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jeudi 25 octobre 2007

Les internes en médecine pensent-ils à leurs patients ?

Accord en vue entre les internes et le ministère de la Santé
Les malades n'ont rien à y gagner: soins bien ordonnés commencent par soi-même !
Internes et étudiants en médecine ont conclu un accord avec le gouvernement rendant possible la fin de leur grève, après une importante manifestation à Paris mercredi contre toute limitation du nombre de praticiens dans les zones "surdotées", selon les syndicats: on ne prête qu'aux riches! Peu après la fin de cette manifestation, des sources syndicales ont fait état d'un accord avec le ministère de la Santé pour amender le projet de budget 2008 de la Sécurité sociale (PLFSS).
Amender veut dire ici le réduire à sa plus simple expression, le vider de son sens. Vider l’abcès !
"Cet amendement exclut les 'mesures dangereuses' [selon les jeunes médecins dévoués et frileux, car les malases avaient tout à y gagner] et met en place une véritable politique constructive et incitative [qui abandonnent sans soins les vieux et les malades des zones rurales et des quartiers à risques]. Le gouvernement nous prend pour un partenaire responsable" a déclaré, satisfait, Fabien Quédeville, président du SNJMG (jeunes médecins généralistes), à la sortie du ministère, inconscient de l'incongruité de ses propos. Le président du SNJMG est l’une des deux personnes cooptées au Bureau national du syndicat de généralistes MG France. Une fois l'amendement voté, "le mouvement prendra fin à la signature du protocole d'accord en début de semaine prochaine" entre cinq syndicats ayant appelé à manifester et le gouvernement, a ajouté Chloé Moulin, porte-parole de l'Anemf (étudiants en médecine).
Conventionnement
En grève depuis près d'un mois, les internes réclamaient le retrait des dispositions du budget de la Sécurité sociale pour 2008, visant notamment à limiter l'installation des médecins libéraux dans les zones où ils sont déjà suffisamment nombreux et à les redéployer là où ils font cruellement défaut. Ainsi, le PLFSS demande aux syndicats médicaux de négocier avec l'assurance maladie pour adapter "aux besoins de santé sur le territoire" les règles de conventionnement qui relient les médecins libéraux à la "Sécu" et permettent aux patients de bénéficier des tarifs remboursables.
Pour certains grévistes, le projet du gouvernement révélait ses intentions: en utilisant la menace du déconventionnement, il aurait réduit les risques d'émergence d'une population de praticiens réfractaires à l’intérêt général, et dont les consultations n’auraient été remboursées aux patients que par le biais d'assurances privées : l’incitation du gouvernement n’a donc pas été acceptée par les jeunes médecins solidaires qui ne se fichent pas du Tiers comme du Quart mondes, mais qui n'ont rien à faire de leurs proches concitoyens.
L'ANEMF est proche du syndicat étudiant FAGE et adhère à l’IFMSA, qui permet à l'ANEMF d'offrir à ses étudiants l’opportunité de partir à l’étranger dans le cadre d’un stage de recherche SCORE (PCEM 2, DCEM1) ou d'un stage clinique SCOPE (dès le DCEM2) ! Pas de stage en Lozère, ni dans les Ardennes ? La coercition n’a pas eu raison de l'égoïsme des médecins, plus motivés par leurs tarifs, lleur confort et le moelleux de leurs épais matelas de billets que par la santé publique hexagonale.
Au-delà de ce refus, l’indécence des médecins s’étend au procédé qu’ils ont employé pour masquer leur volonté de conserver leur confort. C’est en effet un
chantage insupportable de retourner sur le patient la menace du déconventionnement qui aurait dû leur être appliqué pour réduire la désertification des campagnes, car la responsabilité du refus de s’ installer où on en aurait eu le plus besoin leur aurait incombé à eux seuls.
"Liberté d'installation garantie"
Mercredi matin, c'est fait! Pourquoi tu tousses?
Une source parlementaire a fait savoir que le gouvernement pourrait accepter une modification des articles incriminés lors du débat à l'Assemblée. "Un amendement parlementaire visant à supprimer la référence au conventionnement pourrait être déposé", avait ainsi déclaré mercredi Yves Bur (UMP), l'un des rapporteurs du PLFSS. "Le gouvernement est d'accord pour qu'on ne parle plus de conventionnement", a-t-il ajouté, en précisant cependant que le nouveau dispositif n'était pas encore complètement ‘calé’. Roselyne Bachelot avait assuré mardi que "la liberté d'installation sera(it) garantie". A charge pour le patient de se trouver un médecin encore valide à cent lieues à la ronde. "Le gouvernement n'est pas sur ce sujet fermé à la discussion. Nous acceptons même l'idée de laisser une marge pour amender notre texte", avait-elle dit. Les malades resteront à la marge.
Des médecins intérimaires en provenance de Roumanie et de Tchéquie sont annoncés pour permettre à de préserver le bien-être de nos jeunes internes français.
Et que se passera-t-il s'ils veulent légitimement s'installer dans les arrondissements chics de Paris, sur la Côte d'Azur friquée et si, de nos vaillants ressortissants, ils squattent les cabinets? Ils devront les fermer de l'intérieur? Pourquoi en effet réserver aux immigrés une clientèle désargentée, éloignée et rare?
A combien de vitesses, la France de demain ?

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