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lundi 26 octobre 2009

Le service public de La Poste n’est plus rendu : usagers en colère

Quand les postiers vont-ils fournir le travail pour lequel nous les payons ?
Organisation au sifflet, voire militaire?

Les temps sont durs pour tout le monde en temps de crise économique internationale et les états d’âme de la fonction publique sont indécents.
Les procédés de certains postiers pour freiner des quatre fers le cours de l’Histoire sont intolérables les tenants traditionnels de la pensée unique tentent aujourd’hui d’inverser le « sens de l’Histoire. Les conservateurs frileux arc-boutés sur leurs acquis ne sont plus ceux qu’on croit et les blocages syndicaux plongent le pays entier dans la souffrance.

Avec 30% de grévistes, La Poste fonctionne normalement ?


Voilà bientôt trois ans et donc avant Sarkozy, le journal
Le Monde: La Poste : 14 à 30% des grévistes mardi à 11h00 selon direction et syndicats annonçait, le 14 novembre 2006 , que les syndicats des employés de La Poste appelaient à la grève. Le constat était affligeant : pour la CGT : "30 à 40% des postiers suivaient le mouvement social mardi" et pour SUD-PTT "Avec un postier sur trois en grève, la journée du 14 novembre est fortement suivie."Mais de son côté, la direction de La Poste indiquait que "moins de 1% des bureaux de postes étaient fermés mardi" et ajoutait que "les services sont assurés quasiment normalement pour l'ensemble des clients de La Poste".
Conclusion, à en croire la direction de la Poste et les responsables syndicalistes, La Poste fonctionne quasiment normalement lorsqu'elle a 30 à 40% de grévistes. Ceci serait donc la preuve qu'il y a bien 30% de personnels en trop dans cette entreprise publique.

=> C'est sans compter les
30 % d'absents quotidiens (pour cause de maladie, formation…)
, selon Jean-François Dannely, secrétaire de la CGT-Poste-Télécommunications... Le problème, de son point de vue, c'est qu'ils "ne peuvent se déclarer grévistes"...

Alors que les déficits publics se creusent de jour en jour, étouffant les travailleurs français, voici donc une piste intéressante pour soulager les Français qui financent l'Etat de cette charge salariale qui pese de plus en plus lourdement sur les épaules de la collectivité (En 2006, l'Etat capte 53% du PIB).

=>
Or, La Poste est endettée à hauteur de 6 milliards d'euros...<br>La désinformation et le machiavélisme de l'opposition a été dénoncée par Jacques Sapir
Le directeur d'études à l'EHESS, qui a apporté son soutien au Front de gauche lors des Européennes, n'a pas apprécié les récentes déclarations de Benoît Hamon (professeur d'université avec une licence...) sur l'endettement de l'Etat, à propos du budget pour 2010. Il les juge «idiotes» et surtout «incohérentes».
Il explique en outre que le discours du porte-parole du PS sur ce sujet n'est pas le même quand Benoît Hamon est porte-parole du Parti socialiste et lorsqu'il intervient en tant que leader du courant «Un Monde d'avance»... (Lire Marianne2)

En réaction contre le projet de
changement de statut de l'entreprise publique en société anonyme, un nouvel appel à la grève illimitée des postiers a été lancé par la CGT, Sud, la CFTC et FO dans les 185 bureaux de poste parisiens et dans les régions. A Paris, il a été suivi le lundi 21 septembre par près de 40% du personnel, selon la CGT, mais par 17,29%, selon la direction : 40 à 50% des salariés dans la moitié nord de la capitale et par 30 à 40% dans la partie sud, selon les chiffres annoncés par la CGT. Régis Blanchot, administrateur Sud de La Poste faisait état d’une "première estimation de 35% à 40% de grévistes".
A la date du 22/9/09, le bureau de Poste de Château-Rouge, dans le 18e arrondissement de Paris, était en grève depuis le 7 septembre, pour réclamer l'abandon des projets de réorganisation et des embauches. "Comme dans d'autres quartiers populaires, le temps d'attente augmente", car l'activité dite de "banque sociale", c'est-à-dire le retrait au guichet de petits montants, notamment sur le Livret A, "n'est pas jugé rentable" et ne dispose pas de personnel suffisant, dénonce la CGT. La poste dénonce "un faux procès".
"Faire en sorte que les files d'attente soient moins longues, ce n'est pas un luxe, le mécontentement monte", avait averti, en avril, la Fédération des usagers des transports et des services publics (FUT-SP). Les usagers "ne savent même plus où trouver les guichets", cachés par les présentoirs commerciaux, se plaint la CGT, selon qui l'attente peut monter à "30 ou 40 minutes, même dans des arrondissements résidentiels comme le 15e". Les usagers ne savent même plus où trouver une Poste ouverte...

