POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

samedi 8 juillet 2006

La gauche instrumentalise les sans-papiers.
Les grèves anti-CPE ont fait leurs preuves et les actions illégales violentes se multiplient comme moyen de désorganisation du pays et de pression sur le gouvernement.
Les héros de la gauche, au collège comme au lycée, Gandhi ou MLK, qui pratiquaient la résistance passive, n’ont d’impact que sur les discours des hommes politiques et les cours des profs du SNES. Une fois encore, le fossé se creuse entre discours et réalité et les élèves peuvent constater combien l’école, c’est du pipeau ! La non-violence fera un joli thème d’expression orale débridée à la rentrée… Où commence la violence ?
Avec la désobéissance civile, une invention du même tonneau que la discrimination positive, qui, selon la gauche, et à la différence du libéralisme capitalistique et de la globalisation, ne dérégule pas un instant les sociétés occidentales !
Désorganiser, harceler et pourrir n’est pas nouveau dans les combats politiques et la gauche s’y connaît ; même qu’elle ne s’entend guère que là-dessus : détruire la caractérise bien davantage que bâtir. Elle s’est concertée sur le CPE pour le combattre et s’est aussitôt désunie.
Ce qui peut apparaître nouveau à la jeune génération, c’est l’hypocrisie comme moyen de tromper les masses. La gauche a intégré les principes de la télé-réalité et joue de la corde sensible des braves gens qui, chargés de soucis, trouvent en effet intolérable de traquer des enfants, voire des ‘jeunes’ enfants (comme s’il existait de vieux enfants…). C’est que quelques mots, tels ‘enfant’ ou ‘jeune’ sont déclencheurs de compassion chez les moins attentifs. Il ne reste qu’à préparer le terrain et à accommoder les faits embarrassants à la mode télévisuelle. Nous avons vu des mamans de couleur aux seins lourds et aux bras chargés d’enfants qui donnaient le sein ? Non ! Qui faisaient les biberons chez Arno Klarsfeld, lequel a un cœur et de l’eau, peut-être même du lait maternisé dans son appart, pour le cas où des sans-papiers viendraient à s’inviter. Il est d’ailleurs vivement recommandé à chaque Français de prévoir du lait et des couches-culottes pour les enfants sans-papiers. Juste au cas où, car ils ne préviennent pas, mais les caméras sont présentes, impitoyables. Malheur, honte et damnation aux beaufs imprévoyants, besogneux mais impécunieux : des travailleurs pauvres, inconnus du RESF, pour peu qu’ils soient un peu Français. Nous devons avoir table ouverte.
Certes, les caméras sont là, ce qui garantit la spontanéité de l’action de violation de domicile et souligne le caractère d’urgence de la situation de détresse des ‘jeunes enfants’. Les malheureuses mamans immigrantes maltraités par des Français indignes qui les laissent livrés à elles-mêmes ont cependant réussi à trouver l’adresse du dénommé Klarsfeld et à forcer son entrée avec leurs faibles forces.
Ne rêvons pas. Ils ont été pris en main par des gens désintéressés au grand cœur qui ne recherchent que leur bien. C’est parce qu’ils sont prêts à partager avec les plus démunis qu’ils les adressent aux moins défavorisés. Mais quand on sait que le couple Royal-Hollande se plaint de vivre dans la partie populaire du VIIe arrondissement de Paris et se croît pauvre, il faut s’attendre à devoir partager notre salon IKEA et notre chambre de La Redoute avec quelques sympathiques sans-papiers. Peut-être même avec Marie-sEGOlène et François. Mais là, ça sera plus dur…
Qu’allons nous constater à notre retour de vacances, si le RESF décide de faire squatter les appartements et pavillons laissés vides par les vacanciers ? Comptez-vous toujours prendre une semaine en caravane dans la mer de sable de la Forêt de Fontainebleau ? C’est déconseillé.

