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dimanche 1 février 2009

Ces préfets qui découvrent que leur fonction n’est plus une sinécure

Des hauts fonctionnaires qu’il ne faut pas secouer

Des préfets ne se mettent pas la pression que la situation exige.

PaSiDupes a donné dans son article précédent un court aperçu des actions révolutionnaires violentes de déstabilisation menées ces derniers jours sur notre territoire par des groupes qui ne reculent devant rien, mais que la presse soutient, en pensant militer utilement au retour au pouvoir de la gauche républicaine.
Nous l’avons vu, il ne s’agit plus d’actes d’incivilité que les media pourraient banaliser sans conséquences, en les justifiant par une anxiété liée à la crise internationale ou en prétendant que c’est la réponse naturelle en démocratie à de prétendues atteintes aux libertés.

Les accusations de gesticulations du président ou de favoritisme envers les banquiers, son omniprésidence, mais aussi bien ‘ses bras ballants’ et sa réponse soi-disant molle à la crise, malgré pourtant tous « ces milliards » de « cadeaux » (à 8% !) sortis, dit-elle, d’on ne sait où, tout est incohérence, agitation psychologique et atteinte à la sûreté de l’Etat, dans la mesure où les extrémistes anarcho-révolutionnaires s’appuient sur ce dénigrement et l’angoisse que suscitent les apprentis sorciers des media d’opposition, pour effectuer leur basse besogne.

Une campagne injustifiée

Le limogeage de Jean Charbonniaud, préfet de la Manche, avec celle du directeur départemental de la Sécurité publique, Philippe Bourgade, n’est pas l’ « illustration patente » que veut y voir une certaine presse d’autant plus aveuglée par l’amertume qu’elle a milité pour la candidate battue.
Le président de la République, qu’elle ne désigne que par son patronyme, Nicolas Sarkozy, en signe de rejet (démocratique ?), est accusé de tous les maux : depuis sa petite taille jusqu’à un ego surdimensionné qui n’interpelle pas, lorsqu’il trouve étrangement à se loger dans le petit cerveau de la velléitaire, dont la dernière tocade, après l’humour, est l’international. Un chef de l’Etat démocratiquement élu, et bien élu de 5 points (sans comparaison avec 102 malheureux bulletins douteux d’avance à la direction du PS) n’aurait pas le droit, selon des partis et syndicats réputés républicains et respectueux du système majoritaire, d’estimer que les manifestations, lors de la visite présidentielle à Saint-Lô (Manche) le 12 janvier, avaient été mal gérées.

Un procès injuste

Des instituteurs sabotent les évaluations en CM2 sous des prétextes insensés, mais les media les relaient en toute connaissance de cause. Des préfets ne font pas ce qu’il faut pour permettre qu’un déplacement présidentiel puisse avoir lieu dans de bonnes conditions et laissent une minorité de manifestants excités siffler le Président, mais l’opposition, par toujours républicaine, critique les sanctions. La majorité silencieuse est empêchée par une minorité bruyante de profiter de la visite que leur rend le président, mais des partis et des syndicats perdent tout jugement et s’élèvent contre les sanctions prises.
Outre leur égarement partisan, leur ringardise leur brouille le discernement. Habitués aux présidents traditionnels qui ne bougent guère et ne font pas de remous, l’opposition perd ses repères et transfère ses angoisses sur les Français. Ils critiquaient jadis les présidents qui ne faisaient qu’inaugurer les chrysanthèmes ; les voici qui les regrettent…

Les fonctionnaires sont au service de l’Etat


Comme si elle ne comptait pas revenir aux affaires avant longtemps, l’opposition développe une action de sape des institutions et des fonctions officielles qui souligne son irresponsabilité pour le jour où elle devra remettre en service les services de l’Etat qu’elle s’emploie à désorganiser et humilier.

  • Les fonctionnaires redécouvrent l’exigence oubliée de 'performance' et de 'résultat'.
    Elle est due aux Français qui les entretiennent et veulent du rendement dans les hôpitaux, les services postaux ou l’école. Les représentants de l'Etat dans les régions et les départements vivent mal ce retour au sens du devoir envers l’Etat, ses représentants et les Français. Ce n’est pas en effet où ils veulent, quand ils veulent, ni si ils veulent.

  • La majorité observe ces atteintes au service public
    Devant le conseil national de l'UMP, samedi 24 janvier, N. Sarkozy en avait rappelé les principes. 'On a besoin de gagneurs, pas de suiveurs (...) C'est peut-être ce qui fait la différence entre nous (les militants politiques) et une grande école qui forme les hauts fonctionnaires de la République', avait-il ironisé à propos de l'Ecole Nationale d'Administration, d'où sont issus la plupart des préfets.

