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LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

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dimanche 7 mai 2006

Clearstream-3-La gauche harcèle le Premier ministre.
Saviez-vous que les députés de la majorité se sont exprimés ? Je pensais qu’ils étaient accablés par tant de haine et faisaient le dos rond. Combien de Français n’ont pas eu connaissance de leurs commentaires ? Je les propose à votre jugement, sans trop intervenir, en soulignant cependant que certaines interventions avaient été tronquées par la presse militante.
Encore une fois la presse a occulté ou déformé ces prises de positions.

UMP
Alain Marsaud
, député UMP de la Haute-Vienne, ancien juge anti-terroriste, observe qu'on a tenté de déstabiliser très gravement un ministre, et pas n'importe lequel", en faisant allusion à Nicolas Sarkozy. Il existe à Paris "quatre ou cinq officines qui ont vraiment pour objet de calomnier, de porter atteinte à l'honneur de certaines personnes et tout simplement pour en retirer des avantages". (RTL, vendredi 5 mai 2006)
Hervé de Charette, député UMP du Maine-et-Loire, ancien ministre des Affaires étrangères assure: "On n'a pas le goût d'en rire, on a envie d'en sortir". "Il est hautement souhaitable que l'épisode judiciaire s'achève, qu'on sache où on est, qu'on n'en parle plus et que l'on tire les conséquences". "C'est au président de la République, qui a toutes les cartes en mains et toutes les responsabilités entre les mains de faire en sorte que le pays sorte de cette situation, que le gouvernement puisse enfin fonctionner dans un cadre normal, dans la sérénité, pour que l'action publique reparte comme le pays l'attend". (France-Inter, vendredi 5 mai 2006)
Didier Julia, député UMP de Seine-et-Marne, insiste: " Jacques Chirac doit "mettre en œuvre d'urgence la délégation parlementaire d'enquête sur les services de renseignement que les députés appellent de leurs vœux depuis des mois et qui existe dans toutes les démocraties". (Communiqué, vendredi 5 mai 2006)
Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense: "J'ai appris très récemment, par la presse, que j'ai été moi-même déstabilisée par ces opérations qui visent un certain nombre de politiques, au travers de mon conjoint" (Patrick Ollier). "… je trouve que c'est moi qui suis visée dans cette affaire. J'ai été habituée à beaucoup de choses (en politique), mais là je suis choquée et en colère." "Je peux être une cible aussi, ne nous le cachons pas, parce qu'on parle de moi pour un certain nombre de postes." (France-2, jeudi 4 mai)
Quiconque est attentif et a un peu de sens critique avait compris, mais pourquoi faut-il le dire et le redire ?
Bernard Accoyer, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale: "Le gouvernement est fait pour gouverner, et lorsqu'il y a des dossiers, des affaires, des suspicions, des manipulations il y a la justice." Il appelle les médias à "une certaine déontologie" car "ces instructions qui se font sur la place publique rappellent de bien mauvaises périodes de notre histoire".L'affaire Clearstream "n'est qu'une vaste manipulation, rien qu'une manipulation". "Il y a un emballement autour, mais cela ne doit pas occulter l'essentiel, c'est-à-dire la vie quotidienne des Français: l'emploi et le pouvoir d'achat. Le gouvernement ne doit pas s'en éloigner, s'en distraire quelles que soient les difficultés." (BFM, jeudi 4 mai)
Georges Tron, député UMP : Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy "ont l'un comme l'autre indiqué qu'ils n'étaient pas dupes. Il y a une très forte volonté chez l'un et l'autre de rechercher la vérité. Ce qui était frappant c'est qu'ils avaient la même analyse et le même raisonnement. Ceci est positif pour nous car on voit bien qu'entre le chef du gouvernement et le président de l'UMP, il y a unicité de vue. Il est fondamental de ne pas tomber dans le panneau politique. Il faut un discours extrêmement unitaire". (Déclarations à l'issue de la réunion du bureau du groupe UMP à l'Assemblée nationale, mardi 2 mai)