Les journalistes qui ne parrainent pas encore les déshérités venus d’ailleurs nous affirment que les jeunes enfants sont sans problème. Bien sûr, il peut y avoir des exceptions. Ainsi, Abdallah Boujraf, un ‘jeune enfant’ de 19 ans, est le premier lycéen expulsé depuis la fin des cours. Certes, il est dans illégalité, comme on dirait pour vous et moi, -on dit ‘en situation irrégulière’, en langage politiquement correct- c'est-à-dire ni pour vous ni pour moi, mais il n’y a bientôt plus que vous et moi qui, en France, conduisons avec le permis, achetons ce que nous consommons, payons nos impôts, ou les diverses contributions sociales de solidarité, dont le CMU, par exemple. Au moins savons nous pourquoi nous trimons et pour qui nous allons voter. N’en faisons donc pas un plat !
Juste un détail qui ne justifie en rien l’expulsion du jeune étudiant :
La presse militante nous présente la chose comme naturelle, légitime et légale: les critères de la circulaire Sarkozy, en application de la loi votée démocratiquement par l’assemblée élue, ont déclenché –il faut comprendre ’ont provoqué’- "un appel à la résistance" des associations et des élus de gauche, nous dit-elle en toute simplicité. Cette résistance se matérialise par une occupation de lieux privés par la force : une certaine presse nous dit que les résistants occupent le cabinet de maître Klarsfeld, une autre indique qu’il s’agit de son appartement privé, ce que des photos semble confirmer. Normal, c’est un riche et encore il ne doit pas avoir le QI du Flamby…
Or, la victime, le ‘jeune’ Abdallah, 19 ans, qui n’est pas né en France, est "en situation irrégulière": il est arrivé à l'âge de 14 ans, voilà 5 ans seulement, mais a obtenu un CAP peinture, dans ce mauvais pays inhospitalier qui ne l’a pas aidé, et souhaitait poursuivre vers un BEP puis un bac professionnel, ce qui aurait fait encore au moins trois ans d’études, jusqu’à 22 ans, dans l’Education Nationale française. Il est de plus majeur et célibataire, ce qui ne constitue pas non plus des droits au regard de la loi –elle est mal faite, surtout si on l’applique-, seulement au regard de la gauche et de la gauche extrême. Nous sommes un état de droit et çà pose des problèmes aux ‘républicains’ auto-proclamés…
Faribole que la loi, pour certains élus de gauche, qui ignorent la loi, mais n’ignorent pas que leur délicat protégé est soupçonné d'avoir agressé un …sans domicile fixe (SDF). Le ‘jeune enfant’ avait été interpellé dans le Xe arrondissement de Paris et placé en garde à vue le 30 juin. Purement scandaleux… Et qui provoque l’ire des généreux élus que voici, que voilà :
Jean-Luc Mélenchon, (gauche du PS), évidemment, a lancé lors d’une conférence de presse : "Son père travaille en France depuis 1964 et ce serait ça la réponse: on jette ton gosse dehors ? Vous feriez ça à vos enfants M. Sarkozy ?". Notez la terminologie cousue de fil rose: c’est du Eugène Sue, à défaut de Jules Vallès.
Dans la même veine, le maire du XXe, Michel Charzat (PS), a encouragé à fournir "l'énergie nécessaire pour que le gouvernement ne fasse pas de cet été, l'été noir des expulsions". Incitation à la révolte ?
Du coup, l’orchestre peut faire donner les cuivres. Nathalie Fessel de RESF a aussitôt insisté sur le fait qu' "Abdallah est probablement le premier d'une longue liste". "Un jeune majeur scolarisé (Zola glorifiait le ‘vieux mineur illettré’ : autres temps, autre langage) reste un enfant qui a besoin de finir ses études: Sarkozy a délibérément voulu en faire un symbole", a-t-elle ajouté, rejointe par Clémentine Autain (app. PCF), adjointe au maire de Paris, qui a dénoncé "une provocation" et constaté que "le pays entre de plus en plus en résistance". Tel est en effet l’objectif désormais avoué, ici. ‘Délibérément’ selon l’une + ‘provocation’ selon l’autre = concertation politicienne.
Une fois l'expulsion connue, une conférence de presse en présence du père d'Abdallah - qui ne s'est pas exprimé - et d'élus de gauche à la mairie du XXe -sans nuisance pour le VIIe de Royal-Hollande- a immédiatement été organisée. Il y a été autant question de faire revenir le lycéen que d'éviter d'autres expulsions. La volonté des agitateurs extrémistes est donc bien claire et nette à la lecture des propos du réseau RESF : continuer la lutte ! Il a immédiatement interprété cette expulsion discrète comme le déclencheur d'une "chasse aux jeunes majeurs", terminologie provocatrice et aussi injuste et indigne que subjective. Or, à Bordeaux, l'arrêté préfectoral de reconduite à la frontière (APRF) d'un lycéen albanais de 20 ans, a été annulé, dans le même temps, par le tribunal administratif, créant un précédent. Un précédent à des actions d’extension de la lutte et d’incitation à la désobéissance civile.
Ainsi donc, alors qu’il est interdit de rappeler qu’un homme politique a été mis en examen s’il est par la suite réhabilité par décision de justice, il est en revanche possible de pousser la population à la révolte. L’incitation à la désobéissance civile est-elle reconnue et protégée par la législation de ce pays ? La loi est-elle appliquée ?
Combien d’entre nous se sentent-ils mal nés ? Ni riches, ni pauvres, et de souche française, ils sont ignorés de tous, à droite et à gauche, sont cernés par les radars et les impôts et sur eux pèse la loi dans toute sa rigueur, tandis que d’autres sont l’objet de toutes les attentions de la gauche extrême, sont affranchis du poids de ces mêmes lois qui ne s’appliquent pas à tous sur le même territoire national.
Nous sommes discriminés et ne pourrons l’oublier de longtemps. Le hic, c’est que la gauche révolutionnaire nous piège. Elle ne réussit à susciter cette amertume faite d’injustice que du fait qu’aucune voix forte parmi les élus –des pleutres- ne s’élève pour dire la loi, rien que la loi, mais toute la loi, pour tous la même partout sur le territoire et faire respecter ce qu’ils ont voté.
Le RESF pose en outre et à nouveau le problème des associations qui jouissent de privilèges pécuniaires et juridiques exorbitants quand elles détournent la loi, la bafouent et ne respectent pas une catégorie, minorité ou majorité, de Français.

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