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lundi 8 juin 2009

La droite européenne gagne les élections dans un fauteuil

Le PPE loin devant
Il n’y a pas photo

Le Parti populaire européen (PPE), de centre-droit, a remporté dimanche les élections européennes haut la main et renforce sa position de premier groupe politique au sein du Parlement européen.


La citoyenneté n’est-elle qu’un slogan ?

Au terme d'une campagne dominée par les enjeux nationaux et par un certaine ignorance de l’impact de l’Union Européenne sur notre vie quotidienne, à peine plus de 40% des 375 millions d'électeurs appelés aux urnes depuis jeudi ont finalement accompli leur devoir pour élire leurs eurodéputés.

Paysage politique européen

Les partis de centre-droit l'ont emporté dans une majorité de pays, dont la France, l'Allemagne, l'Espagne socialiste et l'Italie. En Grande-Bretagne travailliste, les Tories (conservateurs et eurosceptiques) sont donnés largement devant.

-> Selon des projections officielles diffusées par les services du Parlement européen, le groupe PPE devrait compter 267 sièges/strong> contre 288 dans l'assemblée actuelle, qui comptait 49 députés supplémentaires.

-> Le groupe PSE (socialiste) devrait quant à lui comprendre 159 membres, contre 217 actuellement, devant le groupe des Libéraux et démocrates (81) et
les Verts, qui gagnent 11 sièges (54).

-> Les partis eurosceptiques et d'extrême-droite, annoncés ces derniers jours comme les gagnants probables du scrutin, se maintiennent, mais n'enregistrent pas les gains attendus, en dépit des percées en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas, en Hongrie ou encore en Roumanie.
La scission des Tories britanniques et du parti ODS tchèque pour former un nouveau groupe devrait néanmoins redorer leur blason dans les semaines à venir.

Stabilité des forces

Ces résultats mettent en lumière des équilibres politiques relativement inchangés au sein de l'hémicycle et il est probable que le PPE et le PSE s'associent à nouveau pour se partager les principaux postes dans le nouveau Parlement.

Politiquement, en revanche, aucune majorité claire ne se dessine et, puisque tout texte devra être voté par au moins trois groupes pour avoir une chance de passer, en conséquence, l'assemblée restera un lieu de compromis qui continueront d’alimenter les débats intérieurs.

Elargissement des compétences du nouveau Parlement Européen

  • La ratification espérée du traité de Lisbonne par l'Irlande à l'automne pourrait toutefois faire légèrement évoluer ces équilibres, alors que les eurodéputés verront leurs pouvoirs s'étendre à de nouveaux domaines de compétence, dont les affaires économiques, l'immigration ou l'agriculture et la pêche.
  • Ils obtiendraient également la faculté de confirmer par un vote à la majorité absolue la nomination du président de la Commission européenne, une procédure qui, si elle était appliquée au prochain exécutif communautaire, pourrait compliquer la reconduction de José Manuel Barroso.
  • Autre enseignement de ce scrutin, le taux de participation
    En baisse constante depuis la première élection du Parlement européen au suffrage universel en 1979, il s'est établi à un nouveau record, à 43,01%., et les eurodéputés devront en tenir compte dans les mois qui viennent.

    La gauche et les eurosceptiques européens ont souvent fustigé une Union européenne Een la qualifiant de trop lointaine, et ont fait campagne sur le thème de son incapacité à réagir vite et fort face à la crise économique et financière, avec pour conséquence la baisse du taux de participation au scrutin, à 19,6% en Slovaquie et 25% en République tchèque, qui préside l'UE jusqu'au 30 juin. En France, il est de 40,4%.

    Conséquences nationales de ce scrutin
  • A plus court terme, les résultats des urnes devraient avoir des répercussions nationales directes, notamment en Grande-Bretagne où le gouvernement de Gordon Brown, remanié cette semaine, se prépare une cuisante défaite après le scandale des notes de frais à Westminister, comme le PS français qui n’a pourtant pas l’excuse de scandales.
  • En Irlande, le gouvernement du Fianna Fail sort fragilisé des urnes, alors que le pays traverse une très grave récession après des années d'essor économique largement dû à l'UE.
  • Cette tendance est également observée en Espagne, où le parti socialiste du chef du gouvernement José Luis Zapatero est devancé par le Parti populaire.
  • Les gouvernements de centre-droit décriés par leurs oppositions en Allemagne, en Italie et en France ont néanmoins remporté le scrutin et fait la preuve de la nuisance gratuite et inutile de la gauche.

    Outre-Rhin, le CDU d'Angela Merkel au pouvoir fait moins bien qu'il y a cinq ans, mais demeure la première force du pays. Le SPD de Frank Walter Steinmeier sur la gauche allemande ne profite d’ailleurs pas d’une usure de la droite au pouvoir et stagne dans ces élections qui avaient valeur de test grandeur nature à trois mois des élections législatives.

    Les très bons scores de la majorité présidentielle en France prouvent également qu’un parti aux responsabilités n’est pas systématiquement sanctionné sur ses résultats tels que son opposition les présente.
    L’UMP et ses alliés ont en effet reçu un encouragement à poursuivre leur mission, malgré les cris venus de la rue. Les Européennes démontrent que les manifestants professionnels des journées de mobilisation ne représentent qu’une faible minorité de Français. Les syndicats devront tirer les conclusions qui s’imposent du désaveu de leur harcèlement socio-politique hebdomadaire, des mois durant.

    En Italie, le Peuple de la Liberté de Silvio Berlusconi l'emporte, malgré le dénigrement de la presse hexagonale et le désir -déçu- de la gauche d’une sanction de la droite…
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