Guy Geoffroy, député UMP : "Je ne sais pas qui complote contre la majorité. Tout ceci ne sent pas bon et permet à tous les petits et les médiocres du populisme de prospérer". MM. Villepin et Sarkozy "sont tous les deux à la tête d'un gouvernement qui veut continuer à travailler, ils veulent tous les deux la vérité. Nous sommes déterminés, sereins et extrêmement offensifs car on ne va pas continuer à prendre des coups comme un boxeur groggy. Il est temps de siffler la fin de cette très mauvaise récréation". (Déclarations à l'issue de la réunion du bureau du groupe UMP à l'Assemblée nationale, mardi 2 mai)
François Cornut-Gentille, député UMP : "Nous sommes à un moment où le gouvernement obtient de très bons résultats sur l'emploi, un certain nombre de personnes ont intérêt à faire monter cette affaire (...) C'est une affaire qui est montée en épingle. La justice va faire son travail, c'est ce que souhaitent aussi bien Dominique de Villepin que Nicolas Sarkozy. Il y a une affaire on va aller jusqu'au bout pour savoir la vérité". (Déclarations à l'issue de la réunion du bureau du groupe UMP à l'Assemblée nationale, mardi 2 mai)
Jean-Pierre Grand, député UMP : "La question qui se pose est qui est à l'origine de cette campagne de désinformation et de manipulation". Dominique de Villepin "n'a jamais diligenté une enquête sur Nicolas Sarkozy.(...) Il y a un complot médiatique et politique contre le Premier ministre et bizarrement au moment où le chômage baisse et où l'économie repart". (Déclarations à l'issue de la réunion du bureau du groupe UMP à l'Assemblée nationale, mardi 2 mai)
Complot médiatique auquel les médias se prêtent impunément : est-ce là ce qu’on appelle la liberté de la presse ?
Jacques Godfrain, député UMP : "Tout ça c'est un peu la garniture de la vie politique. Il y a plusieurs noms qui sont cités (...) ça peut être aussi un règlement de comptes interne au parti socialiste. Il n'y a pas mort d'homme jusqu'à présent que je sache, ce n'est pas le sang contaminé où il y avait des centaines et des milliers de gens qui sont morts". (Déclarations à l'issue de la réunion du bureau du groupe UMP à l'Assemblée nationale, mardi 2 mai)
Eric Raoult, député UMP : "Le bureau du groupe s'est très bien passé, chacun a pu s'exprimer et ça a été très clarifié". (Déclarations à l'issue de la réunion du bureau du groupe UMP à l'Assemblée nationale, mardi 2 mai)
Bernard Accoyer, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale : Dominique de Villepin, Nicolas Sarkozy et les députés UMP ont "la même aspiration que la vérité soit faite par la justice". "Le Premier ministre, le ministre de l'Intérieur et les députés ont la même aspiration, la même attente: que la vérité soit faite par la justice". Tous dénoncent "une vaste manipulation dans une intention de nuire qui ternit l'image du pays et crée un malaise profond". Il importe de savoir le nom "de ceux qui ont été à l'origine de cette manipulation". (Point presse, mardi 2 mai).
Luc Chatel, porte-parole de L'UMP : L'UMP "fait toute confiance à la justice" pour savoir "qui est à l'origine de la manipulation" dont Nicolas Sarkozy a été "victime". "C'est le temps de la justice, pas le temps de la politique". "Nicolas Sarkozy a été la victime d'une manipulation (...) la justice enquête pour connaître qui est à l'origine de cette manipulation et nous faisons totalement confiance à la justice pour arriver à ses fins". "Il y a d'un côté le temps de la politique, et de l'autre, le temps de la justice. C'est un temps très long". "Nicolas Sarkozy est dans l'action au gouvernement et il le montrera cet après-midi en allant défendre son texte de loi sur l'immigration" (Conférence de presse, mardi 2 mai)
Hervé Mariton, député villepiniste : "Dominique de Villepin veut la vérité" et il a dit qu'il était "essentiel de répondre à ce type de crise pour avoir une chance de gagner en 2007", a affirmé le député de la Drôme, à l'issue de la réunion du bureau à laquelle le Premier ministre a exceptionnellement assisté."La manière dont la polémique a été instrumentalisée et orchestrée y compris par l'opposition est grave, c'est une vraie menace pour notre démocratie". "On n'est pas attendu à patauger dans l'affaire Clearstream mais à faire notre boulot avec la loi sur l'immigration ou la bataille pour l'emploi. Il ne faut pas être détourné de l'essentiel". "Dominique de Villepin a compris que tout cela ne venait pas par hasard. La question n'est pas celle du complot mais de la nécessaire manifestation de la vérité".(Déclaration, mardi 2 mai)
