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dimanche 23 avril 2006

CPE -27 - Qui va payer ?
Les dégradations des étudiants anti-CPE dans les 8 sites universitaires de la capitale s’élèveraient à 1,5 millions d’euros selon les assurances : Sorbonne, Jussieu, Tolbiac et EHESS, à eux seuls. Pas loin de 1000 millions d’anciens francs, tout de même. Sans compter le reste de la France : le coût total des dégâts sera-t-il chiffré et publié ?
A la Sorbonne, la facture est évaluée à 550,000 euros, soit près de 2,000 euros pour chacun des 300 raveurs-étudiants qui a mis ses outils de travail à sac (mobilier, ordinateurs, etc…), entre le 8 et le 11 mars… Ils s’en sont pris aussi à la chaudière et le système de détection d’incendie. Les cadres français de demain ont le sens des responsabilités? Deux années dans un premier emploi suffiraient-elles à les former et à les rendre fiables ?
Attitude mature en effet de ceux à qui le pays ne donne pas assez et qui ne reçoit pas le respect qu’il mérite !

Merci à la police, en revanche, qui a évacué notre sympathique jeunesse irritée (ou du moins, une partie), car la note aurait pu être bien plus salée.

Le bilan par tête de pipe à l’EHESS est encore plus flatteur : 70 jeunes ‘intellectuels’, l’avenir de la France, ont cassé pour 600,000 euros (avoués…). L’Ecole est maintenant privée de ses ressources jusque-là précieusement constituées pendant des années et sauvegardées. Soit quelque 8600 euros chacun (c’est-à-dire au moins 5,6 millions d’anciens francs par étudiant casseur).
Grenoble = 200 000 euros, pour le moins…
Nantes = 50 000 € de dégâts, au bas mot
Rennes 2, taggée du sol au plafond = 100 000 €, ce qui paraît peu, au total
Toulouse-II (Le Mirail) = 150 000 euros
etc, etc...

Joli palmarès et vous n’imaginez pas l’état des locaux. Jugez plutôt :
Pendant tout le week-end de Pâques, quatorze employés d'une entreprise spécialisée de Lyon ont travaillé d'arrache-pied pour nettoyer la galerie qui permet l'accès aux amphithéâtres : «Les lieux étaient dans un état de saleté absolument inimaginable, sans compter l'odeur épouvantable qui y régnait», s'indigne encore Jacques Fontanel, vice-président de l'université. Et pour cause. Les dizaines d'occupants, des étudiants mais aussi des SDF, des anarchistes, ont mangé, bu et dormi sur place pendant plus d'un mois. Dans l'amphi 2, baptisé «l'amphi cuisine», des cageots de nourriture récupérés dans les poubelles de l'hypermarché voisin ont été entreposés pendant des jours dans des conditions d'hygiène déplorables. Les employés de la société de nettoyage ont dû tout passer au Kärcher (mot tabou). Devant le bâtiment, des détritus de toutes sortes, bouteilles de bière, vieux matelas, chaises cassées, ont été entassés dans des bennes. Pour Hadji Mekki, le concierge chargé de l'entretien des locaux, c'est incompréhensible : «Comment des étudiants ont-ils pu détériorer à ce point leur outil de travail ? Occuper, c'est une chose. Mais pourquoi casser des portes, des serrures, des éclairages, endommager le réseau électrique, abîmer les trappes de désenfumage, vandaliser des ordinateurs ?»

Pas coupable,Jérémie Giono, un ‘responsable’ du syndicat Unef de Grenoble, condamne lui aussi ces dégradations (Ben, voyons…). «On nous fait passer pour des irresponsables (les gens sont malveillants, c’est pas difficile ; et y va nous faire une crise, si on lui manque de respect), mais on ne pouvait pas contrôler tout le monde ! plaide-t-il (coupable ?)

Vont-ils toucher à la fin du mois les bourses que l’impôt de tous leur permet? Leurs organisations étudiantes et le PS, lequel en profite pour remplir les caisses, vont-ils indemniser le pays ?? Et si jamais les travailleurs venaient à constater une augmentation de leurs impôts, leurs plaintes seraient-elles récupérées par la gauche indignée. La boucle serait bouclée…

Thierry Breton, ministre des Finances, et son collègue François Goulard indiquent que les universités paieront les pots cassés. Les universités sont-elles financièrement autonomes ? Bien sûr que non ! Et l’Etat, c’est nous, quand il faut passer à la caisse : C’EST DONC NOUS QUI PAIERONS LES POTS CASSES.

Les plus privilégiés de nos jeunes, sans pudeur, ni respect pour les plus précaires, ont la haine et les Français seraient ravis : ils auraient même pour eux de la sympathie, affirment médias et instituts de sondage, en choeur. Pour qui nous prennent-ils ? Avons-nous l’opportunité de dire ce que nous avons vraiment sur le cœur ?

Ils ont la haine et à nous, on nous a demandé ce que nous en pensions…? On nous ignore. Sauf quand il faudra bien trouver quelqu’un pour payer : suivez mon regard !

A chacun de ne pas oublier d’ici les présidentielles de 2007 et de manifester notre désapprobation de ceux qui, à gauche, leur font des grâces, qui les ont instrumentalisés, qui ont ignoré ceux qui ne demandaient qu’à travailler et les ont méprisés. Ils ne nous respectent pas, mais ce n’est pas une raison pour oublier et avoir la faiblesse de la violence. Votons bien ! C’est nécessaire à la réconciliation nationale.

Nous sommes à ce point humiliés par ces comportements primitifs, ces basses manipulations et cette bêtise collective que je soupçonne soudain que l’étude comparée britannique sur les QI des différents pays européens ne nous a pas tout dit sur la réalité de l’intelligence moyenne française. Il faudrait avoir un sursaut…

Dernière minute - Interrogé sur le bilan des dégâts causés dans les universités, le ministre a précisé que la Sorbonne (ou nous ?), qui "a été très durement occupée", en a pour "500.000 euros". "Dans les universités qui ont été occupées, c'est généralement 40.000 à 50.000 euros". (Le rapport des coûts entre universités ‘touchées ‘ et ‘coulées’ n’est pas clair, me semble-t-il.) Et de conclure que "c'est tout à fait absorbable par le budget de l'université".
Elle ne manque plus de crédits ? Nous allons devoir cracher au bassinet…

1 commentaire:

  1. c'est le galerie des amphiteatres de grenoble et non de lyon

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