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mercredi 13 février 2008

Le MRAP accuse la police dans la mise en garde à vue de 114 clandestins Maliens

Profil bas de DAL, des Don Quichotte et de RESF
114 personnes ont été placées hier en garde à vue à Paris, dont 105 Maliens qui seraient en situation irrégulière, dans un immeuble insalubre hébergeant des travailleurs immigrés du XIIIe arrondissement. Tout cela, après la découverte d'un autre réseau d'immigration clandetine dans la région de Marseille-Toulonqui bénéficiait de la complicité de médecins-faussaires ... dont a rendu compte PaSiDupes
Le premier adjoint au maire socialiste Jérôme Coumet -à nouveau candidat en mars 2008, 40 ans, proche de J-Marie Le Guen, - qui l'a remplacé (...) est le député PS Serge Blisko, médecin et maire effectif.
La police agissait sur commission rogatoire d'un juge d'instruction qui enquête sur une présumée filière d'immigration illégale, un trafic de faux documents administratifs et l'hébergement "dans des conditions incompatibles avec la dignité humaine", qui est une infraction pénale.
"L'information judiciaire a mis en évidence l'existence de filières de logeurs hébergeant à prix fort des travailleurs migrants dans des conditions insalubres", déclare la préfecture de police.

Le MRAP ne s'en prend pas aux marchands de sommeil. Il ne condamne pas les conditions de vie qui étaient réservées à ces clandestins africains. Non! Il n'a pourtant pas hésité un instant avant de condamner vivement ce qu'il n'a pas hésité à qualifier de "rafle". L'association anti-raciste rapporte que 29 portes de chambres ont été fracassées lors de l'opération, de même que le bureau du directeur du foyer. Elle parle de 140 sans-papiers arrêtés.
Querelle de chiffres entre le MRAP qui en dénombre 140 et Le Monde qui en compte 'une centaine'. L'un en rajoute, l'autre en néglige: on n'est sans doutre pas à 40% d'êtres humains près. La vérité, dont le MRAP ne dispose probablement pas comme tout le monde, mais qui accuse, c'est qu'une dizaine des 114 personnes arrêtées sont des animateurs présumés du réseau, les autres sont des résidents qui semblent être en situation irrégulière. Les premiers sont susceptibles de poursuites, les seconds d'une expulsion.

Le titre du journal Le Monde est également accusateur.
Est-ce le rôle de la presse de prendre parti plutôt que d'informer? Avec ce titre 'Vaste opération de police à Paris dans un foyer d'immigrés', Le Monde outredépasse son rôle d'information . Une certaine presse adopte une position engagée contre les forces de police, le respect de la loi et la protection de la personne. Des termes employés par le journal , tel que 'vaste' et 'opération', suggèrent un abus dans le déploiement des forces de police. L'ensemble est également racoleur, ce qui déçoit dans un journal qui se dit de qualité. Le corps de l'article précise pourtant que 400 policiers n'ont été nécessaires que parce que le traffic impliquait jusqu'à 140 personnes, selon certaines approximations.

Etrangement, DAL (Droit au Logement, insalubre, en l'occurrence) n'a encore pas pris position sur ce cas d' immigration clandestine massive et de mal-logés: Jean-Marc Eyrault n'a pas sorti son porte-voix pour une déclaration historique sous les caméras. A-t-il dénoncé ce traffic d'êtres humains logés clandestinement dans un 'foyer' malsain? Peut-être, en revanche, est-il déjà en train de soigner la logistique et la médiatisation de sa prochaine 'opération' de dénonciation du nombre insuffisant de logements décents mis à disposition des sans-papiers. Les Enfants de Don Quichotte ont-ils interpelé les pouvoirs publics?
Ces associations se sont depuis longtemps déconsidérées. Le tapage médiatique ponctuel, c'est pour elles, mais l'action humanitaire au long cours, c'est pour les autres et les gouvernements. Aucun enfant non scolarisé parmi les mis en garde à vue, que le réseau Education Sans Frontières aurait pu instrumentalisé, tout en poussant leurs mamans devant les caméras? La région parisienne sera en vacances la semaine prochaine; les activistes-enseignants de RESF doit faire vite…
Le silence de DAL, des Don Quichotte et de RESF doit-il être compris comme une complicité du trafic? Avaient-ils connaissance de ce réseau? Y sont-ils impliqués? La police et la justice se pencheront-ils sur ce grave sujet des responsabilités présumées?
Ces 'associations' qui se disent proches des précaires, mal-logés, SDF et clandestins ont-elles fermé les yeux. Les policiers ont agi avec les contrôleurs de sécurité de l'habitat de la préfecture de police, service qui avait émis un avis défavorable à l'exploitation du foyer le 6 février.
Plusieurs incendies entre avril et septembre 2005 à Paris dans des foyers d'immigrés vétustes avaient fait une cinquantaine de morts. Ces drames avaient mis en lumière l'ampleur du problème dans la capitale, qui souffre d'un manque de capacité d'hébergement pour travailleurs à bas salaires. Et un nombre étonnant de clandestins en situation précaire.
Faut-il des morts pour faire la pub politicienne de RESF, des Don Quichotte et de DAL?

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