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mardi 12 janvier 2010

Le comité d'entreprise d'Air France, pompe à fric de la CFDT

24 millions d'euros: un nouveau syndicat indélicat se sert dans la caisse
Les patrons sont des exploiteurs et les syndicats des profiteurs: la belle différence !

Le Figaro Économie rapporte qu' il manquerait entre 21 et 24 millions d’euros dans les caisses du Comité central d’entreprise (CCE) de la compagnie aérienne Air France. Un audit des comptes devait être rendu public hier lundi.

Ce trou s’expliquerait "à 95% par une mauvaise gestion des comptes et à 5% par un possible enrichissement personnel".

5% de 113 millions, ça donne entre 5 et 6 millions d'euros d'enrichissement personnel équitablement répartis ?
Sans compter les fuites attribuées avec bienveillance à des erreurs présumées
de gestion et dysfonctionnements divers.

CGT et CFDT, bonnet blanc et blanc bonnet

Ce scandale voit le jour cinq ans après celui qui avait frappé le comité d’entreprise d’EDF, le plus gros comité d'entreprise de France, avec 5 718 salariés équivalent temps plein, plus 1 854 CDD. Son conseil d'administration est géré par la CGT, le syndicat majoritaire.

=> Au début des années 2000
, l'affaire a pris un tour judiciaire, d'une part avec la révocation du Directeur Général de la CCAS, qui avait évoqué des irrégularités lourdes et des dysfonctionnements, et, d'autre part, par le dépôt d'une plainte au nom des agents. Bernard Thibault (CGT) a été entendu par la justice en juillet 2006 dans le cadre de cette affaire. Jean Lavielle et Brigitte Dareau, anciens responsables du CE ont été mis en examen à ce titre.
Par ailleurs, la Cour des comptes dans son rapport du 4 avril 2007 a émis -sept ans plus tard- un certain nombre de critiques, à l'encontre de la qualité de la gestion du comité d'entreprise et de son efficacité. Doux euphémisme de nature à préserver la paix sociale... Évelyne Valentin (présidente du CE, ancienne élue PCF) doit répondre, un jour, aux questions de la Cour des comptes sur sa gestion. Ces soupçons et la mise en cause de la gestion par les représentants des travailleurs durent depuis plusieurs années. Cette polémique malgré les moyens financiers, judiciaires et maintenant politiques n'a toujours pas abouti. Une lourde suspicion pèse donc toujours sur les avantages que, jusqu'à preuve du contraire, en tirent la CGT et le PCF. LIRE cet article de Novethic

=> Or, c'est maintenant un autre profiteur, la CFDT, qui est éclaboussée, en tant que syndicat majoritaire d’Air France.

L’audit des comptes du CCE d'Air France met en lumière des malversations : certains comptes auraient été débités de 3.000 euros par mois, pour des achats de "draps de bains ou d’écrans de télévisions". On parle aussi de logements de fonctions loués pour des élus syndicaux de province, ou de places de cirque revendues, sans laisser de traces.
Mais ces malversations ne représenteraient qu’une goutte d’eau, au milieu de ces pertes. Bon prince, Le Figaro parle surtout de "mauvaise gestion". L’équipe dirigeante du CCE d’Air France, qui est toute nouvelle, (elle a été mise en place en novembre), devrait déposer plainte dans la journée.

Ce que révèle Le Figaro
Et que tait la Cour des Comptes...
L'article du 11/01/10:

CCE d'Air France : trop de frais de fonctionnement


Les frais de fonctionnement engloutissent la quasi totalité des subventions allouées par la compagnie aérienne. En 2009, l'organisme a perçu 63 millions d'euros et en a dépensé 62,5 millions.