Nicolas Dupont-Aignan, député UMP de l'Essonne: "Allons-nous vivre encore un an dans ce climat nauséabond, qui nous éloigne des vrais problèmes du pays? Comment le gouvernement peut-il travailler dans cette ambiance délétère?", s'est demandé le député à l'issue du conseil national de son club "Debout la République". Il a estimé que "dans l'attente des résultats de l'enquête judiciaire sur l'affaire Clearstream, il appartient au président de la République de remettre vite de l'ordre dans son gouvernement si l'on veut éviter le suicide collectif de la majorité et plus largement de la République". (Communiqué, 29 avril)
Patrick Devedjian, député UMP des Hauts-de-Seine, conseiller politique de Nicolas Sarkozy: "Utiliser, si c'était vrai, l'appareil de l'Etat pour mener des intérêts politiciens en usant de documents falsifiés, c'est très grave." "Ca ne peut entraîner pour les ministres coupables, ou en tous les cas soupçonnés, que la compétence de la cour de justice de la République". (France-2, 28 avril)
Jean Leonetti, premier vice-président du groupe UMP à l'Assemblée nationale : "A l'intérieur du groupe, il y a un ressenti de tristesse et de colère. Tristesse de voir combien la rumeur en politique peut être dévastatrice, colère devant l'utilisation démagogique et honteuse par les socialistes de la rumeur comme arme politique". "Une démission de Dominique de Villepin accréditerait la rumeur et déstabiliserait la majorité et créerait des difficultés pour le président de l'UMP". (Déclarations dans les couloirs de l'Assemblée nationale, mercredi 3 mai)
Christine Boutin, députée UMP : "Il faut que cela s'arrête d'une façon ou d'une autre, que ce soit par la justice, que ce soit par une crise institutionnelle, je vais jusque-là". "Crise institutionnelle", "cela veut dire dissolution de l'Assemblée, départ du Premier ministre". "Les jours se succèdent et les rebondissements sont sans fin. Je demande comme députée de la majorité que cette surenchère s'arrête car ce sont les Français qui sont en train d'en pâtir". (Déclarations dans les couloirs de l'Assemblée, mercredi 3 mai)
Jean-François Copé, porte-parole du gouvernement : - "'Il y a dans des situations difficiles comme celles que nous traversons, d'un coté, les faits et c'est à la justice de faire toute la lumière sur les faits, de l'autre il y a la polémique, il y a la rumeur et aussi le double langage". "Je voudrais juste rappeler à votre mémoire un ou deux faits simples: (...) Monsieur Ayrault avait dit, après les journées parlementaires du PS en 1999, sans doute à une époque où, à cause des affaires, les opposants que nous étions étaient sans doute très offensifs, 'les socialistes n'ont jamais voulu faire de l'exploitation des affaires un élément de débat politique"'. François Hollande, "il y a quelques années, lorsqu'un de vos collègues avait été mis en cause puis ensuite relaxé, avait eu l'occasion de dire, dans une interview à l'Humanité: 'les affaires doivent rester du domaine de la justice'". "Mesdames et messieurs, au travail!" (Déclarations lors de la séance de questions au gouvernement, mercredi 3 mai)
"Il est tout à fait légitime que la lumière soit faite. Que les personnes qui ont été blessées et qui le ressentent légitimement comme tel puissent connaître toute la lumière, tout cela est parfaitement légitime". "Pour que cela se fasse dans la sérénité, il faut s'en tenir aux faits et rien qu'aux faits. De ce point de vue, il n'y a rien de pire que la rumeur".(Déclaration, mercredi 3 mai)
Renaud Dutreil, ministre radical des PME, du commerce et de l'artisanat : "Je souhaite que ce nuage, très noir, de l'affaire Clearstream, dans un ciel qui est en train de s'éclaircir, ne fasse pas illusion et que les Français comprennent que notre travail gouvernemental, celui de la majorité, est en train de porter ses fruits". "Cette affaire se greffe sur une situation économique et sociale qui est en train de s'améliorer de façon très nette. Le chômage baisse, l'investissement repart, la consommation est soutenue, le commerce extérieur connaît un vrai dynamisme". "Le gouvernement de Dominique de Villepin s'est engagé à la lutte contre le chômage. C'est à cette aune-là et sur ce seul critère qu'il faudra juger l'action du gouvernement de Dominique de Villepin". (Déclaration, mercredi 3 mai)
Il s'agit donc de distraire l'opinion.
