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jeudi 7 juin 2007

La République des Idées se rappelle au souvenir de Sarkozy

Les laissés pour compte gémissent !
Les membres de la République des Idées ont
misé sur la mauvaise pouliche socialiste battue de six encolures (ou points) et sont donc privés de box à l’Elysée. Ils sont au bord de la crise de nerf et Le Monde recueille leurs confidences, à moins que ce ne soit des offres de service déguisées. Emmanuelle Mignon "n'a pas essayé de me débaucher. Et je ne pense pas qu'on puisse sérieusement penser à moi pour un bureau à l'Elysée", fanfaronne tristement l’un d’entre eux (lire ci-dessous).
On peut noter en passant qu’ hormis Daniel Lindenberg, ils n’ont pas signé l’appel des 150 intellos en faveur de Marie-sEGOlène Royal –(cf. libellé PaSiDupes)

Selon Claire Guélaud pour LE MONDE du 19.05.07
Jusqu'où ira la volonté d'"ouverture" et de "renouvellement" de Nicolas Sarkozy ? Le candidat avait dit qu'il irait "très loin". Fidèle à cet engagement d'entre-deux-tours, le président élu a chargé l'une des têtes pensantes de son équipe, Emmanuelle Mignon, devenue sa directrice de cabinet, de chercher à "débaucher" quelques intellectuels de gauche et de renom, proches de La République des idées. La plupart avaient fait ouvertement campagne pour la socialiste Ségolène Royal ou, moins souvent, pour l'UDF François Bayrou, mais en tout cas contre M. Sarkozy. Créée en 2002 après l'auto-dissolution de la Fondation Saint-Simon et présidée par Pierre Rosanvallon, historien, proche de la CFDT, et professeur au Collège de France, La République des idées se propose d'être à la fois "un lieu de production et d'échanges d'idées neuves" en Europe et dans le monde et un lien "entre les personnalités, les organisations, les publications qui défendent la force des idées comme moteur de l'activité humaine". Ainsi défini, cet "atelier intellectuel" - dont le trésorier est l'économiste Jean Peyrelevade, ancien "dircab" du socialiste Pierre Mauroy à Matignon -, est un vivier de personnalités réputées pour la qualité de leurs travaux dans le domaine des sciences humaines et sociales, comme les économistes Daniel Cohen et Philippe Askenazy ou l'historien Patrick Weil.
"ENGUEULADES"
"Je connais un peu Emmanuelle Mignon parce qu'elle s'est beaucoup intéressée à mes travaux sur la ségrégation urbaine et il m'est arrivé d'avoir des échanges avec elle sur ce thème, qu'elle trouve fondamental, de même que j'ai pu en avoir avec "DSK" ou François Bayrou", a indiqué au Monde Eric Maurin, auteur d'un essai remarqué intitulé Le Ghetto français, enquête sur le séparatisme social (Le Seuil, 2004). "Mais, pour l'instant, elle n'a pas essayé de me débaucher. Et je ne pense pas qu'on puisse sérieusement penser à moi pour un bureau à l'Elysée", assure ce strauss-kahnien, ajoutant toutefois : "J'ai effectivement eu vent de contacts qu'elle aurait pris pour renforcer son équipe d'économistes au-delà du cercle habituel des économistes de droite, mais je n'ai eu aucune confirmation sérieuse sur ces bruits." La tentative, pourtant, a bel et bien existé. "Elle serait bien dans la logique de Nicolas Sarkozy, qui cherche à séduire ses interlocuteurs ou à les réduire", estime, pour sa part, Patrick Weil. Interrogé à ce sujet, le secrétaire général de La République des idées, Thierry Pech, a opposé une fin de non recevoir aux questions du Monde. Tout juste a-t-il concédé, d'un ton contraint, qu'il "regrettait" la décision de Martin Hirsch d'accepter le poste de haut-commissaire contre la pauvreté que lui a proposé le président. Conseiller d'Etat, homme de gauche proche d'un Delors, M. Hirsch préside l'association Emmaüs-France depuis 2002 et dirige l'Agence nouvelle des solidarités actives. Il a été directeur de cabinet de Bernard Kouchner à la Santé, sous le gouvernement Jospin. Son ralliement au gouvernement Fillon lui a valu, semble-t-il, quelques solides "engueulades".

La confusion créée par cet article est notable. Une précision utile fait d’ailleurs défaut : à quelles dates les démarches auraient-elles été entreprises ?
Thierry Pech déclara qu’il "regrettait" la décision de Martin Hirsch d'accepter le poste de haut-commissaire contre la pauvreté proposé par le président à Martin Hirsch mais celui-ci est un proche sans être membre de la République des Idées (repid).
Eric Maurin déclare pour sa part : "J'ai effectivement eu vent de contacts qu'elle (Emmanuelle Mignon) aurait pris pour renforcer son équipe d'économistes au-delà du cercle habituel des économistes de droite, mais je n'ai eu aucune confirmation sérieuse sur ces bruits." Mais a-t-il capté le ‘bruit’ produit par Eric Besson qui a rejoint l’équipe Sarkozy ?
La séduction opère d’autant mieux que les interlocuteurs sont disponibles… et ouverts !

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