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lundi 8 septembre 2008

Casernes réhabilitées en 6.000 logements étudiants

L’UNEF fait la fine bouche…
Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et Hervé Morin, son homologue de la Défense, ont signé vendredi un protocole d'accord qui prévoit de réhabiliter et de construire des logements étudiants sur une partie des terrains libérés par la réforme des armées engagée par le ministère de la Défense.
Le gouvernement propose 6000 nouveaux logements étudiants d'ici 2012 provenant de la transformation de terrains et bâtiments militaires touchés par les restructurations, une annonce accueillie favorablement, mais avec des réserves, par les organisations étudiantes.

Les organisations étudiantes cachent leur joie
Ils reçoivent 6.000 logements comme un dû
La signature du protocole "va dans le bon sens et va permettre à l'Etat de respecter les engagements" du plan Anciaux, a affirmé Jean-Baptiste Prévost, président de l'UNEF (gauche).
"Tout est bon à prendre", car "on manque de logements étudiants", a commenté Thiébaut Weber, à la Fage, tandis que la Confédération étudiante a jugé que l'annonce allait "dans le bon sens".

L'Unef et la Fage veulent la haute main sur la gestion de ses logements

Toutefois l'UNEF et la FAGE demandent que les Crous soient les seules structures à gérer ces logements. Le protocole prévoit certes qu'ils "prendront part au projet de construction ou de réhabilitation" mais n'affirme pas qu'ils seront nécessairement les gestionnaires (ils "pourront être sollicités pour assurer la gestion et l'attribution des chambres construites").
L'UNEF prétend que les CROUS "sont les seuls garants d'une attribution sur critère social et de l'instauration de loyers modérés", mais ne précise pas que cette exigence est motivée par la gestion paritaire des CROUS, où l’UNEF peut faire pression. Sur les 27 membres du Conseil d’administration, les 8 représentants étudiants (en 2008, 4 UNEF, 2 élus FAGE, 1 UNI et 1 PDE) sont à égalité avec les 8 représentants de l'État, mais peuvent recevoir du soutien parmi les autres membres (3 représentants du personnel, 4 personnalités extérieures et 3 présidents d'universités).
Selon l'Observatoire national de la vie étudiante (OVE), créé en 1989 par le ministre de l'Education nationale , Lionel Jospin, 42% des 2,2 millions d'étudiants vivent dans un logement familial (37% chez leurs parents), 14% en résidence collective (Cité U, foyer), 31% seuls ou en couple et 7% en colocation.
Il s'agit pourtant de "mieux répondre à la demande sociale de logement étudiant", précise le protocole. Un tiers des étudiants peine à trouver un logement, selon une enquête de l'Observatoire de la vie étudiante (OVE). "Un effort particulier sera porté à la région Ile-de-France", où l'urgence est la plus forte selon l'accord ministériel.

Une première liste de 15 villes, où de tels terrains seront libérés et qui manquent particulièrement de logements étudiants, a été dressée par les deux ministres.
Il s'agit d'Arras, Bordeaux, Caen, La Rochelle, Limoges, Marseille, Metz, Montpellier, Nancy, Nantes, Paris, Reims, Toulouse, Valenciennes et Versailles.
Ce texte prévoit aussi que "ces logements devront être localisés prioritairement à proximité des lieux d'enseignement supérieur, des gares ou facilement accessibles par les transports en commun".

Ces 6.000 logements entrent dans le cadre de la réalisation des objectifs du plan du député Jean-Paul Anciaux (1946): ce député UMP de Saône-et-Loire (3e) prévoyait 5.000 constructions et 7.000 réhabilitations de chambres universitaires par an pendant dix ans à partir de 2004, mais il a pris du retard.
En février, à l'issue d'un nouvel état des lieux réalisé par M. Anciaux soi-même, Valérie Pécresse avait promis 620 millions d'euros sur quatre ans pour tenter de tenir ces objectifs.
A la rentrée 2008, ils ne seront pas atteints, quatre ans plus tard sur les dix prévus: néanmoins, 3.300 chambres nouvelles et 5.500 réhabilitées seront pourtant livrées, portant le nombre de places dans le parc de logements universitaires, géré par les Crous (oeuvres universitaires) à 157.000 places, contre 154.000 en 2007.

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