La polémique parisienne s'inscrit dans une contestation plus générale du projet de changement de statut de la Poste
, vécu par les opposants comme un début de privatisation, nous dit-on. "En écrivant en toutes lettres dans le texte qu'à aucun moment, des capitaux de fonds privés n'entreront au capital de La Poste, nous lèverons toute ambiguïté", a répliqué dimanche Christian Estrosi, le ministre de l’Industrie, chargé du dossier.

Ni privatisation, ni réferendum

La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a pourtant répété mardi 22/09 sur France Inter qu'il n'était "pas question de privatiser La Poste" comme se plaît à le faire croire l’opposition.
"L'ouverture du capital de La Poste, la modernisation de cette institution pour qu'elle puisse faire face à la concurrence, pour qu'elle puisse investir, pour qu'elle puisse se moderniser, pour qu'elle puisse prendre le tournant de l'électronique en particulier est nécessaire maintenant", a-t-elle indiqué.
"Mais il n'est pas question de privatiser. Les acteurs qui vont entrer au capital seront des acteurs publics, notamment la Caisse des dépôts et consignations" (CDC), a précisé Mme Lagarde.

Interrogée sur un éventuel référendum sur la question, elle a répondu: "Il faut réserver la consultation populaire à de grands, grands moments. Sur La Poste, qu'est-ce qu'on fait ? On renforce l'entreprise en permettant la montée au capital de la CDC, on garantit le service public (...) Franchement, il n'y a pas de quoi amener tout le monde aux urnes", soulignait Mme Lagarde.

Le Comité national contre la privatisation de La Poste, dont font partie 80 organisations et associations, dont les syndicats FO, CGT, CFTC, Sud-PTT ou le PS, le PCF et les Verts, a lancé en juillet une campagne pour une consultation nationale le 3 octobre, en invitant les Français à se prononcer sur le changement de statut de l'établissement public en société anonyme à capitaux publics.
On sait maintenant à quelle mascarade cettevotation’ sauvage a donné lieu (Lire PaSiDupes au libellé 'votation citoyenne') et le coup porté dans l’opinion à la notion de consultation populaire.


Faute de suicides à La Poste, SUD-PTT fait du chantage avec la médiatisation de grèves de la faim…
"Si demain je me retrouve mis à pied pour deux ans, comment je fais pour nourrir mon enfant?" Fatigué, Sébastien a la voix faible ", selon La Provence…

Ainsi, La Provence du jeudi 22 octobre 2009 rapportait que « menacé de sanction disciplinaire, Sébastien [Osman], facteur à Martigues [et délégué syndical SUD-PTT] est en grève de la faim depuis le 14 octobre. Il dénonce un "management autoritaire" au sein du bureau de Poste de Ferrières. Aujourd'hui, ses collègues ont manifesté pour le soutenir et, plus largement, pour défendre le service public postal. », à moins que ce ne soit pour la préservation des acquis et pour le maintien de la main-mise syndicale sur cette poste principale.
Ce postier de 32 ans est père célibataire d'un fils de 12 ans. Sans passer par le concours, ce Facteur itinérant (pendant deux ans), donc non-titulaire, fut intégré aux effectifs de La Poste, en interne, grâce aux soutiens syndicaux, comme souvent dans la fonction publique qui prétend assurer l'égalité des chances à tous, mais au détriment de certains... Comme en politique, avec Bruno Julliard ou Benoît Hamon, par exemple, il suffit parfois d'être militant syndical pour accéder à des postes et responsabilités mérités par d'autres.