C'est un peu une machine à deux vitesses. D'un côté, le comité central d'entreprise (CCE) d'Air France et sept comités d'établissements (CE) qui gaspillent la majeure partie de leurs subsides en frais de fonctionnement et, de l'autre, le CE opérations aériennes, du personnel navigant (pilotes, hôtesses et stewards), géré au centime près. «Tout le personnel nous envie notre cantine et nos événements, explique un navigant. Début décembre, nous avons privatisé Euro Disney pour une soirée. »

Traditionnellement, le CCE d'Air France perçoit une subvention d'Air France représentant 3,1 % de la masse salariale de la compagnie et la redistribue aux différents CE en fonction de leur effectif. C'est une exception en France car ce sont normalement les CE qui perçoivent la subvention et en reversent une partie à leur CCE. «Le comité assure ou contrôle la gestion de toutes les activités sociales et culturelles», stipule ainsi le droit du travail (article L 2323-83). Ainsi, à la SNCF, la subvention de 93 millions d'euros est reversée aux 27 CE qui restituent ensuite 33% de leur dotation sociale au CCE.

Le fonctionnement chez Air France, bien que faisant figure d'exception, a fait ses preuves pendant des années. Mais en 2002, las de voir les subventions d'Air France englouties en frais de fonctionnement [n'ont-ils pas bon dos ?], le CE des navigants a fait sécession. Cette opération a été baptisée «inversion des flux». Depuis, le CE des navigants perçoit sa part de la subvention directement de la part d'Air France.
[Le syndicat des pilotes de ligne -SNPL- s'est rendu célèbre pour ses chantages à la grève en déposant d'abord des préavis pour les périodes de pointe... et négocier ensuite]

Ses effectifs ont progressé de 50%

Ce changement de cap conforme au droit du travail ne dispense pas le CE des pilotes, plus riche du fait des rémunérations traditionnellement plus élevées de ses salariés, d'assurer un versement de solidarité au CCE. En 2009, le CE des navigants a ainsi rétrocédé 11,5 millions d'euros au CCE.

Grâce à ce mécanisme, basé sur une péréquation, chaque salarié d'Air France a droit aux mêmes subventions quels que soient son salaire et son CE d'appartenance.

Pourtant, les salariés des sept CE de la compagnie n'ont pas autant de vacances subventionnées et d'événements que les navigants. Une inégalité liée au mode de gestion du CCE. Entre 1995 et 2005, ses effectifs ont progressé de 50% pour atteindre environ 1.000 salariés. Dans un édito publié dans une revue interne d'Air France, Christophe Dropsy, secrétaire général du CE des navigants, explique que si son CE «voulait suivre les principes de gestion du CCE et des autres CE, il devrait embaucher plus de 500 personnes». Et de poursuivre : «Avec des ressources identiques, il y a des CE qui sont économes et des CE qui sont dépensiers. Tout le monde vit au quotidien ce constat : quand on dépense plus qu'on ne gagne, il y a un moment où le système s'arrête et où tout s'effondre.» [Qui s'étonnera encore de cette constance des syndicats à dénoncer des effectifs toujours insuffisants et à revendiquer des embauches et des embauches ? L'Education Nationale serait-elle aussi dans cette logique, malgré l'absence de CCE ? La nébuleuse FSU bénéficie-t-elle d'un système équivalent ?]

De 2007 à 2009, les frais de personnel du CCE ont augmenté de 7 millions d'euros. En 2009, l'organisme a perçu une subvention de 63 millions d'euros de la compagnie et a dépensé 62,5 millions d'euros en frais de personnel, soit 99% de la subvention qui lui est allouée. Dans ce contexte, c'est un pilote qui a été appelé au chevet du CCE dont l'audit des comptes sera entièrement dévoilé ce lundi [11 janvier] après-midi.

Lire aussi " CCE d'Air France : un trou de 20 millions d'euros dans la caisse" que reproduira prochainement PaSiDupes.

3 commentaires:

  1. Qui t'es pour dire ce genre de connerie, à part un antisocial qui rend service aux directions d'entreprise pour ne plus financer du social dans les entreprises??
    Ton amalgame qui n'ose pas remonter aux bolcheviks prouve ta perfidie sournoise.

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  2. bolcho et demijanvier 13, 2010

    Financer du social et s'en mettre plein les fouilles, c'est pareil pour les militants asociaux!
    Et en plus y vous tutoie, le camarade, sans doute par respect ?

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  3. C'est affligeant, et une des consequences de la non-representativite des syndicates et de leur financement occulte.

    Merci pour ce post, que j'ai relaye dans un des miens.

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