. Il y mène une campagne courageuse et a marqué des points contre la gauche.

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