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samedi 10 octobre 2009

Affaires Mitterrand : Aubry décrète la fin des hostilités

L’incident est clos, mais le mal est fait…

Le premier secrétaire du PS s’était montré fort discret et absent, voire indifférent à la curée sonnée par le FN et PS contre Frédéric Mitterrand pour son livre « La Mauvaise Vie ». (Lire PaSiDupes) Eric Besson note : « Benoît Hamon (ci-contre) est le porte-parole de Marine Le Pen. »

Aubry avoue qu'elle ne lit pas

C’est la deuxième fois d’ailleurs qu’elle exprime ainsi son mépris pour la production littéraire de ses contemporains, car le livre incriminé avait connu un retentissant succès de librairie, ainsi qu’une critique élogieuse, à sa parution en 2005. C’est sa façon de rester au contact des problèmes et souffrances de ses concitoyens.

Quatre ans après « La Mauvaise Vie », lors de l’entrée du neveu de Tonton au gouvernement Fillon, les media s’étaient bravement auto-censurés... Mais la loi Hadopi a été adoptée et a surgi l’affaire Polanski (lien Le Monde du 27 septembre dernier: gratuit !). N’y tenant plus, une certaine presse s’est alors déchaînée contre le soutien qu’apporta le ministre au cinéaste dans une affaire de viol remontant à plus de trente années.

Les quadras Hamon, Valls et Montebourg ont ainsi bondi aussitôt sur ce prétexte pour se propulser sur l’avant-scène
, livrant leur lecture tardive mais très personnelle. A l’évidence objectifs, le trio de pervers y aurait en effet trouvé une apologie de la pédophilie et du tourisme sexuel. Pol, sur Mediapart, observe : « Il me semble que tous ceux qui se sont exprimés et même quelques-uns sur le site de Médiapart semblent avoir confondus leurs fantasmes avec ce que l’on a du mal à appeler réalité.Tous ont manqué – c’est mon avis – d’un peu de discernement. »

Ni Jack Lang (PS), ni Alain Duhamel (MoDem) n’a eu non plus ce trouble sentiment: ils se sont même inscrits en faux contre cette analyse politicienne et malveillante.

Pour la Ch’tite Aubry, l'affaire Mitterrand est terminée

Interrogée samedi 10, à son arrivée à une Convention du PS à La Défense, sur la question de savoir si l'affaire Mitterrand était terminée, la patronne du PS a répondu benoîtement: "oui, nous avons pris acte. Maintenant passons à ce qui intéresse vraiment les Français: le chômage, la crise, le pouvoir d'achat qui stagne".
Martine Aubry sera donc restée trois jours les bras ballants pour décider que le PS en a fait assez à l’encontre du neveu du défunt président socialiste de la République et que l'affaire Frédéric Mitterrand est désormais close.

La chef de file socialiste a cru bon d’affirmer qu’elle a "horreur qu'on s'attaque aux hommes et aux femmes".

  • A-t-elle pour autant demandé sa démission à Benoît Hamon, son infâme porte-parole qui avait associé sa voix à Marine Le Pen pour sonner la curée ? "Au moment où la France s'est engagée avec la Thaïlande pour lutter contre ce fléau qu'est le tourisme sexuel, voilà un ministre du gouvernement qui explique qu'il est lui-même consommateur", s'indignait mercredi Benoît Hamon. "Moi, je trouve que c'est grave. Si le président de la République ou le Premier ministre, eux, trouvent que ce n'est pas si grave que ça, il restera, mais c'est à eux de dire maintenant si Frédéric Mitterrand doit rester ou pas", lançait-il sur Canal+ .

  • Manuel Valls aussi avait pris le vent et lâché son venin.
    Manuel Valls estime également que si l'on peut "toujours faire la part entre l'homme, l'intellectuel, la réalité et le fantasme", les écrits du ministre n'en sont pas moins "incontestablement choquants" et "insupportables". À l'instar de Benoît Hamon, le député-maire d'Évry juge sur France Info qu'il appartient au président de la République et au Premier ministre de "décider quels doivent être le sort et l'avenir" du ministre qu'il appelle à s'expliquer, ce que Frédéric Mitterrand ne manquera sans doute pas de faire au 20 heures de TF1 jeudi soir.

