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jeudi 29 mai 2008

Le "principe" des 35 heures demeure, réaffirme Christine Lagarde

35h : Qui gouverne ? Les syndicats ou le gouvernement ?

Les syndicats, ce sont 4% de la population totale…
Les garanties qu’ils promettent aux salariés sont-ils à la hauteur des perturbations qu’ils créent dans nos vies et des pertes pour l’économie nationale et le pouvoir d’achat des Français ?

Xavier Bertrand a eu beau annoncer mercredi dans "Les Echos" que la loi permettra aux partenaires sociaux de négocier l'aménagement du temps de travail au-delà du simple dépassement du contingent d'heures supplémentaires, entreprise par entreprise, les commentaires partiaux pleuvent. Cette déclaration déclenche les interprétations de la presse partisane, téléguidée par les partis et les syndicats.
La presse fait campagne : Les agences de presse et la pensée unique
A*P
suggère de mauvaises intentions: "35h: le gouvernement déterminé à passer outre l'avertissement des syndicats". Seulement quelques heures plus tôt, l'agence de presse n'avait pas reçu de consignes et était moins incisive.
A* exprime un a priori : "35 heures: le gouvernement va passer outre l'avertissement de la CGT et de la CFDT"
R****** accuse: "Le gouvernement vide les 35 heures de leur substance"
Tous les titres sont négatifs. Pourquoi l’opinion ne le serait-elle pas, par conséquent ? La presse laisse-t-elle une chance aux Français de penser différemment ? Sa fonction est-elle de dénigrer ? Son rôle consiste-t-il à s’opposer au gouvernement ? Ce choix partisan du soutien des thèses de la gauche et de l’immobilisme, politique et syndical, est-il un service rendu au pays?

Le ministre met les syndicats face à leurs responsabilités
Xavier Bertrand estime en effet que les partenaires sociaux n'ont "visiblement (...) pas voulu se saisir" du sujet du temps de travail. "Nous avions prévenu les partenaires sociaux que nous irions plus loin et aujourd'hui, nous l'assumons pleinement en le faisant dans une clarté totale", souligne le ministre du Travail dans un entretien au journal "Les Echos" de mercredi.
La mauvaise foi des syndicats et donc d’une certaine presse
Le secrétaire général de la CFDT François Chérèque a prétendu que c’est "un affront ou un défi, en tout cas une provocation". Il estime en effet dans un entretien publié jeudi sur lemonde.fr que "le gouvernement choisit de s'affronter à la CFDT et la CGT, qui plus est sur un sujet identitaire pour la CFDT, celui du temps de travail. » Selon ce partisan de l’auto-gestion, « il organise la fin des 35 heures dans la réalité". En conséquence, "l'élargissement de la mobilisation sur les retraites à la question du temps de travail est clairement posé", déclare-t-il, prévenant que "le gouvernement nous amène à réagir simultanément sur le temps de travail et les retraites. Cela nous entraîne dans une mobilisation globalisante, ce contre quoi j'ai toujours résisté y compris dans la CFDT".

Les intermédiaires syndicaux sont-ils représentatifs ?
Dans une mise en garde commune adressée au gouvernement lundi, François Chérèque et le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault, évidemment suivis par Solidaires (SUD, non représentatif), rappelaient que la position commune négociée en avril entre les partenaires sociaux permettait "à titre expérimental de dépasser le contingent conventionnel d'heures supplémentaires", et que cela excluait "toute autre disposition". Ils prévenaient que le non-respect de cette règle et "l'adoption en catimini" de "mesures de déréglementation" ouvrirait "une nouvelle période dans les relations sociales". Le ‘catimini’ sur la place publique, c’est nouveau !

Les syndicats opposés à la démocratie directe en entreprises
A défaut de propositions, le Parti socialiste a réagi en dénonçant "avec force" le "contenu de l'avant-projet de loi sur la démocratie sociale que vient de présenter Xavier Bertrand".
"Il est inacceptable que le gouvernement se permette de dénaturer le texte de la position commune des partenaires sociaux sur la représentativité et la durée du travail, ce à quoi s'opposent l'ensemble des organisations syndicales, au mépris des grandes déclarations du Président de la République sur le respect des accords collectifs", a interprété le PS dans un communiqué. Les socialistes s'opposeront "totalement à toute nouvelle remise en cause de la durée du travail". La semaine dernière, le chef de l'Etat avait désavoué le secrétaire général de l'UMP Patrick Devedjian, qui avait demandé "le démantèlement définitif du dispositif des 35 heures".

DuponD, le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, a violemment accusé Nicolas Sarkozy : il "a menti en disant la main sur le coeur qu'il ne toucherait pas à la durée légale du travail en France". Le nostalgique conservateur socialiste poursuit dans l’esprit à l’ancienne de la co-gestion : "Au point où les choses vont, il n'y aura plus de protection des salariés et il y aura une très grande disparité d'une entreprise à une autre". Le libéralisme, c’est oui ou c’est non ?

En revanche, Xavier Bertrand fait de la pédagogie
Il explique que, transposant la position commune, le projet de loi sur la "démocratie sociale fera une large place à la négociation dans l'entreprise et à la simplification, notamment sur les contingents d'heures supplémentaires et les repos compensateurs qui pourront être fixés librement".
"L'aménagement du temps de travail sur tout ou partie de l'année comme les forfaits en jours ou en heures pourront être négociés plus facilement dans les entreprises", souligne-t-il. "En l'absence d'accord, le cadre réglementaire s'appliquera". N’est-ce pas une garantie ? Ou un prime à l’obstruction ?

Les députés UMP saluaient mercredi la position de Xavier Bertrand. "Tout cela va exactement dans le bon sens", a déclaré leur président Jean-François Copé.

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