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jeudi 25 janvier 2007

Bruno Gaccio a fait le Guignol.

Gaccio- La réussite affranchit-elle l’individu de ses devoirs ?
De l’impertinence au tribunal ! Canal+ rendrait-il fou ? Bruno Gaccio a semble-t-il perdu le sens commun, en même temps que le sens des réalités : il aura peut-être appris que ce qu’on se permet à la télé n’est pas tolérable dans la vraie vie. La vie des gens simples n’est pas une vaste blague. Et les jeunes qui se sont identifiés aux marionnettes des Guignols l’ont parfois payé cher… Tant mieux si les stars de l’audio-visuel redécouvrent soudainement qu’elles sont des êtres humains, comme vous et moi, et donc des citoyens lambda… N’est-ce pas injuste ?

Ce qui dérange en outre, c’est que Bruno Gaccio a fait plusieurs interventions pour fustiger les uns ou les autres et se poser en donneur de leçons. N’a-t-il pas pris parti pour Dieudonné, avec Monsieur Robert Ménard, directeur-fondateur de Reporters sans frontières, mais à quel titre ? Soudain, Monsieur Ménard de clamer : « Le problème chez Dieudonné, c’est qu’il touche à l’essentiel (…/…) N’ayons pas peur de le dire, il y a un lobby juif (.../…) Personne ne croit vraiment que Dieudonné est antisémite ». A la suite de quoi, Bruno Gaccio affirma que les déclarations de Dieudonné procèdent juste de son ignorance totale de l’histoire de l’esclavage, et non pas d’antisémitisme. Dieudonné serait donc resté comme bloqué sur le sujet de l’esclavagisme Aussi convaincant qu’objectif ! Sans aucun parti pris…

S’il fallait encore un autre élément, rappelons le texte paru (18/01/07) dans Le phare, le blog de Gérard Klein, dans Le Monde :
Les Guignols, Bruno Gaccio, Ségolène et l’information
Bruno Gaccio, pilier de l’émission satirique les Guignols diffusée sur la chaîne Canal + (interview de Sylvie Kerviel et Daniel Psenny dans Le Monde de ce soir)
Le Parisien a révélé que vous avez dîné en décembre avec Ségolène Royal, ce qui n’a pas plu à vos collaborateurs…
C’est un dîner auquel on m’avait invité … On m’a dit que Ségolène Royal y passerait peut-être. … On a parlé de choses et d’autres. Cela n’a pas plu aux auteurs des Guignols parce que le même jour ils préparaient un sketch sur Marie Drucker-Béatrice Schönberg, toutes deux compagnes de ministres.
Ils m’ont fait remarquer l’hypocrisie qu’il y avait à dénoncer la connivence entre politiques et journalistes dans ce contexte. …… Et je continue cependant de penser que pour bien caricaturer les gens, il ne faut pas les fréquenter.
... les Guignols font de l’information ou de la caricature ?
La frontière est difficile à établir. Est-ce que PPD est la caricature de PPDA ou est-ce qu’il est notre présentateur à nous ? Parfois l’image est un peu brouillée. Je pense que les Guignols contribuent à rendre curieux, mais ils n’informent pas. On réagit aux faits, aux événements. On ne travaille que sur l’image médiatique. Les Guignols restent assimilés à des chansonniers, mais il y a aussi suffisamment de folie dedans.

Il a quitté Les Guignols de l’Info , mais conserve un emploi à Canal+...
Pas clair…

Ce qui est clair et net, c’est que le tribunal correctionnel de Paris a condamné mercredi Bruno Gaccio à 2.000 euros d'amende pour avoir donné des coups d'antivol à un journaliste accompagnant un photographe qui avait pris une photo de l'auteur des "Guignols de l'info", en galante compagnie , à la sortie d'une soirée à Paris, en novembre dernier, donc dans un lieu public, la rue. Y aura-t-il un syndicat de journalistes de la chaîne payante, et périclitante, pour exiger la rupture du contrat de ce trublion violent qui se croît au-dessus des lois Royal de respect.
Bruno Gaccio s'est excusé à l'audience mercredi, mais devra tout de même verser 1.000 euros de dommages et intérêts à la victime, Jean Perrier. Il a également été condamné à 800 euros d'amende pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement d'ADN en garde à vue.
Pris en photo en train d'embrasser une jeune femme à la sortie d'une soirée de remise de prix, le 17 novembre 2006, furieux, il a suivi le journaliste et le paparazzi en scooter pour leur "demander gentiment d'effacer la photo". "Gentiment n'est pas le terme que j'emploierais", lui a rétorqué Jean Perrier. "Je me suis senti piégé", a souligné Bruno Gaccio, très calme, mais non sans aplomb, dans un costume sombre, dénonçant le "sarcasme" de ses deux interlocuteurs. Ainsi, le comique n’apprécie pas le sarcasme…
Devant le refus d'effacer la photo, il a pris son antivol et a "frappé le journaliste aux jambes". Une belle idée de sketch pour l’irrésistible comique, auquel pourtant il vaut mieux ne pas résister. Péter les genoux de quiconque vous dérange est un droit citoyen nouveau, dans l’ «ordre juste » pour lequel il milite. Le photographe affirme également avoir été frappé à la tête. Un fait contesté par Bruno Gaccio qui a fait observer que Jean Perrier, qui a écopé de quatre jours d'incapacité totale de travail, n'avait pas eu d'hématome à la tête. Pas de chance… Que de regrets ! De peu, il n’aurait pas été en état de témoigner.

Imaginons que le même photographe ait surpris un homme politique de droite en galante compagnie, ou inversement, telle ou telle compagne de ministre, présentatrice de télévision, de surcroît –mais seulement de droite. Beau sujet pour Gaccio ! Il aurait traité le sujet avec tact et retenue, n’en doutons pas. Mais il aura vite payé et oublié, pour recommencer à accabler ses compatriotes, pour de l’argent.

Que ne fait-on pas pour de l’argent ! La télé ne blanchit-elle pas cet argent-là ? St-Just Montebourg a encore du pain sur la planche, mais peut-être, lui aussi, choisit-il ses cibles. "Rien n'excuse le geste, mais il s'explique", a regretté Bruno Gaccio, qui a invoqué des photos parues dans le passé dans la presse people. "J'ai surréagi", a-t-il reconnu, se disant prêt à indemniser la victime.
N’est-il pas agréable de régler ses problèmes avec de l’argent ?
Le pouvoir de l’argent serait-il un privilège de droite,
mais partagé par la gauche ?…
Desproges
: On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde.

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