  • Chacun surtout gardera longtemps en mémoire qu’un autre socialiste ne s’était pas satisfait d’une demande de départ du gouvernement. Le vertueux Arnaud Montebourg n’avait-il pas en effet, de sa propre autorité, jugé coupable le citoyen Mitterrand, donnant libre cours à sa vilénie naturelle? Car, dans son réquisitoire, l’odieux Nono, procureur général autoproclamé, s’était-il satisfait d’une demande de démission ? Erigé en tribunal populaire, il avait réclamé une sanction : la révocation !

    VOIR et ENTENDRE l’entretien de F. Mitterrand avec Laurence Ferrari sur TF1,au JT de 20h, jeudi :

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    Ce qui intéresse vraiment les Hamon, Valls et Montebourg, est-ce vraiment le chômage, la crise ou le pouvoir d'achat ? Ces quadras cherchent avant tout à effacer l’ancien parti socialiste : ils veulent faire table rase du passé incarné par les éléphants, fusse en traînant les grands noms dans la boue, pour s’y modeler une stature nationale.

    A hypocrites, hypocrite et demie
  • Jean-Paul Huchon, président PS de la région Île-de-France, avait fait mine de s’interroger… "Est-ce bien raisonnable d'avoir un ministre qui se vante d'avoir fait du tourisme sexuel ?" Il trouvait en fait "difficile de maintenir au gouvernement une personne qui a été carrément coupable de faits que le gouvernement poursuit".
  • "Il faut arrêter toutes les histoires personnelles. Moi [sic], j'ai horreur qu'on s'attaque aux hommes et aux femmes", a ajouté la patronne du PS, prenant peur.
    N’est-ce pourtant pas la maire de Lille qui avait pourtant envoyé à l'assaut Benoît Hamon, porte-parole du PS, jugeant choquant les écrits d'un «ministre consommateur» ?

    Le PS n’en finit pas de se diviser
  • Une position qui a valu, au sein de la gauche et du PS, des réactions mitigées. Plusieurs responsables de gauche ont estimé que le porte-parole du PS avait outrepassé son rôle en s'en prenant aussi violemment à Frédéric Mitterrand, en jouant les moralisateurs et en s’alignant sur le Front National et Marine Le Pen.

    Une ligne de fracture et même générationnelle s'est ainsi dessinée au sein du parti
    entre la jeune garde et les anciens. « Comprenons aussi que Benoît Hamon a pu avoir une réaction de sensibilité, comme tous les Français qui liraient ce livre », a susurré Martine Aubry pour défendre son porte-parole.
    Aussitôt, les fielleux de Marianne2 s’interrogent : «Frédéric Mitterrand, trop émotif pour être ministre ?"

    Mais c'est de Bertrand Delanoë que vient la plus violente ccontre attaque.
    De Benoît Hamon à Arnaud Montebourg, le maire de Paris renvoie ses camarades dans les cordes : "Que chacun lise - ou relise - cet ouvrage avant de clouer son auteur au pilori, s'engouffrant ainsi - volontairement ou non - dans la manipulation orchestrée par le Front national." Le maire socialiste de Paris déclare : "Loin de faire l'apologie du tourisme sexuel, Mitterrand décrit, au contraire, l'impasse que représente toute relation tarifée, jetant un regard implacable sur son propre cheminement. C'est son histoire et elle est bouleversante."
  • Pierre Moscovici juge aussi que le FN a lancé la polémique "de manière basse et dégueulasse". Le député du Doubs se refuse sur Public Sénat à faire le "procès" du ministre de la Culture sur des "écrits du passé".

    Et celui qui mène la danse macabre au PS est en charge de la rénovation du parti au Bureau national : Nono Montebourg est bien le fédérateur dont a besoin le PS !

    Aura-t-il fallu que Daniel Cohn-Bendit et le Che-Besancenot fassent la leçon au PS et que des voix socialistes s’élèvent contre les hyènes pour que la maîtresse-chien tombe le masque.
    Le trotskiste a en effet déclaré: "Je ne suis pas son avocat, je ne suis pas son juge"

    La patronne du PS s’est alors désolidarisée de son porte-parole : "Je n'imagine pas un seul instant, je ne peux pas imaginer que Frédéric Mitterrand ait pu faire l'apologie du tourisme sexuel. », ajoutant toutefois : « Je vais regarder ce qu'il en est"…
    A se frotter à Sa Cynique Majesté Royal, la maire de Lille a beaucoup appris en matière de duplicité. Il ne reste donc plus à l’amère de Melle qu’à demander pardon aux foules cathodisées pour la maire de Lille.

