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mardi 6 février 2007

PS- Encore un procès pour corruption et détournement de fonds

PS, ou l'art de ne pas respecter les lois de la République.
Etre social, ou le devenir, le temps de la campagne? Le traitement social du travailleur par les socialistes, ça consiste en quoi?

De Marie-sEGOlène Royal (*) à Christian Pierret, en passant par J.-P. Huchon (prise illégale d'intérêt), les élus socialistes ont du mal à payer leurs collaborateurs et qu’il s’agisse de CPE, de CNE ou de CDD, rien ne trouve grâce à leurs yeux : il importe avant tout de ne jamais rien payer, ni personne !

Cette fois, c’est Christian Pierret (lien Wikipedia), âgé de 60 ans,
- propulsé en politique par Jacques Delors,
- franc-maçon (Grande Loge nationale française),
- maire socialiste de Saint-Dié (Vosges) depuis 1989 ,
- député jusqu’en 1993, lorsqu’il est mis en cause dans l’affaire du Comptoir des inventions pour l’automobile (CIPA) [il devint alors vice-président du groupe hôtelier …Accor -'parachute doré, ou non?], puis de 1997 à 2002, et
- ancien secrétaire d'Etat à l'Industrie du gouvernement Jospin.
Le comble, c’est qu’il fut affecté au ministère de l’Économie de 1972 à 1976, puis à la … Cour des comptes de 1976 à 1978 ! Autrement dit, il s'est laissé abuser...

Il comparaît à partir du 5 février devant le tribunal correctionnel de Nancy pour corruption, détournement de fonds publics et complicité d'abus de biens sociaux. Il est reproché à l'élu d'avoir fait rémunérer des proches collaborateurs par une association para-municipale ou par la Sogest, une filiale de la Lyonnaise des eaux (groupe Suez) qui aurait obtenu en contrepartie la gestion de l'eau dans la commune. Les délits reprochés à Christian Pierret sont passibles d'une peine maximale de 10 ans de prison et 150.000 euros d'amende assortie ou non d'une période d'inéligibilité. Le procès doit durer entre trois et cinq jours.
Olivier Stasse, l'ancien directeur de la Sogest, est également renvoyé devant le tribunal pour corruption et abus de biens sociaux ainsi que six cadres ou anciens cadres de la ville de Saint-Dié poursuivis pour recel de détournement de fonds ou d'abus de biens sociaux.
Si les faits ont été révélés en 2001, ils datent pour les plus anciens de 1988, soit un an avant que Christian Pierret, alors député des Vosges, conquière la mairie de Saint-Dié. Mais ce qu’il ne dit pas, c’est que ça a duré comme ça jusqu’au cours des années 90. "Nous contestons les faits qui nous sont reprochés qui sont, de surcroît, largement prescrits", a déclaré à Reuters Me Gilles-Jean Portejoie, avocat de l'élu socialiste.
La Sogest aurait escompté sur la victoire de Pierret en embauchant durant neuf mois son attaché parlementaire et directeur de campagne, Jacky Homel. Celui-ci devenu directeur de cabinet du nouveau maire, elle aurait salarié durant seize mois son successeur auprès du député.
Plusieurs collaborateurs de Christian Pierret ont encore été rémunérés, jusqu'au milieu des années 1990, par l'Agence régionale de développement industriel, économique et social (Ardies), une association (ça peut servir à ça...) qui gérait le contrat de ville financé par des fonds nationaux, régionaux et européens.
Quatre mois après la victoire de Christian Pierret aux municipales, la ville de Saint-Dié avait concédé à la Sogest la distribution et l'assainissement de l'eau… S'il n'y a pas collusion socialiste avec le grand capital, c'est quoi? La Lyonnaise des eaux deviendra dès lors un important mécène de la ville, versant, selon l'enquête, près de 1,4 million d'euros, de 1990 à 2002, à diverses associations, dont l'Ardies. "Tout ce qui a été fait l'a été dans l'intérêt des Déodatiens", ironise Me Portejoie, vraiment impartial … et quelque peu subjectif…

L'avocat rappelle finement que … quatre procédures pénales ont déjà visé Christian Pierret depuis son élection comme maire [c’est-à-dire en quelque 18 ans, tous les 4 ans environ] et que "toutes se sont terminées par une relaxe, un non-lieu ou un classement sans suite". Ce qui prouve quoi ? Certainement pas que le présumé innocent n’est pas un habitué des tribunaux !
Il déclare pourtant : "Je suis un peu meurtri [sic! et sob!] de me retrouver ici, alors que pour la ville, c'était extraordinaire", a déclaré l'élu, au premier jour d'un procès qui prendra fin mercredi.

Pour plus de précisions, LIRE l’article de boursier.com, vous ne serez pas déçu d’apprendre entre autres choses que « L'ancien sous-préfet à Saint-Dié, Gérard Lemoine, est venu témoigner de la note qu'il avait adressée au préfet en 1992 pour s'étonner que l'Ardies rémunère l'assistant parlementaire et le directeur de la communication du maire.
Une note classée sans suite après que le ministre de l'Intérieur socialiste de l'époque, Paul Quilès, a-t-il soutenu, eut demandé au préfet de faire preuve de "plus de souplesse" vis-à-vis du maire de Saint-Dié.
»

[* Marie-sEGOlène Royal, ministre socialiste déléguée aux enseignements scolaires dans le gouvernement de M. Lionel Jospin, a été condamnée le 15 février 1999 à régler à son ancienne assistante parlementaire et à deux secrétaires des compléments de salaires, pour les avoir employées sans les rémunérer pendant sa campagne législative du printemps 1997 dans sa circonscription du département des Deux-Sèvres. La ministre a déclaré être "soulagée" par cette décision de justice la concernant. Réaction ‘sociale’…
En mars 2001 la même Marie-sEGOlène Royal, ministre socialiste déléguée à la famille, a été déboutée de la plainte en diffamation qu'elle avait déposée contre son ancienne assistante !
En mai 2003 Dame Royal, députée socialiste des Deux-Sèvres, a bénéficié d'un non-lieu pour l'accusation de "recours au travail clandestin". Les faits remontent aux législatives de 1997, suite à la dissolution de l'Assemblée. Sa Gracieuse et Très Sociale Majesté avait alors liœncié ses collaboratrices. Mais celles-ci étaient restées à son service. La ministre ayant refusé de régler leurs salaires de mai, juin et juillet, trois des quatre anciennes collaboratriœs ont alors attaqué leur patronne aux prud'hommes de Niort en déœmbre 1998, qui ont condamné l’employeur Royal au paiement de salaires pour le temps de la campagne électorale. Elles ont ensuite porté plainte au pénal pour obtenir une mise en examen de l'ex-ministre, pour recours au travail clandestin. La juge d'instruction de Poitiers (Poitou-Charentes…) a rendu un non-lieu, estimant qu'«aucune charge sérieuse» ne pèse contre Ségolène Royal de s'être intentionnellement soustraite à ses obligations»."
Libération, 3 mai 2003, p. 14
]
La future candidate socialiste était alors présumée innocente!… Elle était déjà patronne de la Région, mais ça n'a rien à voir.

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