Valérie Pécresse, porte-parole de l'UMP, a appelé à la "prudence" en rappelant "des affaires de dénonciations calomnieuses de sinistre mémoire" comme le procès d'Outreau et l'affaire Alègre. "Aujourd'hui dans l'affaire Clearstream, on est dans le temps de la justice, et donc il faut être très prudent." "Je crois que plus que tout autre pays, nous devrions être prudents et savoir raison garder quand il s'agit d'une affaire judiciaire." (Europe-1, 4 mai)

UDF: les alliés objectifs et aigris de la Gauche
Hervé Morin, président du groupe UDF à l'Assemblée nationale : Changer de Premier ministre, c'est faire émerger "un concurrent éventuel, potentiel pour la candidature UMP à l'élection présidentielle" de 2007.[…] Derrière tout cela il y a quelqu'un (...) Que l'on donne à la justice les moyens de pouvoir dire aux Français rapidement qui se cache derrière tout cela". (France-2, vendredi 5 mai 2006)
Raymond Barre, ancien Premier ministre, proche de l'UDF: "Il appartient au président de la République de régler les situations difficiles", "de faire en sorte que nous sortions de ce climat délétère dans lequel nous nous trouvons". "Si cela ne se fait pas, je ne vois pas comment on pourrait vivre politiquement et nationalement jusqu'en 2007." (LCP Assemblée/FranceInfo, 4 mai)
Gilles de Robien, ministre de l'Education nationale : "La baisse du chômage depuis un an mérite un peu plus de temps et de commentaires qu'une soi-disant opération montée, dont les Français ne comprennent rien". Il s'agit d'un "psychodrame collectif" et "inutile". Il revient aux institutions judiciaires de traiter l'affaire Clearstream. Je suis "solidaire des équipes qui sont dans la difficulté"."C'est là que l'on voit ceux qui ont du courage politique et ceux qui font du commentaire sur le bord du terrain". (Déclarations sur Canal +, mercredi 3 mai)
François Bayrou, le président de l'UDF : on est "au bout de la crise de régime" avec l'affaire Clearstream. "C'est la troisième crise gravissime en moins de six mois. Chaque fois, on recolle les morceaux avec des bouts de sparadrap. Imaginer que l'on puisse continuer comme cela, c'est terrible". "Comment voulez-vous qu'un gouvernement dure quand ses membres portent plainte et déclenchent des enquêtes les uns contre les autres? Un gouvernement, normalement, c'est une entente". "Le problème des Français ce n'est pas la rivalité" du Premier ministre Dominique de Villepin et du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy. "C'est qu'ils aient cru bon d'engager l'Etat, ses moyens et ses administrations, même les plus secrètes, au service de leurs haines". "Ni l'Etat ni les services secrets ne sont faits pour servir ces clans et ces personnes". "C'est cela qui est révélateur de la crise de régime. C'est cela qui est insupportable pour tout républicain". (Entretien au Parisien Dimanche, dimanche 30 avril)
Toutes les occasions lui sont bonnes pour déverser sa haine. Les rumeurs, il adore…
Michel Hunault (UDF): "l'éthique" (devrait être) "une exigence pour les élections de 2007, au moment où toute la classe politique et la démocratie française sont atteintes par l'affaire Clearstream (…) l'affaire Clearstream ne se limite pas à des dénonciations calomnieuses et doit, au-delà, inciter le gouvernement et le Parlement à intensifier la lutte contre le blanchiment". (Dans un communiqué, Lundi 1er mai)
Je ne suis certainement pas complet, mais toujours plus que ce que j’ai pu entendre sur France-Info : je ne dois pas être à l’écoute assez tôt ou tard dans la journée… Par ailleurs, certaines déclarations y sont glissées incidemment, tandis que d’autres nous sont serinées : ils font le maximum pour manquer d’objectivité, avec des excuses du type de celles que le médiateur de France 2 nous réchauffe à chaque fois. Abondance d'information (redondante) ne signifie pas respect du droit à l'information.
A croire que nous le méritons bien !

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