    Des socialistes lancent une seconde affaire contre un homme à terre

    Le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, était à nouveau harcelé vendredi 9 octobre à propos d’un témoignage de moralité qu'il a apporté à deux hommes accusés de viol.
    «Que cette lettre que j'ai envoyée comme un geste de compassion et de solidarité se retrouve sur tous les réseaux Internet, c'est à la fois une ignominie parce qu'une fois de plus c'est un amalgame, c'est une honte dans la manière dont on fait circuler ce genre de chose, c'est aussi une inquiétude parce que ceux qui se prêtent à ce genre de manipulation, je ne sais pas comment ils se regardent dans la glace», a déclaré le ministre de la Culture en déplacement à Bordeaux devant des journalistes.

    A côté de certains media, les RG sont des enfants de choeur

    Le Quotidien de la Réunion, créé en 1976 par Maximin Chane Ki Chune (CKC) pour contrebalancer « la pensée Hersant », il se veut le Libération de l'île.
    Dans un entretien au Journal du Dimanche daté de samedi, le ministre de la Culture réagit à la publication par le Quotidien de la Réunion d'un fac similé d'une lettre dans laquelle il apportait un témoignage de moralité à deux ados jugés, en mars dernier, devant la cour d'assises des mineurs de Saint-Denis-de-La-Réunion pour viol collectif sur une jeune fille de 16 ans.

    "Je ne supporte plus ces attaques. C'est immonde! Il s'agit d'une chose simple que je peux très facilement expliquer. J'ai apporté mon témoignage sur la moralité d'une famille, celle de mon ancienne maquilleuse sur France 2", explique M. Mitterrand. "Il y a des années, elle m'avait demandé d'être le parrain de son fils qui porte mon prénom. Je ne l'ai vu que cinq fois dans ma vie. Je n'en sais pas plus. Je me suis occupé de cette femme et de son fils comme je me suis occupé d'autres personnes dans ma vie qui avaient besoin de moi", poursuit-il.
    Comme on lui demande s'il pense qu'on "s'acharne sur lui", il répond: "Je suis indigné qu'on vienne me chercher sur cette affaire. Je le répète: c'est dégueulasse!". "N'avez-vous jamais aidé quelqu'un dans votre vie. Ce que l'on me fait est honteux. Je ne suis pas parano. Il ne s'agit pas de complot mais si je m'appelais Tartampion, je ne subirais pas les mêmes indignités".
    Les deux hommes pour lesquels il apporte son témoignage de moralité ont été condamnés à huit ans de prison et seront rejugés en appel pour cette affaire à la fin du mois d'octobre. "Depuis que je suis arrivé au Ministère de la Culture, j'agis. Il y a eu notamment la loi Hadopi. On veut sans doute me le faire payer", ajoute le ministre.

    La justice saura-t-elle garder toute sa sérénité

    L'avocat des deux mineurs a annoncé samedi qu'il allait déposer "plainte contre X pour soustraction de document judiciaire
    " après la publication du fac-similé de la lettre de témoignage de Frédéric Mitterrand, qui était alors directeur de la Villa Médicis à Rome.
    Pour Me Saïd Larifou, la lettre de témoignage de M. Mitterrand "n'aurait jamais dû se retrouver sur la place publique", tandis que le ministre jugeait "honteux" qu'elle "se retrouve sur tous les réseaux Internet »

    Mitterrand contre-attaque

    Frédéric Mitterrand a dénoncé: "avec la plus extrême vigueur" les faits qu'ils ont commis
    , il a rappelé n'avoir "jamais manifesté (...) ni excuse, ni compréhension" à l'égard de ces jeunes, dans une "mise au point" publiée plus tôt dans la matinée. » Il n'est de pire sourd que celui qui ne veut entendre.
  • Le quotidien réunionnais a aussi révélé que le ministre de la Culture était cité en tant que témoin de moralité dans le procès en appel qui se déroulera fin octobre.

    Qui peut donc encore affirmer que les attaques contre Mitterrand-le-Neveu sont à l'honneur des censeurs et seulement justifiée par un souci de préservation des bonnes moeurs?
  • Tandis qu’Aubry tente de ramener la meute au chenil, Frédéric Mitterrand a évoqué, toujours samedi 10 octobre, la possibilité de poursuites judiciaires contre les personnes lui reprochant son soutien à la famille de deux jeunes condamnés pour viol.

    La culture du lynchage et de la fuite sont des sujets plus que jamais d'actualité que le rénovateur du PS, Nono Montebourg, devra saisir à bras le corps.
    Mais est-il l'homme de la situation ? De sa révocation dépend l'avenir du PS !...
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