Extraits de l’article compassionnel de la journaliste
(lien)

« Obligé par moments de se retenir au capot de sa voiture, le postier de Boudème tient malgré tout à justifier son acte "radical". Le mercredi 14 octobre, il entamait une grève de la faim en raison d'un conflit qui l'oppose depuis le mois de juin avec sa direction. "Mon dossier, tout comme celui de Fabien (un collègue licencié pour faute grave la semaine dernière, Ndlr), est basé sur des accusations mensongères", se défend-il, dénonçant "le climat de terreur et le harcèlement qui règne depuis un an" au sein du bureau de Martigues Ferrières. "C'est clairement de la répression syndicale", ajoute Sébastien, représentant du personnel étiqueté Sud PTT. [Les propos sont en parfaite correspondance avec les mots d’ordre nationaux]
Entouré par des collègues, en grève depuis dix jours pour dénoncer la nouvelle organisation du travail mise en place en août à Martigues, Sébastien peut aussi compter sur d'autres soutiens. Hier, une manifestation s'est déroulée avec une double cause en toile de fond: la solidarité avec le postier et la défense du service public. Dans le cortège, on trouvait des membres du syndicat Sud PTT, à l'initiative du mouvement, des représentants de la CGT, du Parti communiste, du NPA ou encore le premier adjoint
[PCF] de la Ville de Martigues, Henri Cambessedes. [Rien de politicien, donc]
Un réconfort pour Sébastien. Malgré son état de santé fragilisé par neuf jours de grève de la faim, le postier, suivi régulièrement par un médecin, assure être "déterminé à aller jusqu'au bout." C'est-à-dire "jusqu'à la mort ou ma réintégration et ma réhabilitation." De son côté, la direction regrette "que ça se passe comme ça. Le médecin de prévention le suit, on s'assure de son état de santé, afin qu'il ne soit pas en danger." Sur les revendications des grévistes (ils étaient 35 hier sur un effectif global de 90), la direction maintient sa position. "L'enquête disciplinaire suit son cours. Et sur la réorganisation du travail, nous maintenons notre proposition, celle de constituer un groupe de travail pour pointer les points qui posent problème." Les grévistes maintiennent la pression. "Ce qui se passe est intolérable. La Poste est prête à sacrifier ses salariés sur l'autel de la privatisation." [Contre-vérité !].


Lorsque la littérature du NPA indique que "depuis vendredi, Sébastien Osman a décidé de dormir sur le parking du bureau de Poste de Martigues Ferrières, dans sa voiture", il faut savoir qu'il s'agit d'une camionnette. Aucun détail mensonger n'est inutile dans la désinformation des trotskistes du Che-Besancenot. N'écrit-il pas le 19/10, en titre de RezoCitoyen:"La Poste sur la voie de France Télécom", comme s'il n'avait pas assez de victimes.

A noter aussi que la CNT (confédération syndicale anarcho-syndicaliste) invite le public à faire pression sur La Poste... (lien)

Le mécontentement monte, mais contre les grévistes

On retient que l’objectif des syndicats est de faire en sorte que les files d'attente soient plus longues et que le mécontentement monte".
Or, aujourd’hui, le courrier n’est pas distribué, ou de manière chaotique. Combien de centres de tri font-ils de la rétention des biens qui leur sont confiés ?
On dit même que le courrier entassé ne sera pas distribué et que le chargement d’une camionnette a été jeté dans le Rhône. Des colis sont entreposés dans des lieux insalubres ou en plein air, exposés aux intempéries et, par conséquent, endommagés par la pluie. Même livrés, et avec retard, des produits seront inutilisables et sans recours possibles.
Il n’est plus seulement question de simples désagréments, mais de pertes sèches par les particuliers et les entreprises.

Le service public est devenu propriété privée des syndicats


Les usagers doivent maintenant renoncer à acheter par correspondance et le commerce souffre de la prise en otage des usagers et des entreprises par les syndicats.

Les Français doivent-ils se soumettre à la dictature des syndicats ?

  • L’ouverture du service de distribution postale à la concurrence européenne provoque en France des prises d’otage de la population, qu’il s’agisse des personnes ou des biens, alors que les postiers devraient travailler à l’adaptation de La Poste à l’échéance, comme le font les pays voisins plus responsables.
  • PaSiDupes a mis en ligne un SONDAGE dans lequel ses lecteurs pourront se positionner.
  • 1 commentaire:

    1. Article bien documenté et plus interessant que la moyenne de ce que j'ai pu lire sur le sujet dans la presse régionale. On voit bien que La Provence n'est pas libre d'en dire autant: il ne faut pas froisser les syndicats ?

      Je suis passé devant la poste et la voiture du géviste de la faim est bien une camionette...

      Ce que vous ne dénoncez pas, mais que j'ai constaté, c'est un brasero allumé en contrebas d'une rangée de pins !

      Mais il est interdit d'interdire, n'est-ce pas ?

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