    Les préfets ont des comptes à rendre en tant que représentants de l’Etat dans les départements ou les régions.
    Pour le plan de relance, dont les détails doivent être présentés, lundi 2 février, à Lyon, lors du comité interministériel pour l'aménagement et le développement du territoire, les préfets de région et de département ont été mobilisés. Ils ont été pressés de recenser l'ensemble des projets d'investissement susceptibles d'être engagés dès l'année 2009. La crise n’attend pas que les fonctionnaires, si hauts placés soient-ils, décident de se tourner face aux problèmes avant que ne tombe le soir.
    Le résultat, inégal selon les régions, n'aurait pas été à la hauteur de l'attente du ministre de la relance, Patrick Devedjian. Les élus locaux, essentiellement les exécutifs régionaux et départementaux, donc essentiellement d’opposition, font de l’obstruction, comme leurs députés, en regrettant non sans mauvaise foi, dans un certain nombre de cas ( !) , l'absence de discussions pour des opérations qu'ils sont censés cofinancer. Ils préfèrent actuellement financer leurs bulletins de propagandes sur papier glacé ou des ordinateurs aux collégiens dans des familles où les enfants en avaient dejà et qui se retrouvent à la tête de cing, plus que d’enfants ! … L’heure est aux choix de l’essentiel contre le superflu qui ne permettent plus la démagogie électoraliste.

    Des préfets dépassés par la tâche qui leur est confiée
  • Sont-ils à leur place?
    L’un des prétextes de blocage des décisions est la constation que la mobilisation voulue par le gouvernement pour faire face aux conséquences sociales et économiques de la crise intervient dans une période critique de réorganisation des services de l'Etat ! La réponse consiste donc à s’arc-bouter plutôt que de retrousser les manches? comme le préconisent pourtant les orateurs d’opposition du haut de leurs tribunes, lorsqu'ils se rêvent au pouvoir.
    Appelés au chevet des entreprises en difficulté, les préfets doivent, en parallèle, mener la restructuration des services. Après la réforme de la carte judiciaire et militaire et avant celle des hôpitaux, ils se retrouvent confrontés à des regroupements et des fusions de services et de postes. Autant de mesures qui alimentent le malaise social dans le secteur public. C’est autre chose en effet que de couper des rubans…
    Le corps préfectoral est par ailleurs directement affecté par la révision générale des politiques publiques (RGPP) qui les pousse à vérifier qu’il n’y a pas pléthore de personnels, qu’ils sont bien employés et à plein rendement et sinon à réduire alors les structures et les effectifs des différentes structures de l'Etat, comme le souhaitent les payeurs français.
    Dans une note en date du 31 décembre 2008,
    François Fillon, le premier ministre, a fixé le cadre de cette réorganisation qui aboutit à donner davantage de pouvoir aux préfets de région au détriment des préfets de département. La réforme remet également en question l'existence des sous-préfets, sauf si leur territoire s’étendait au département, ce qu’on ne précise pas…

    Les préfets ne sont pas les seuls hauts fonctionnaires visés par la rationalisation des services

    Il est souhaitable néanmoins de commencer par le sommet et de s’assurer que les hauts responsables sont les bonnes personnes aux bons postes.
    En 2008, le Président de la République avait annoncé la suppression de la moitié des directeurs d'administration centrale. La réforme en cours prévoit une refonte des "corps" au profit des "métiers". Un projet, révélé par Les Echos du 29 janvier, prévoit la suppression des trésoriers payeurs généraux et des conservateurs des hypothèques, parmi les mieux payés de la fonction publique. Des tâches qu’ils savent accomplir lorsqu’ils passent au privé : pourquoi ne se prépareraient-ils pas dès à présent. Les occasions de recyclage sont aussi multiples qu’inattendues.

    Selon les principes de la réforme de l'Etat, les hauts fonctionnaires doivent désormais être jugés sur leurs compétences de "manager" et, pour une part, rémunérés au mérite. Encore une anticipation de ce qu’ils acceptent volontiers en passant dans le privé.

    Instrumentalisation du malaise des grands commis régionaux

    L’opposition, dans toute sa diversité, à la fois politique, syndicale ou médiatique, perçoit désormais une possibilité de récupération des angoisses liées aux réformes dans la préfectorale. Les bouleversements qui s’annoncent et que réclament les Français sont déjà suspectés de politisation renforcée. "Des préfets, le gouvernement en change toutes les semaines, relève un observateur anonyme que personne n’a rencontré : c’est une possibilité envisagée par le journaliste d’investigation depuis son bureau. Mais on assiste à des nominations et à des évictions, de plus en plus marquées par l'origine politique entre les différentes composantes de la majorité." Pas de cas concrets, ni de noms : que des supputations !
    On sait dans la presse que tout peut un jour arriver et corroborer n’importe quelle idée sortie d’un cerveau malfaisant : les journalistes connaissent la nature humaine. Mais connaissent-ils la majorité silencieuse qu’ils tiennent pour quantité négligeable.

    A défaut de vérité, le vraisemblable suffira aux lecteurs.

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