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mardi 12 février 2008

CGT: objectif des syndicalistes d'Orly, et d'ailleurs? Nuire !

Des minorités mettent la démocratie à mal
La CGT souhaite-t-elle établir une comparaison entre les salaires de ses militants selon qu'elles sont caissières à Carrefour ou Auchan ou contrôleurs aériens? La CGT est-elle aux côtés des précaires et des petits salaires, au-dessous du niveau de pauvreté? Certes, mais… C'est une suggestion d'inscription sur les calicots !
A la sortie de l'école (ENAC -École nationale de l'aviation civile), après deux années de classe préparatoire aux grandes écoles, un concours sélectif d'entrée et trois années d'études, il est vrai, un ingénieur du contrôle de la navigation aérienne (ICNA) perçoit une rémunération mensuelle nette (primes incluses) variant entre 3850 et 4900 euros. En fin de carrière, un ingénieur en chef du contrôle de la navigation aérienne perçoit une rémunération mensuelle nette (primes incluses) variant entre 6100 et 7150 euros. A l'école, les élèves ICNA perçoivent déjà une rémunération brute annuelle (1° année : 17 470 euros ; 2e année : 22 930 euros ; 3e année : 26 940 euros).
Parce qu'effectuant un travail stressant à responsabilité, ils ne peuvent travailler plus de 32 heures par semaine glissante. Par ailleurs, ce temps de travail doit être composé à 25% de pauses: travail hebdomadaire effectif de … 28 heures, sans préparations de cours ni correction de copies et peut-être sans insultes, crachats et violences verbales ou physiques.

Dans un hall d'Orly, représentants des grévistes et de la DGAC s'affrontent du regard, à deux mètres l'un de l'autre. Tandis que le délégué CGT, Jean-Paul Armangau, fort peu crédible, annonce, haut et fort, mais sans fournir -et pour cause- aucun élément de contrôle: "Il y a plus de 60% de grévistes à Athis-Mons et entre 60 et 70% à Orly", de son côté, Patrick Gandil (DGAC) ne souhaite pas donner de chiffre exact avant la fin de la journée. Aux premiers mots, on distingue l'esbroufe du fier-à-bras fantaisiste de la fiabilité et de la pondération du responsable.
La CGT en Ile-de-France, syndicat majoritaire chez les contrôleurs aériens d'Orly et d'Athis-Mons, peu syndiqués, a déposé un préavis du 11 au 15 février à Orly, du 11 au 13 février à Athis-Mons et du 12 au 13 février à Roissy.
La CGT, comme les six autres syndicats du contrôle aérien, a pourtant approuvé le principe du regroupement des trois centres de contrôle aérien de la région parisienne (Orly, Roissy, Athis-Mons) à Athis-Mons (Essonne) à l'horizon 2015-2017, pour une gestion des vols plus efficace.
Mais le syndicat proteste contre la première phase de ce regroupement, qui prévoit d'envoyer des contrôleurs aériens d'Orly à Roissy dès 2011.
Au-delà d'Orly, le syndicat majoritaire des contrôleurs au niveau national (SNCTA) déclare ne pas s'associer au mouvement et "soutenir la nécessaire réorganisation du contrôle aérien en région parisienne". Le syndicat "considère que l'appel à bloquer le trafic aérien en période de vacances scolaires pour les motifs invoqués est une action démesurée et incompréhensible".
Mais la CGT est dans une optique de perturbation: les fins de mois ne sont pas en cause et déménager d'Orly à Roissy ne peut qu'être un bienfait pour les familles. Sans compter le climat actuel créé à Orly, par le "pink parachute" Razzie Hammadi que Hollande tente d'imposer. "Si la direction ne nous propose rien de tangible, nous reconduirons la grève", menace de son côté Jean-Paul Armangau, en évoquant l'éventualité de déposer mardi soir un nouveau préavis de grève pour la semaine prochaine. Il fait bon vivre à Orly encore tenue par la gauche.
"Je ne suis pas prêt à annuler ce plan qui représente des enjeux très importants pour l'Ile-de-France" a déclaré Patrick Gandil qui se dit cependant "prêt à discuter sur la démarche pour y parvenir et toutes les conditions sociales". Aucune réunion entre la direction et le syndicat n'était programmée pour la journée de lundi.
Les effectifs des contrôleurs aériens s'élèvent à 131 à Orly, 307 à Roissy, et 489 à Athis-Mons (Essonne), a précisé la DGAC. Or, aux dernières élections professionnelles, en 2006, la CGT a remporté 60% des voix à Athis-Mons, 16% à Roissy et 52% à Orly. Elle vaut ce qu'elle vaut, mais la moyenne donne 42,6%... Une majorité très relative !
En revanche, une majorité absolue d'usagers mécontents.

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